A la recherche du clan perdu (solo)

Le Nain était parti bien avant l'aube, lorsque que l'ombre remplit encore la terre.Marchant d'un bon pas , il arrivait dans les Montagnes Brumeuses en cette fin d'après-midi.Le paysage était à couper le souffle:des géants de pierre, couverts de neige ou de lichens gelés, un ciel d'une pureté incomparable, la forêt en contre-bas.Tsimi gravissait la montagne, songeant à son passé.
Il avait remarqué une petite maisonnette sur un promontoire, au bout d'un chemin de terre boueux.
Au fur et à mesure qu'il s'approchait, il distinguait de nouveau détailles: quelques culture au bord de la maison faite de bloc de pierre volumineux, tellement imposant qu'il se demandait quelle créature pouvait bien l'habiter, si elle l'était seulement...

Un pic cognait l'écorce d'un sapin avec son bec, le bruit résonnant plusieurs fois avant de s évanouir dans l'immensité qui l'entourait.Les froid brûlait les poumons, fatiguait à la longue, empêchant le Nain de poursuivre avec un rythme aussi soutenu qu'il ne l'aurai voulu.Et puis après tout, il n'était pas pressé.Il se trouvait désormais devant un porte de chêne massif sur laquelle étaient fixées des ferrailles d'un métal inconnu.Encore une autre anomalie: d'où provenait ce bois , assez rare dans la région?Tsimi n'en avait vu que quelques uns sur sa route, trop grands que pour être abattus dans un milieu aussi escarpé qu'ici.Il se résigna à actionner le heurtoir de métal noir.Il frappa cinq coups.
Silence.Deux coup de plus.Toujours rien.Encore un coup, puis encore un dans l'absence de réponse.
Un bruit à l'intérieur.Quelqu'un se lève.quelque pas furtifs.Un bruit sourd sur le sol.La porte s'ouvre.

Dans le ciel, une bande de corneilles-ou de corbeaux- passe au-dessus de la tête du Nain, puis continue de tourner tels des rapaces.Mauvais présage?Peut-être...
Cela rappelait étrangement quelque chose à Tsimi mais ce serait trop long à expliquer.

Une voix douce et aiguë se fait entendre:

-Qu'est-ce?

Cette voix ressemblait à celle d'une petite créature, genre lutine ou gnomesse.Celle-ci restait dans l'ombre de sa porte, dissimulant son visage.

-Je me nomme Tsimi, je suis en voyage et je cherche l'hospitalité pour la nuit.

Elle ouvris complètement la porte, dévoilant son identité.C'était une femme naine, jeune apparemment,qui ne devait avoir pas plus de vingt ans.Des cheveux blonds jusqu'au épaule et assez jolie.

-Bonjour...mais entrez, je vous en prie.

Quand Tsimi pénétra dans la pièce, il reconnu la bonne odeur de ragoût de lapin.

-Ça sent rudement bon chez vous..dit-il en ôtant sa cape de laine.
-Merci, répondit-elle simplement.Je suis contente d'accueillir dans mon humble demeure un voyageur.Où allez-vous?

Ils s'assirent à table où la jeune Naine venait de poser son ragoût et la conversation continua pendant un bon bout de temps.

-Vous vivez seule ici?Pourtant le coin a l'air désert.
-Je suis bergère et je vis seule depuis la mort de mes parents...

La discussion fut longue et ils se couchèrent tard dans la nuit.N'ayant plusieurs lits, la bergère dû faire dormir son hôte par terre.Étendu de tout son long sur sa peau d'ours, Tsimi ferma les yeux et s'abîma dans les limbes brumeuses...

Une odeur de poussière.Une main se posa sur son épaule.Lumière.Noir.Les yeux se réouvrent.Un visage: celui de la bergère.

-Si vous voulez manger, faut vous lever maintenant.Y'a pas une minute à perdre.
-Heu...ouais...ouais.J'arrive.

Tsimi se leva, enfila sa tunique posée sur un tabouret ainsi que sa cape et sortit, suivant la bergère.

-En fait, quel est votre nom, belle demoiselle?
-Sigg.

-Bon, on va aller relever les pièges à oiseaux.

Ils marchèrent pendant une demie heure, après lesquelles ils arrivèrent dans une clairières parsemée de buissons.Les collais étaient placés en dessous de ceux-ci.
Première victime: une grive, très bonne à la broche.Deuxième:un merle un peu trop chétif.Bon c'est déjà ça.Troisième:une corneille, toujours vivante, trois griffes de la patte droites arrachées.Mais c'est Sigg qu'il la trouva, elle dit au nain:

-Tue la si tu veux, moi je suis trop sentimentale que pour l'achever.
-On a déjà suffisamment à manger et je n'aime pas tuer les animaux pour le plaisir, à part les orcs bien sûr...je...Je vais la gardée te je verrait bien se que j'en ferais.Mais maintenant, mangeons!

Tsimi dépiauta les oiseaux pendant que Sigg allumait un feu de brindilles, fumant et crachotant.

-Pfff...y'a pas moyen de faire un feu convenable avec de la merde pareil!

Finalement, ils mangèrent des oiseau à peine cuits, mais bon, ça valait mieux que rien.La viande avait un goût étrange.Un peu comme s'ils étaient trop cuit.Un comble.La corneille émis un petit cris, comme si elle voulait se manifester, craignant qu'on ne l'ait oubliée.Sigg lui fit un bandage de fortune avec un lambeau de sa chemise blanche de chanvre.

-Merci pour elle...

C'est dans le silence qu'ils repartirent à la maison.Ils passèrent encore l'après-midi ensemble, puis ce fut l'heure des adieux.

-Sigg,je...je vous suis éternellement reconnaissant, je ne sais pas comment vous remercier..
-Nul besoin, ça m'a fait autant plaisir qu'à vous de vous accueillir..
-Merci aussi pour l'oiseau...
-De rien.
-Adieu?
-Je préfère au revoir, lui dit-il en lui prenant les mains.
-Alors au revoir...

Ses mains quittèrent celle de la jeune bergère.Tsimi se retourna, tourna une dernière fois la tête, un regard plein d'amitié.Adieu...

Le nain continua sa route, repensant toujours à elle, ses yeux bleu, si profond...

-Aller, reprends-toi , se dit-il à lui-même.

Au loin, une ombre s'efface.Inexorablement.

Aux premières lueurs du second jour, Tsimi fut réveillé par un bruine glaciale, celle qui vous trempe jusqu'aux os en moins d'un quart d'heure, vous déprimant pour tout le reste de la journée...

Le Nain marchait sans relâche, il voulait à tout pris arriver au village avant la nuit.Bien que village soit un bien grand mot pour les ruine probablement toujours présente sur les lieux, Tsimi espérait.Toujours.Rien n'est jamais désespéré.Un blizzard venu du Mont du Lican mordait littéralement, freinant la marche.

-Encore un effort, ce n'est plus très loin.Enfin, j'espère..

Dans ce paysage mouillé et brumeux, vallonné d'argent et recouverts d'ambre, la vie était perpétuellement noyée dans l'ombre trop fraîche des montagne et dans la brume trop froide qui stagnait dans les aire.Qui pis est, la neige recouvrait tout, rocher, forêt, prairie,vallée.Un Enfer blanc.Impénétrable.

Un peu en contre-bas, sur un colline assez élevée, une esquisse de civilisation se dessinait.Lentement mais sûrement.Le Nain y descendit prudemment mais détermine.Il en aura le cœur net et l'âme soulagée.Doute.Il sauta un petit promontoire, retomba lourdement dans deux pieds de neige durcie par le gel.Devant lui,des ruines fumante, lugubre.On put entendre un croassement incertain, étouffé.C'était l'oiseau: ses griffe arrachées le faisait souffrir.Une caresse du bout du doigt vint le réconforté.Courage.Désespoir.

Une larme coula sur les joues du Nain.Une tombe.Une grande pierre plate étendue sur le sol et, au bout de celle-ci, un rocher.Sur le rocher, des inscriptions runiques.Un texte relatant la mort des gens enterrés dessous.Voilà approximativement ce qui est écris:

«  Ici reposent les combattants du clan des Brumes
qui ont sacrifié leur vie pour défendre la terre de leurs père,
des pères de leurs pères et de tout les Nains qui vécurent un jour
dans ces montagnes gelées. »

Tsimi éclata en sanglot quand in vus le nom de son père inscris dans la liste des défunt.

-Un peu de courage, se dit-il, Père n'aimerai pas je pleure comme ça pour lui.

Le Nain errait sans but, à la recherche d'une trace, un signe quelconque, n'importe quoi.Il repris sa route quand il trébucha sur un objet, sûrement une pierre,et s'étala de tout son long.En se relevant, il aperçut dans la poussière, un objet métallique, brillant sous la Lune qui venait d'apparaitre.Il le saisi et découvris une chaîne.A cette chaîne était accroché un pendentif en forme de marteau, symbole du dieu des forges et de celui du combat.Il le passa autour de son cou.Un bien maigre héritage ou plutôt un simple souvenir.

La brume tomba peu à peu, laissant place à la nuit.Le Nain repartis, non sans un pincement au cœur.Adieu...

(RP achevé!)