Le comptoir

Miria aurait préférer voir arriver quelqu'un d'autre, l'humain qui venait d'entrer (qui ressemblait d'ailleurs d'avantage à une goule qu'à un humain) semblait... assez spécial. Etonament, ses vêtements dépenaillés, son odeur de crasse et d'alcool et sa peau blafarde était le genre de petits détails (si on peut parler de détails) qui, selon Miria, rendaient une personne pas forcément très attirante.
Mais bon, elle avait déjà connu plus d'un ivrogne et celui-ci ne devrait pas être très différent des autres, du mois elle l'ésperait, et puis c'était également un de ses clients et elle se devait de l'acceuillir même ci celui-ci avait d'avantage l'allure d'un sans abris venu quéter, elle redressa donc la tête et adressa un petit sourire à Hans avant de lui demander :

"Qu'est-ce que je vous sers ?"

Par habitude, elle regarda son client dans les yeux en lui posant cette fameuse question, mais elle détacha vite son regard (autant par dégoût que par précaution) de la chose qui setrouvait face à elle.

"Pas de problème"

Ravie d'avoir une occasion pour ne pas avoir à regarder la créature infâme, elle prit une grande choppe sur les étagères se trouvant derrière elle et la remplit d'une bière ambré provenant d'un gros tonneau sur lequel une petite ouverture muni d'un robinet de Gnom'industryTM avait était placé. Pendant que la choppe se remplissait lentement, elle essaya de se convaincre que l'espèce de goule qui se trouvait juste derrière elle n'était pas méchante :

*T'as vu, c'est simplement un mendiant, il n'a pas l'air bien méchant, il t'as même fait un sourire. Il est peut-être un peu dérangé, mais ce n'est pas de sa faut, il doit vivre dehors et avec le foid et tout sa c'est pas étonant qu'il soit mal habillé et un peu... palot...*

D'une démarche mal assuré, elle revint ensuite vers le comptoir et y déposa la grosse choppe en annonçant timidement :

"Et voilà !"

Puis en faisant bien attention de ne pas regarder trop fixement l'homme, elle essaya d'engager la conversation, elle demanda avec une voie qui manquait d'assurance :

"C'est la première fois que je vous voit ici... Mais en fait ce n'est pas étonant puisque j'bosse ici depuis peu...Vous venez ici souvent ?"

**Finalement, il est plutôt sympatique comme bonhomme... Il est certes moche et répugnant, mais il est amicale et parle ouvertement**

Alors que son interlocuteur lui expliqua qui'il était atteint d'une maladie, celle ci justifiant probablement son apparence, Miria se surprit à éprouver un sentiment de pitié pour cet homme dont les jeux du hasard avaient du changer radicalement la vie.

Ne sachant pas trop comment réagir elle afficha un petit sourire timide et répondit :

"Ravie de vous connaître Hans... Moi c'est Miria, Miria Luvent, mais appellez moi tout simplement Miria"

Elle retourna rapidement son esprit à la recherche d'un sujet de conversation qu'elle pourrait aborder en compagnie de cette homme : ne risquerait-il pas de le vexer si elle lui parlait de sa 'maladie' ? Dans le doute elle n'en parla pas, du moins pas pour le moment :

"Euhh... Dites moi...Hans... vous êtes déjà partit à l'aventure ? Enfin... vous savez, aller explorer des contrées inconnues, se battre contre des gnolls, chercher des trésors dans des donjons et tout ça. Pour ma part j'ai toujours rêver de partir mais c'est à peine si jsuis capable de m'battre avec une épée, alors j'me contente de m'occuper de l'auberge et d'écouter les histoires des clients de reviennent de ce genre de péripéthies."

**Bon Hans, la tu lui fait le grand jeu ok ? Tu lui dis que tes allés taillé une jupe au wyrm "Helcazar le souffle-ardent" en suite tu lui dis que ta étripé une bande d'orc sur le chemin du retour et que ta démolit une tour a main nue pour trouver un putain de trésor ! Et en suite...**

**En suite quoi l'piaf ?**

** TU LA TOUCHE BORDEL !!**

**...Imbécile...**

**touche...touche...touche...**

Hans secoua la tête comme prit d'un spasme, le corbeau reprenait légèrement le dessus sur lui, c'était mauvais. Ne voulant pas troubler les lieux et surtout ce faire arrêter et mit dans les geôles que lui même surveillait, il se calma.

"Bah euh...non, j'tais chasseur de trésor avant, jusqu'à qu'un rat me morde et que j'attrape la lèpre grise..."

Il montra le dessus de ses mains pour confirmer ses dires.

"Ont ma viré parc' que voyait, j'té plus apte..."

Hans semblait être par moment pris de spasme, probablement à cause de sa maladie... Vu les ravages qu'elle faisait sur ses mains ça n'aurait en tout cas rien d'étonnant.
Le sentiment de pitié qu'éprouvait Miria s'accentua lorsque l'homme lui parla de sa vie... elle l'imiginait en chasseur de trésor, l'arme au poing à parcourir les donjons et affrontant toutes sortes de danger. Un homme beau et fort menant une vie palpitante au jour le jour. Elle n'arrivait pas à croire que du jour au lendemain, à cause de cette lèpre grise, cette vie se transforma en cauchemard.

Lorsque l'homme lui montra le dos de ses mains, elle laissa échapper un hoquet de surprise :

"Oh mon dieu..."

Pour se rattraper elle s'empressa d'ajouter :

"Vos recruteurs... et vos collègues, ils vous ont laisser tomber comme ça sans rien dire ? tout ça à cause de cette maladie. Ils ont même pas essayer d'faire quelque chose ?"

"Ah...."

Miria ne savait plus quoi faire, si c'était vraiment une blague Hans s'en serait tenu là et lui aurait avouer que c'était faux... Cet homme devait être complétement dérangé pour faire croire des choses pareilles... ou pour se vanter de les avoir effectivement faites.

*Il faut que je me débarasse de ce mec, il est ptètre dangereux, d'après ce que j'ai entendu ceux qui étaient envoyer à Sainte Isha étaient tous des fous... Ce type... ou plutôt cette chose a complétement perdu la tête, sa maladie aura ptètre mieux fait de le tuer finalement, jcomprend pas comment j'ai pu le plaindre.*

Qu'hans mente ou non, Miria n'étaient sûre que d'une chose, il était complétement fou et pour sa propre sécurité elle ferait mieux d'être prudente et de ne pas faire de gaffe jusquà ce qu'il sorte de l'auberge. Elle resta là où elle était, dos à l'étagère, et ne se rapprocha pas du comptoir, comme si celui-ci pourrait le protéger d'une attaque de ce qu'elle prenait désormais pour un psychopate fou. Elle attendit quelques seconde en vain qu'Hans lui sorte quelque chose comme "Kraken d'ivral" (1) tout en essayant de reprendre ses esprits :

*Si sa tombe, tu penses ça de lui tout simplement parcequ'il est moche ! Hein, c'est surement sa Miria... T'as jamais eu ce genre de réactions lorsque Martin le pirate venait te voir à l'auberge du port et qu'il te racontait ses derniers exploits. Avoue ! t'as toujours rêver de faire comme lui, de partir à l'aventure... et faut bien admettre que quand tu pars à l'aventure tu prend toujours le risque d'être obliger de couper deux trois tête. A t-on avis qu'est ce qu'il aurait fait Martin s'il s'était fait jeter au cachot dans un navire militaire ? Il se serait laisser faire ?*

Tous ces sentiments contradictoires vinrent bouleversé le cerveau ( déjà pas particulièrement très dévellopé ) de Miria. Etant consciente qu'un silence oppressant commencait à s'installer (et envisageant la possibilité que ce silence pourrait réveiller une frénésie meurtrière de la part de Hans), elle demanda :

"Ah oui ! vous les avez tuer... Mais c'était pour vous protéger, nan ? Personne revenait vivant d'cette prison il fallait bien que vous fassiez quelque chose pour pouvoir continuer à profiter dla vie... et puis c'est un peu comme une aventure, nan ?"

Persudée que ces paroles ne devraient pas offensé Hans puisqu'elles justifiaient en quelque sorte son double ou triple meurtre, elle s'arréta là en attendant une réponse de son interlocuteur...


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(1) Evenement populaire fêté le 1er jour du mois d'ivral, suite à la fonte des dernières neige et l'arrivé des premieres fleurs (le printemps quoi !) les habitants de certaines communautés se collent respectivement dans le dos des Kraken en parchemin et se balacent des mensonges à la con sans but... Selon certaines rumeurs cette fête populaire sans queue ni tête serait dû à ce que les académiciens appellent une montée hormonales et aux fantasmes que certaines personnes peuvent éprouver pendant la saison des amours à la vu d'une dizaines de membres tentaculaires flotant dans le dos de la personne qu'ils convoitent.

*Encore un mec bizarre* pensa Miria qui voyait Haku plonger dans son verre de gros yeux *trop gros pour être des yeux d'humains, ils doivent venir... d'une grosse bête... ptète qu'il revient d'une aventure particulièrement palpitante et qui s'est achevé par un combat périlleux contre cette chose dont proviennent les yeux*...

Pendant qu'Haku était occupé à nettoyer les yeux, elle répondit d'un ton peu assuré :

"Bah, un client dont je n'ai pas encore eu le temps de d'encaisser la commande... il a du partir maintenant."

Elle n'avait plus envi de parlait de Hans, il voulait l'oublier et voilà que ce nouveau venu orientait la conversaiton vers lui, il fallait vite qu'elle change de sujet :

"C'est quoi ces trucs ?" demanda-t-elle, tout en allant chercher un nouveau verre sous le comptoir qu'elle remplit d'eau.

Len entra a son tour dans l'auberge. il entendis les dernière parole de Sarius. Intéressé, ou plutôt curieux, il vint s'asseoir au comptoir, près des autres protagonistes :

"Je pourrai avoir un verre de lait, s'il vous plait mademoiselle ?"

Silencieux, il attendis sa boisson, et écouta les autres parler

"Et voilà, un emmerdeur. Bon, soit je lui balance mon poing au milieu du visage, soit... Mouai, j'suis fatigué."
A la reflexion de l'elfe, Haku ne sembla avoir aucune réaction. Il but son verre et laissa un petit moment de silence.

Si vous seriez arrivé un peu plus tôt, vous auriez put entendre la réponse à votre question... ou tout simplement en ouvrant les oreilles...
Enfin. Ce n'est pas votre faute si vous avez des lacunes. En tout cas je veux bien vous faire un prix pour votre enterrement quand il arrivera.

Il regarda autour de lui et vit arriver un nouvelle habitant. Sa tenue n'était pas ordinaire, peut être était-ce un voyageur. Il n'en fallut pas plus pour interloquer le fossoyeur.

Hey! Vous, le type qui boit du lait. Je ne vous ai pas vu aupar avant, et même si je ne sort pas beaucoup, vous ne semblez pas être un pequenot dans cette ville.
Si vous êtes nouveau, je veux bien vous payer le verre.
"Et vous me remboursez lorsque vous serez mort et que vos proches me payeront pour vous mettre en terre. Et en plus ce n'est pas moi qui ira creuser votre tome ha ha."

"Hein ?"

Len ne compris pas tout de suite qu'on s'adressait à lui. Il regarda le fossoyeur et répondis, sur un ton hésitant.

"Je suis un voyageur, je vient de port étoile ..."

Le jeune homme de 17 ans feinta de boire le lait, pour pouvoir détourner les yeux de Haku. ce n'était pas vraiment son apparence qui lui donnait des frisson dans le dos, mais plutot l'impression de froideur qu'il lui donnait ... après quelques gorgée, il reposa son verre, et, désirant mieux cerner le portrait du personnage, il lui demanda, sur une voix, qu'il avait réussis a rassurer


"Vous êtes ?"

Haku se tourna vers Len pour plonger son regard dans le sein, et sans le détourner il lui répondit sommairement.

Haku, fossoyeur. Je suis arriver il y a quelques mois dans cette ville, juste avant la guerre. Et bon, comme je cherchait un boulot et que les morts affluaient, j'ai choper ce métier. Bon c'est vrai que la compagnie est pas super mais on s'y fait.
Par contre les corbeau qui squatent à chaques nouveaux locataire c'est chiant.

"Le port des étoiles ... faudra que j'y fasse un tour un jour..." Il était assez intrigué par ce lieu depuis quelques temps déjà, bien que se soit pour des raisons peu louables. A vrai dire il avait entendu dire que des sectes de démonologie sévissaient et cet art l'interressait grandement.

"Ah ..." Len détourna le regard, ne sachant quoi répondre a ça. Par courtoisie, il faillis lui conseiller des adresse, mais finalement, il n'avait plus aucune envie de tergiverser avec un tel personnage ... Il finit par comprendre : ses frissons n'étaient pas du a de la peur, mais plutôt a l'expression de se yeux, qui lui semblait si froide que cela en avait quelque chose d'inhumain ...