L'antre de la bête : (grosse) description

Sujet: L'antre de la bête : (grosse) description Mar 28 Nov 2006 - 2:41

Une fois avoir pénétré dans la caverne, vous vous rendez immédiatement compte que le trou dissimulé entre les touffes d'herbes n'est plus pour vous qu'un petit point lumineux, impossible à atteindre à mains nues.

La cavité est immense et se profile devant vous à perte de vue. Mais la première chose que vous apercevez rapidement est une demi-douzaine de silhouettes colossales, qui vous fixent depuis les ténèbres, vous encerclant sans bouger. Il s'agit de statues de pierre aux détails incroyables, représentant chacune un homme-lézard encapuchonné, un immense bâton au poing. Entre elles, sous vos pieds, vous remarquez bien vite qu'un gigantesque pentacle décoré de nombreux pictogrammes à été gravé à même la roche.
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Quittant cette vue inquiétante, vous distinguez quelques lumières qui luisent au loin, plusieurs dizaines de pieds devant vous. Encore une fois, votre parcours est anormal: le sol irrégulier et brut de la caverne a été travaillé pour offrir un chemin de dalles encastrées et lisses, plus doux aux pieds que le sol neigeux de l'extérieur. Le chemin se poursuit au coeur de la grotte souterraine, contournant des groupes de stalagmites çà et là, ou zigzagant autour des nombreux objets qui vous entourent:

Sur les côtés, des monceaux de pièces dorées, entassées parmis d'autres pierres brillantes et colorées, probablement des rubis et des saphirs. Entre ces montagnes dorés sont enlisés des coffres de pierre et de bois, ouverts et remplis de pièces. Ces monceaux d'or éblouissent la caverne, et nuancent les lueurs bleutés qui éclairent votre chemin. L'ensemble attire l'oeil, et est impresionnant de quantité. Le chemin continue, devenant tortueux, forcant à faire d'incessants détours autour des richesses entreposées là, pour continuer plus loin.
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Le plafond est couvert de stalagtites impressionantes, siégeant à une distance plus que raisonnable au dessus de votre tête. Les parroies sont courbes, et seul le sol est régulier. Le tout donne l'impression désagréable d'avoir été creusé par une sorte de créature massive, grosse comme un dragon. A mesure que vous progressez, les étranges lumières, semblables à des torches, se précisent, et les stalagmites se font plus rares sur votre chemin.

Malheureusement, votre marche se complique, tandis que vous arrivez à une intersection: Devant vous, de nombreuses arches surplombent les entrées de sept tunnels; cependant les quatre du centre se sont effondrés et sont impraticables.
Après avoir choisi une voie, vous vous enfoncez rapidement dans un dédale difforme et d'une obscurité quasi-totale. Des colonnes de pierre amorphes ainsi que de massives difformités rocheuses séparent sans cesse votre route, vous forcant à tourner encore et encore dans ces tunnels dont il est probable qu'ils vous fassent tourner en rond.
Le moindre de vos bruits de pas est amplifié, et résonne pendant de longs instants dans ces chemins. Une odeur d'eau croupie est également très présente, et vous prends la gorge.
Bien que vous puissiez parfois voir les autres chemins depuis votre "tunnel", les trous sont trop petits pour qu'un gnome s'y faufile, et ne laisse s'y hasarder que votre oeil. De plus, les nombreux chemins praticables n'ont apparament rien de différents.
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Quelques longues et pénibles minutes de marche plus tard, les lueurs bleues sont à nouveaux présentes, et vous pouvez observer en détail ces lumières qui ont guidé votre chemin jusque là: celles-ci sont à votre hauteur. A l'extrêmité de la majeure partie des stalactites présentes sur le plafond, pendent des bulles de verres dégageant une lumière bleue diffuse. Aucun orfèvre ne semble a priori capable de créer de pareilles choses, d'autant que vous n'apercevez aucune bougie à l'intérieur. Rien qu'une lumière imprécise.
Laissant là ces objets intriguants, vous poursuivez, et vous trouvez face à un mur imposant et lisse. Bien que vous ne voyiez aucune entrée, vous remarquez avec surprise que de la végétation -assez abondante- entoure la construction, et ce malgré le fait que vous soyez sous terre. Des feuilles et des branchages ont en partie recouvert la pierre, et ce malgré la sècheresse de cet endroit. Par contre, la poussière et les toiles d'araignées n'ont pas épargné l'édifice...
Il ne vous faut pas longtemps pour remarquer une irrégularité sur la surface du mur; en arrachant quelques toiles et quelques branches mortes, vous tombez nez à nez avec une figure de pierre, qui, à votre grande surprise, s'anime aussitôt. D'une voix grave et résonante, elle dit s'appeller Aklar Gar, et attendre l'ordre de son maître...

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Quelques mètres plus loin, derrière le mur, le sol change radicalement: du sable se trouve par terre, en quantité de plus en plus grande. L'atmosphère est étrangement chaude et sèche, et les parroies forment des courbes lisses qui épousent le plafond. Les rares stalagmites environants sont bercés par de petites dunes de sables, et soudain, vous voyez des escaliers de pierre qui sortent, abrupts, du sable, et vous permettent de monter toujours plus haut. Quelques marches sont fellées, mais qu'importe. Les lumières accrochées aux parroies et au plafond sont soudain beaucoup plus nombreuses, et au moment ou vous gravissez les dernières marches escarpées, vous pouvez apercevoir ce qui semble être le fond de la caverne. Le plafond baigne la pièce de lumière, et l'observer donne l'impression de regarder un ciel étoilé. Mais le reste est plus sinistre qu'éblouissant:

Les quelques stalactites présents ne sont plus composés de pierre, mais ressemblent à des sculptures de verres dont le sommet se dilate pour former de larges écrans aux reflets inquiétants, semblable à des miroir naturels. Mais étrangement, ils ne renvoient aucun reflet. Certains semblent encastrés dans les murs.
A gauche comme à droite, les murs sont parsemés de voutes où sont entreposées d'étranges statues d'apparence humaine. De tout âge et de tout sexe, mais terriblement réalistes. Presque trop. Figées dans des expressions de douleur et de terreur, ces figures fixes et silencieuses sont bouche ouverte, comme pour crier à pleins poumons; d'autres semblent pétrifiés alors qu'ils tentaient de s'enfuir. D'autres encore sont agenouillés, les mains sur leur tête, comme pour contenir leurs souffrances. Parfois, on distingue des larmes de pierre dépassant délicatement de ces faces immobiles et froides. Mais le reste de la salle n'a rien a envier à ces oeuvres...

Au fond, contre la parroie concave, se trouve une immense plaque de pierre jointe au mur, et faisant office de table. Elle est couverte de nombreux rouleaux de parchemins dépliés ou non, et de vieux ouvrages à l'écriture nerveuse, illisibles. Une plume de phénix est clairement posée sur une page blanche, au beau milieu du meuble. Plus loin, un gigantesque coffre de pierre, fermé, mais sans verrou apparent. Il doit bien falloir plusieurs hommes d'une force extraordinaire pour l'ouvrir...mais fait étrange: il est joint au sol, comme s'il en était tout droit sorti.

Encore plus loin, d'étranges pictogrammes décorent les murs, mais n'y sont pas dessinés. Ils ne semblent ni peints, ni même gravés. On dirait que la parroie rocheuse les a toujours porté, ou qu'il s'agit d'une particularité naturelle de la caverne...même si cela est clairement impossible. Toujours plus loin, un sablier en pierre aussi grand qu'un homme, aux parroies de verre, et dont le sable semble s'égrener à l'envers, remontant le long des parroies pour s'accumuler dans sa moitié supérieure...pour le moins déroutant. Toujours au fond de la pièce, dans les angles, sont soigneusement empilés pièces et lingots étincelants.

Dans la parroie du fond, on distingue des cavités rectilignes creusées à même la pierre, formant des étagères de taille impressionante. Sur ses rayons sont entassés petits os, bijoux, cailloux, parchemins, bourses de cuir et étranges accessoires.
Au milieu de toute cette habitation intriguante, un Trône de pierre d'allure majestueuse et macabre est tourné en direction des escaliers. A ses pieds, une peau de bête tannée à été étalée sur le sable. C'est en l'observant de plus prêt que vous pouvez y voir de nombreuses traces de griffes...mais pas d'un animal connu. Une forte odeur de tabac sucré et amer se dégage de l'ensemble de la pièce, spécialement du trône.

Vous sortant de votre probable rêverie, vous sentez un vent frais vous parcourir la nuque, pour ensuite vous rendre compte qu'un léger courant d'air parcours la grotte depuis son ouverture lointaine. Et la douloureuse question germe alors dans votre esprit: que faire à présent?

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