Candeur, rêves et pensées [Rp solo]

Sujet: Candeur, rêves et pensées [Rp solo] Dim 22 Mar 2009 - 15:41

« Un meunier ne laissa pour tous biens, à trois enfants qu'il avait, que son moulin, son âne et son chat. Les partages furent bientôt faits; ni le notaire ni le procureur n'y furent point appelés. Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine. L'aîné eut le moulin, le second eut l'âne, et le plus jeune n'eut que le chat. Ce dernier ne pouvait se consoler d'avoir un si pauvre lot : "Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble; pour moi, lorsque j'aurai mangé mon chat, et que je me serai fait un manchon de sa peau. il faudra que je meure de faim." Le Chat, qui entendait ce discours, mais qui n'en fit pas semblant, lui dit d'un air posé et sérieux :

- Ne vous affligez point, mon maître ; vous n'avez qu'à me donner un sac et me faire faire une paire de bottes pour aller dans les broussailles, et vous verrez que vous n'êtes pas si mal partagé que vous croyez.

Quoique le maître du Chat ne fit pas grand fond là-dessus, il lui avait vu faire tant de tours de souplesse pour prendre des rats et des souris, comme quand il se pendait par les pieds, ou qu'il se cachait dans la farine pour faire le mort, qu'il ne désespéra pas d'en être secouru dans sa misère. Lorsque le Chat eut ce qu'il avait demandé, il se botta bravement, et, mettant son sac à son cou, il en prit les deux cordons avec ses deux pattes de devant, et s'en alla dans une garenne où il y avait grand nombre de lapins. Il mit du son et des lacerons dans son sac, et, s'étendant comme s'il eût été mort, il attendit que quelque jeune lapin, peu instruit encore des ruses de ce monde, vînt se fourrer dans son sac pour manger ce qu'il y avait mis. A peine fut-il couché, qu'il eût contentement : un jeune étourdi de lapin entra dans son sac, et le maître Chat, tirant aussitôt les cordons, le prit et le tua sans miséricorde. Tout glorieux de sa proie, il s'en alla chez le roi et demanda à lui parler. On le fit monter à l'appartement de Sa Majesté, où, étant entré, il fit une grande révérence au roi, et lui dit :

- Voilà, sire, un lapin de garenne que monsieur le marquis de Carabas (c'était le nom qu'il lui prît en gré de donner à son maître) m'a chargé de vous présenter de sa part.
- Dis à ton maître, répondit le roi, que je le remercie et qu'il me fait plaisir.
Une autre fois, il alla se cacher dans un blé, tenant toujours son sac ouvert, et, lorsque deux perdrix y furent entrées, il tira les cordons et les prit toutes deux. Il alla ensuite les présenter au roi, comme il avait fait du lapin de garenne. Le roi reçut encore avec plaisir les deux perdrix et lui fit donner pour boire. Le Chat continua ainsi, pendant deux ou trois mois, à porter de temps en temps au roi du gibier de la chasse de son maître. Un jour qu'il sut que le roi devait aller à la promenade, sur le bord de la rivière, avec sa fille, la plus belle princesse du monde, il dit à son maître.

- Si vous voulez suivre mon conseil, votre fortune est faite : vous n'avez qu'à vous baigner dans la rivière, à l'endroit que je vous montrerai, et ensuite me laisser faire.
Le marquis de Carabas fit ce que son chat lui conseillait, sans savoir à quoi cela serait bon.
Dans le temps qu'il se baignait, le roi vint à passer, et le Chat se mit à crier de toute sa force :
- Au secours ! Au secours ! Voilà monsieur le marquis de Carabas qui se noie !
A ce cri, le roi mit la tête à la portière, et, reconnaissant le Chat qui lui avait apporté tant de fois du gibier, il ordonna à ses gardes qu'on allât vite au secours de monsieur le marquis de Carabas. Pendant qu'on retirait le pauvre marquis de la rivière, le Chat s'approcha du carrosse et dit au roi que, dans le temps que son maître se baignait, il était venu des voleurs qui avaient emporté ses habits, quoiqu'il eût crié au voleur ! de toute sa force : le drôle les avait cachés sous une grosse pierre. Le roi ordonna aussitôt aux officiers de sa garde-robe d'aller quérir un de ses plus beaux habits pour monsieur le marquis de Carabas. Le roi lui fit mille caresses, et comme les beaux habits qu'on venait de lui donner relevaient sa bonne mine (car il était beau et bien fait de sa personne), la fille du roi le trouva fort à son gré, et en devint amoureuse à la folie. »

Len referma le gros livre qu’il était entrain de lire à plusieurs bambins, et le posa a coté de lui, sur une caisse similaire a celle ou il était assis. Lire n’avait jamais été son passe temps principal, mais voir le sourire de ses enfants sur leur visage était un tel contentement que la lecture passait toute seule. Toutefois, il commençait à se faire tard. Il ne voulait pas inquiéter les parents de ses enfants et finit par leur dire avec un sourire.

« Je vous raconterai la fin plus tard »

Comme il s’y attendait, il y eu une vague de protestation. Certains allèrent même jusqu’à lui donner de petits coups de pieds dans les mollets et les tirer ses oreilles de semi elfes. Toutefois Len n’y pris pas garde.

« Allez les enfants. Vos parents vont s’inquiéter si vous ne rentrez pas avant le couché du soleil »

Toujours mécontents, ils finirent par partir, un a un, pour rentrer chez eux. Len souffla un instant. Il aimait les enfants, mais ceux-ci étaient si énergiques des fois qu’il fallait redoubler d’effort et de ruses pour ne pas mourir épuisé.

Toutefois, alors qu’il allait lui-même rentrer, il remarqua qu’un enfant était resté la, assis sur un vieux sac, son regard déterminé fixant le semi elfe.

« Dépêche toi petit, tes parents vont s’inquiéter »

« Je …voudrais entendre la fin de l’histoire avant de rentrer. »

Len souris. Il tendis sa main et lui donna une petite frappe amicale sur l’épaule

« Revient demain, a la même heure, tu l’aura, ta suite. »

Puis Len lui fouilla dans sa poche et lui tendis une pomme. Le garçon la regarda, intrigué, avant de comprendre qu’il s’agissait d’un cadeau. Affamé, il la pris et remercia le semi elfe. Semi elfe qu’il était déjà au coin de la rue, en bonne voix pour rentrer chez lui …

Sujet: Re: Candeur, rêves et pensées [Rp solo] Dim 22 Mar 2009 - 17:35

A quelques pas de chez lui, Len se rendis tout a coup compte qu’il avait oublié son sac, sans doute resté posé près de l’endroit ou il était assis, tantôt. Ronchonnant, il fit demi-tour. A quelques mètres de l’endroit où il se trouvait, ses oreilles pointues l’avertirent qu’il y avait quelque chose d’anormal. Ses quartiers de la ville étaient réputés bien famés étant donné qu’une bonne partie des riches de la ville vivaient ici. Pourtant, il entendait comme des coups sourds, donnés dans quelque chose. Discret comme une ombre, il s’approcha et reconnut peu à peu l’endroit exact ou il avait conté l’histoire, quelques heures plus tôt. Grâce a ses yeux d’elfes, il pouvait facilement discerné la scène dans la pénombre du crépuscule :

Tandis qu’un homme au Sourire narquois et aux allures de garde du corps était adossé a un mur passivement, un autre au même uniforme était situé tout près de Len -Il ne semblait pas voir Len caché dans la pénombre- et faisait le guet, armés d’une torche. Le bruit qu’il entendait venait, quand a lui, d’un homme boudiné richement vêtus donnant des coups de cannes dans ce qui ressemblait à un tas de chiffon sales. Len tout a coup, eut peur de comprendre la scène, mais les paroles que l’homme prononça fis la lumière dans l’esprit de l’artiste de rue

« Sale petit roturier ! Depuis quand les gens des basses classes ne saluent plus les personnes des hautes sphères comme moi ! Je vais t’apprendre le respect sale môme ! Sale vaurien ! Même pas … (donne un coup dans le visage) digne … (un autre) de vivre … (encore un autre) dans la même ville que moi ! »

Le riche finit sa tirade d’un coup de pied plus violent que les autres, qui envoya valser à quelques mètres ce que Len avait pris pour un tas de tissus. Il pus ainsi voir le visage de l’enfant a qui il avait offert une pomme avant de partir. Len sentit le sang bouillir dans ses veines. Il sentait une rage brutale et sauvage envers cet homme, pourtant, un semblant d’instinct de préservation lui disait qu’il ne lui arriverait que de mauvaises choses si jamais il agissait. Toutefois, il ne put bientôt plus se retenir. Le riche, en fasse de lui, ne semblait pas faire attention a la marre rouge qui grandissait a une vitesse inquiétante sous le corps du jeune garçon.

Sujet: Re: Candeur, rêves et pensées [Rp solo] Dim 22 Mar 2009 - 17:58

« Comment l’Etat peut il laisser des Orphelins comme ceux-ci en liberté ! Même ses parents ont bondonnés ce gosse ! Chaque jour ou je le voit faire la manche devant mon manoir me répugne ! Tient, prend encore ça et ça ! Et encore ça ! »

Les deux acolytes du riche éclatèrent d’un rire sadique en voyant l’orphelin se faire rouer de coup. Orphelin qui ne bougeait plus depuis un moment déjà. S’en était trop. Len avait jaillit, en dégainant son épée courte –Épée courte qui n’avait encore jamais connut le goût du sang humain Et la planta d’un coup persuadé dans la cage thoracique du garde du corps le plus près de soit. Rapidement il empêcha cet homme de dégainer et lui infligea un nouveau coup. Surpris et sans défense, l’homme s’écroula lâchant sa torche qui s’éteignit au contacte de la neige, ne laissant que quelques braises pour unique lueur. Le second acolyte, ayant arrêter sur le champ de rire au éclat avait a présent dégainé son épée. Toutefois, dans le noir, il n’avait Aucune chance face à un Nyctalope. Il tomba rapidement à son tour. Seul restait le riche, réfugié dans un coin, tel un enfant tremblant de peur face à l’orage.

« A…Attend ! Tu.. Tu es un assassin chargé de me tuer c’est ça ? Com…Combien on t’a payé ?! Je te payerai le double ! Le … Le triple si tu me laisse partir ! »

Sans un mot, Len s’approcha lentement du riche, comme s’il savourait la peur dans ses yeux. C’était pourtant loin d’être le cas. Len voyait cet homme comme un objet, quelque chose même plus digne d’exister. Len leva haut son épée :

« Noooooon ! Je … je t’offrirai toute ma fortune ! Ne .. Ne me dis pas que tu n’es pas intéressé par l’argent ! Tout le monde recherche de l’argent ! Regarde ce gamin ! Quand je l’ai trouvé, il portait un sac ! Il … Il l’avait sûrement volé ! Ce genre de petit gredin ne vis qu’en volant ! Je voulais juste le remettre sur le droit chemin ! Il serait devenu un brigand ou un pirate ! Je … Pitié …. »

Le coup partit à une vitesse affolante. L’homme, sans le savoir, avait rendu Len encore plus fou de rage, en essayant de le calmer ainsi. Un Filet de sang Jaillit de la gorge du riche mettant fin à ses piaillements. Len regarda ce corps, gras comme un porc, et arracha le manteau de la dépouille. Il s’approcha ensuite du corps de l’orphelin, s’agenouilla ses cotés, et le recouvris du vêtement du riche. Len ne se reconnaissait pas. Len qui avait toujours été calme, avait agis sous le coup de la colère. Ses mains tremblaient. Son épée était maculée de sang. Et surtout, il avait tué des hommes. Même s’il s’agissait des pires, il avait tout de même franchis le pas. Sa gorge était nouée. Il était triste à en pleurer, mais aucune larme ne voulait couler. Toutefois, il se força à dire

« Désolé petit, je crois que je ne pourrait pas te raconter la fin de l’histoire finalement … »

Il resta la, devant le corps recouvert plusieurs dizaines de minutes. Toutefois, les coups de l’horloge de Néolias le ramenèrent à la raison. Il était maintenant un meurtrier, et même s’il ne regrettait absolument pas son geste, il devait partir s’il voulait se préserver … Il attrapa son sac, que le jeune garçon avait précieusement gardé contre lui jusqu'à la fin, et partit. Il jeta un dernier regard au gamin, en se rendant compte qu’il ne connaîtrait jamais son nom…

[...Fin]

Sujet: Re: Candeur, rêves et pensées [Rp solo] Dim 22 Mar 2009 - 18:09

+ 180 XP

Joli RP, qui change un peu notre "Fleur Bleue" Wink

» Abi (Rp solo)
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» Patrouille. [Rp solo]