Article surprise: le poulet

LE poulet

Le poulet. Son nom suffit à inspirer la terreur ou l'appétit des plus valeureux aventuriers parcourant les donjons. Mais penchons nous sur cette abberante menace hantant la nature:

_Le poulet est...petit. Je sais, ca parraît ridicule, dit comme ça, mais doublée de la vitesse légendaire du poulet, cela en fait une cible très difficile à atteindre(1), surtout pour les épées vorpales et les arcs composites d'elfes sylvains(2). Qui plus est, le poulet maîtrise à la perfection le "saut d'espadrille naine", technique ô combien redoutée quisqu'elle permet de bondir entre les jambes de l'agresseur, histoire qu'avec un botch arrivant à point nommé(5), celui-ci (vous, donc) se fiche son épée/hache/flèche/couteau/boule de feu/massue/potion/crachat directement sur le pied, voir sur celui du voisin, histoire d'améliorer les relations de votre groupe...

_le poulet a des plumes...c'est franchement...ridicule, mais qu voulez vous. Ceux qui sous-estiment la dangerosité de ce couvert n'ont jamais affronté ce redoutable monstre. Tout d'abord, ca fait éternuer. Qu'on soit allergique ou pas qui plus est, et ca chatouille à merveille. Si on considère en plus que les plumes se libèrent dans l'air dès que la volaille est stressée (bref, à votre approche), pour ensuite virevoleter partout dans les airs, se glissant sous les pourpoints de votre armure, dans votre nez, et dieux seuls savent où encore...un mot: effroyable.
Qui plus est (c'est pas fini!!), les plumes forment une armure pour le volatile, lui faisant bénéficier d'une absorbsion de 10, et le camouflant sur toutes sortes de surfaces improbables...
Enfin, et c'est le pire de tout, les plumes empêchent l'aventurier de manger la bête, dans le cas improbable où il l'aurait vaincu. En effet, un poulet, ca doit être plumé pour être mangé, en plus de la cuisson, et ça c'est...gonflant. (restons courtois, quitte à nous forcer: restons cou-re-tois)

_le poulet...continue à courir, même si on lui botte l'arrière train, et même si on lui tranche la tête tout net. On a beau l'avoir tué, il court toujours...surclassant ainsi les capacités innées des zombies pour la poursuite de leur activité, même démembré(6). Epatant, franchement. Bref, à moins de lui briser les pattes, vous ne l'aurez pas si facilement.

_Le poulet, et c'est le pourquoi de la rancune éternelle entre lui et l'aventurier (7): pousse un cri redoutable et dissonant très tôt le matin, coupant court à la nuit du groupe et l'empêchant ainsi de récupérer tous ses points de vie perdus la veille contre les gobelins et autres orcs très moches et bourrins.

_même s'il n'est pas enclin à la violence, il peut, une fois acculé (et il faut déjà le vouloir pour le faire), se jeter sur l'opposant (qui voudrait bien pouvoir dormir une nuit entière pendant cette ***** de campagne), et le picorer sauvagement (qui a dit que les poulets étaient domestiqués ne s'est jamais battu avec un d'eux!), causant 1D4-3 PdG. (voir même 1D6 s'il vise les yeux, mais il faut vraiment l'avoir violemment acculé)(8 ).


Signé: votre dévoué Lêko.

P.S.:
Toute rumeur, répandue ou non par des membres du groupe, faisant état de la quelconque appartenance du poulet à la classe des changeformes, est infondée, et ne mérite pas de retenir votre attention.

Signé : un certain Kolê, maître de donjon à l'occasion.

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(1): à noter qu'une fois doublé au légendaire caquettement frustrant et moqueur du poulet paniqué, qui provoque, c'est bien connu, la frénésie berzerk chez l'assaillant; ce dernier vise "encore"(3) moins bien. Bref, de quoi occupper une bonne demi-heure de scénario, si ce n'est plus...

(2): allez savoir pourquoi! Les armes qui boostent votre indice d'USB(4) ne sont pas toujours les plus précises...et c'est, encore une fois, très frustrant...

(3): il est bien connu que l'aventurier moyen a plus de force que de dextérité. Dans le cas contraire, cela suppose qu'il a réfléchi durant la cration de son personnage...et vous avez déjà vu un aventurier qui réfléchit chasser un poulet, vous??....non, sans blagues...

(4): lisez donc les précédents numéros...si si, je vous jure, ça y est précisé!

(5): c'est bien connu: les dés ne font des botchs que dans des situations importantes...de toutes façons, c'est soit attraper un poulet, soit vaincre le GBDFBPLMJ (=Gros boss de fin bichonné par le MJ). Vous voyez qu'au choix, il vaut encore mieux se passer de cette calamité caquetante. (=>le poulet!...on parle du poulet...)

(6): si ca c'est pas de la capacité de Grosbill, alors là...

(7): qui se vouent, vous le savez, une haine éternelle (et pas une "aine", pour les petits plaisantins dans l'assistance).

(8 ): pour acculer un poulet, bande de kobolds boétiens, il faut lui exploser la tête (sans se laisser hypnotiser par son regard vide terrifiant), à grands coups de pieds. Après avoir attendrit la chair calmé un chouilla l'animal, quelques tirs au but contre les murs en granit du donjon plus loin, vous pouvez considérer qu'il est acculé...enfin, jusqu'à ce qu'il se faufile entre vos gambettes!