Bienvenus en ces lieux saint, vous entrez ici dans la demeure d'Iba, la grande déesse des Enfers. Ici votre âme est à nue, vos actes sont transparents et vos pensées sont écrites sur votre être tout entier, rassurez vous cependant, vos fautes ne vous seront pas reprochées.
Vous passez une lourde porte en ébène aux ferrures multiples pour pénétrer dans le hall. sur la gauche une statue à l'effigie de la déesse vous accueille de son regard acéré et de sa beauté agressive, en face d'elle un monument dédié aux âmes égarées et malveillantes vous surplombe. Cette première salle est sombre et froide mais vous n'êtes pas encore dans le cœur du temples. Devant vous une immense salle circulaire semble soutenir tout l'édifice. Vous avancez un peu, stoppez votre marche à l'ombre d'une colonnade qui ceint l'ensemble. L'ombre est toujours omniprésente, seul un rayon blanc, tombant du plafond illumine le centre et toutes vos pensées sont alors tournées vers ce lieux. Depuis votre arrivée d'ailleurs vous n'avez pas porté une fois votre regard vers le plafond. Celui-ci, toujours au moins à quelques dix mètres au dessus de vous cache dans les méandres de ses voutes complexes et ténébreuses d'innombrables postes d'observation... quoi qu'il en soit vous ne les remarquerez jamais.
Quelques marches vous permettent de descendre dans le véritable lieux de culte. C'est un cercle rituel d'une trentaine de mètres de rayon entouré de colonnes de pierre sombre et de plusieurs statues (cinq) qui représentent chacune une des figures d'Iba. Le pavage gris pâle du sol contraste particulièrement avec le reste du bâtiment et la lumière qu'il renvoi est presque éblouissante tant les ténèbres qui l'entourent son profonde. Et ce n'est qu'à présent que vous remarquez ces sillons dans le sol de pierre. Vous vous accroupissez pour observer ces rigoles à la légère teinte pourpre et alors vous remarquez qu'elles forment un immense symbole sur toute la surface du pavage gris. Un large pentagramme dont chacune des branche mène à une des cinq statue orné de symboles complexes dont vous ne devinez pas même la signification.
Cependant, vous avez comprit l'utilité des lieux et vous frissonnez en imaginant le sang qui a coulé ici.
Si vous avez décidé d'explorer un peu le temple vous aurez sans doute été déçu par la simplicité des ornements, rien de flamboyant, rien de sublime de transcendant, les sculptures sont simples et sans couleurs même si elles se marient parfaitement avec l'architecture du temple, soutenant ses lignes et jouant parfaitement avec la lumière à la fois rare et intense. Les voutes sont toutes cachées par les ténèbres et vous ignorez qu'elle n'ont absolument pas été travaillées, vous voyez seulement la coupole qui surplombe le cercle rituel, c'est une demi sphère d'une dizaine de mètres de diamètre faite de pierre grise qui n'attire nullement l'attention. Seul la lumière que le trou percé en son sommet dispense lui donne de l'intérêt. Les colonnes sont du même acabit, cylindres de pierre noir dont le seul ornement est un chapiteau corinthien aux détailles complexes mais pas spécialement attirants.
Mais la subtilité du temple ne se situait pas là et il faut avoir un œil extrèmement entrainé pour la saisir. Partout dans les recoins sombres qui se multiplie sans cesse sous les murs du temples se trouvent des points de communication avec un incroyable système de couloirs qui parcourent l'épais mur du temple. Les portes qui mènent aux pièces annexes sont si biens camouflées par les jeux de lumière qu'on ne les distingue jamais, mieux encore, une porte fermée ou ouverte n'offre aucune différence remarquable tant l'obscurité est profonde. ( cela dit, ne comptez pas pouvoir emprunter l'une d'elle, elles sont toutes généralement fermées à double tour )
Enfin ne sursautez pas lorsque la prêtresse sortira sans un bruit des ténèbres dans votre dos et vous demandera d'une voix glaciale ce qui vous amène dans la demeure d'Iba, assurez vous seulement de ne pas être un ennemi du temple.
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