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 Thalie Delnion

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Thalie
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Thalie


Nombre de messages : 13
Classe : Guerrier
Alignement : Chaotique bon
Date d'inscription : 01/05/2009

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MessageSujet: Thalie Delnion   Thalie Delnion EmptyVen 1 Mai 2009 - 1:10

Nom: Delnion [se prononce "Delnione"]
Prénom: Thalie
Surnom complet (Prénom et Nom): Lucas Verdon [se prononce "Loucasse" (xD)]
Age: 18 ans
Race: Humaine
Métier: /
Classe: Guerrière
Expérience et Niveau: Niveau 1
Alignement: Chaotique bon.

Description mentale: Insaisissable. Incontrôlable. Bien qu'étant femme, il semblerait que Faïstos ait décidé, dans un bien curieux caprice, d'enfermer l'esprit d'un mâle dans un corps féminin. Toujours la première à foncer pour se battre lorsque ça lui paraît juste, incapable de retenir ses ardeurs, Thalie ne vit que pour faire ce qui lui plait. Désobéissante et fière par nature, elle déteste qu'on lui impose des limites et détruit toujours rageusement les barrières qu'on place autour d'elle. En temps normal, elle aborde une expression plutôt neutre qui peut virer de la joie à la tristesse pour se tourner vers la colère dans un laps de temps réduit, trahissant son caractère émotif qui s'affiche directement sur ses traits. On ne peut pas la qualifier de mauvaise, parce que son âme ne tend pas vers la vilénie et qu'elle fait souvent preuve de générosité et de bonté, toujours prête à aider les plus faibles, mais qui ose essayer de la contrôler devient son ennemi. Son instabilité pourrait trahir une faiblesse, une fragilité, une faille dans son mental. Ca l'est probablement, mais dans ce cas autant qu'elle est faible, elle est courageuse et volontaire. Thalie est de ce genre de personnes convaincues que le monde n'est pas fait pour elles et que jamais elles n'y trouveront une place, se sentant rejetée de tous. Ce rejet qui se dégage souvent autour d'elle est une blessure qu'elle ne parvient à refermer, et dont la douleur l'assaille sans cesse, inlassablement.
Bien qu'elle fasse tout pour prouver qu'elle est plus que cela, Thalie reste une femme. Malgré cela, elle s'oblige à aller au delà des limites qu'imposent son sexe, elle essaie d'oublier qu'elle ne pourra jamais se défaire entièrement de sa vraie nature.

Description physique: Autrefois, il y a une éternité peut-être, en tout cas presque personne ne s'en souvient, Thalie abordait une longue chevelure, avait l'air d'une vraie fille, portant robes et fanfreluches ridicules qui sied à la gente féminine. C'était il y a longtemps, très longtemps. Cette crinière châtain, méchée de cheveux blonds, virevoltait au vent en de élégantes vagues au gré du souffle des Dieux. La peau claire et douce, les yeux gris papillonnant, le regard rêveur et lointain. Si vous l'avez connu ainsi, alors cette fille, qui peut-être faisait battre furtivement quelques cœurs adolescents, ou peut-être pas, est aujourd'hui méconnaissable et semble ne pouvoir attirer ni homme, ni femme puisqu'elle n'appartient à aucun de ces deux mondes.
Oui, car aujourd'hui, Thalie n'aborde plus les cheveux longs. Non, un jour, mais vous le comprendrez plus loin, tout à changé. Ses cheveux sont à présent courts comme il sied à un jeune homme, effilochés, ils foncent à la racine jusqu'à devenir noirs comme de la suie. Sa peau prend des couleurs, elle se fonce et se tanne faiblement. Ses formes, à l'origine peu voluptueuses, sont achevées d'être cachées par bandages et vêtements masculins. Si il est un peu efféminé, ce personnage vous trompera. En le voyant, vous ne vous direz pas "Quelle étrange femme qui se vêt comme un homme". Son regard dur et perçant, allumé d'une flamme, tel une lame d'acier brûlante, achèvera de vous convaincre, tout comme cette démarche et ce comportement purement connu des mâles de la race humaine. Cette marque sur sa joue gauche signifierait "guerrier" dans le langage ancien des Drow, un tatouage qui reflet son âme sur sa peau, sceau d'une ancienne vie à tout jamais, semblerait-il, achevée.

Caractéristiques: (25 points) + bonus.
- Force 3+1=4
Thalie dispose d'une force supérieure à la moyenne des femmes de sa race et de son âge, son corps s'étant entraîné et ses muscles finement développés, mais pour un homme elle reste encore assez faible et gagne difficilement les bras de fer.
- Agilité 6
En contrepartie probablement de son manque évident de force, Thalie possède une souplesse respectable et une rapidité qui peut impressionner certains, mais dans ce domaine encore elle se fait battre par certains hommes, ce qui l'énerve au plus haut point.
- Intelligence 3
Si la logique de la guerrière est suffisante, elle est quand même basique, la jeune femme suivant plus son instinct de survie qu'autre chose. Il lui arrive souvent d'avoir des trous de mémoire, les noms ne se gravent jamais aisément dans sa tête. Parfois, elle à des illuminations, mais en général, elle est du genre à dire "Je comprends vite, mais il faut m'expliquer longtemps".
- Eloquence 7-1=6
Pour se faire respecter lorsqu'on a un corps si frêle (aux regards masculins), il faut posséder un grand charisme, ou en tout cas une langue bien pendante. C'est le cas de Thalie, qui se surpasse peu à peu dans l'art de persuader, chose nécessaire à la survie de sa double identité si elle ne veut jamais qu'on mette au grand jour sa vraie nature. Elle adore aussi marchander, c'est une de ses passions, un véritable passe-temps.
- Esprit 6
Courageuse, oui, mais pas téméraire.
Aller jusqu'au bout de son destin fait partie de ses propres lois.


Points de vie:
15 * 1 + 4 * 3 soit 27 pv. (J'me suis peut-être plantée, moi et les maths XD...)

Compétences: /

Inventaire: /
Ecus: /

Je mettrais l'avatar demain, j'suis un peu fatiguée ^^


Dernière édition par Thalie le Ven 1 Mai 2009 - 1:26, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Thalie Delnion   Thalie Delnion EmptyVen 1 Mai 2009 - 1:11

L'Histoire: Partie I

Mentir, toujours mentir. Fallait-il vraiment en venir à ce point pour se faire accepter? Fallait-il que j'aille jusqu'à modifier mon apparence pour me faire respecter? Mentir, mentir encore, toujours. J'ai honte de moi, Ô Nobarion. Mais je t'en supplie, donne moi la force de continuer.

Tout avait commencé quelques étés plus tôt. Thalie avait vu déjà quinze années défiler, savourant chaque jour, chaque heure et chaque minute de son existence encore jeune. Issue d'une grande famille de Neolias, elle ne connaissait encore que la richesse et l'or lui paraissait être un bien illimité. Bien souvent enfermé dans les temples, elle passait la moitié de son temps à prier, sacrifier, honorer et vénérer. Aux yeux de la famille, une jeune fille aussi proche des dieux ne pouvait que bien grandir et devenir une femme hors paire, tous désiraient faire d'elle une prêtresse. Un titre honorifique qui la distinguerait du reste des jeunes femmes et ferait la fierté de cette pieuse famille. Innocente encore, l'âme protégée des visions infâmes de l'extérieur grâce à la cage dorée où elle était prisonnière, Thalie poursuivait la voie qu'on traçait pour elle, heureuse de croire que par ses prières elle aidait les plus pauvres, plus infortunés et les plus vulnérables. Cette illusion qu'on se forçait de lui entretenir gagnait de l'éclat et sa lumière chimérique se propageait comme une maladie obsessionnelle dans l'esprit de la demoiselle, jusqu'au jour où le mirage fut effacé. On amena au Temple où se trouvait la Delnion un homme, un meurtrier, voulant confesser ses crimes avant de devoir les expier en public. Thalie, qui ne faisait encore qu'apprendre son futur rôle, n'en avait jamais vu. Elle ne voyait de toute façon pas beaucoup de monde. La vue d'une personne ayant arraché tant d'autres vies la fascinait et la répugnait simultanément. Avec douceur, elle l'incita à s'asseoir, puis elle ferma les yeux pour l'écouter.

Il s'appelait Lucas Verdon, dernier descendant d'une famille modeste. Il était guerrier, parlait d'une voix sereine et claire. A en croire ses mots, toujours il ne s'était battu que pour protéger ceux que les dieux semblaient accabler de souffrance et de malchance. Seulement, il avait découvert avec sa troupe la maison d'un homme riche entretenant un commerce de drogues qu'il fournissait en grande partie aux maisons closes, là où se trouvaient donc les filles des rues. En essayant de se rapprocher de sa cible pour mieux la coincer, il avait réalisé combien cette homme était souillé par la perversité. La vie humaine n'avait pas de valeur à ses yeux, seul l'Or avait la place dans son cœur d'acier, Or qu'il dérobait par ses marchandises corrompues aussi bien aux riches qu'aux pauvres. Si ses clients s'endettaient, il continuait jusqu'à ce que leur vie ne soit que misère, les foulait aux pieds en les croisant, couchés dans les caniveaux des rues miteuses. Chaque parcelle de son corps ne répondait qu'au désir de chair et de richesses. Alors qu'il traversait une rue en quête d'un de ses compagnons, Lucas avait pris cette homme, protégé et caché par ses mercenaires personnels, à essayer de violer une femme qui lui devait de l'argent. Il avait donc, aidé de ses hommes, tué ce bandit et ses acolytes, puis aveuglé par la colère était allé assassiner son fils aîné qui avait hérité des mêmes aspirations que son méprisable géniteur. Certaines de ces morts étant injustifiables aux regards de la majorité de la plèbe, Lucas s'était retrouvé condamné au nom de tous ses hommes. Sa voix mourut à la fin de son récit, étranglée par un soupir.

Bien qu'il ait parlé avec une certaine vivacité tout au long de son histoire, Thalie n'avait pas manqué de remarquer les notes de désespoir qui ponctuaient sa voix. Il y eut un court silence pendant lequel elle repensait aux dires du guerrier. Tout avait l'air vrai. Oui, elle le sentait, il n'avait dit que la vérité, comme il l'avait juré devant les dieux avec ferveur juste avant. Lentement, elle rouvrit les yeux, parcourut d'un air fasciné le visage et le corps de celui qui avait parlé. Le corps forgé par l'épée, il était plus grand que beaucoup d'hommes et mieux bâti, sans avoir le physique de ces colosses qui se rencontrent parfois. Jeune, probablement, mais plus vieux qu'elle d'au moins trois étés, et bien que son visage soit dénué de ride la dure vie de l'extérieur avait rendu ses traits plus sombres et âgés. Son corps robuste était recouvert d'une humble armure de cuir solide, bien qu'il possède des épaulières en acier, et une grande cape noire flottait dans son dos. Il avait été privé de son épée, que Thalie imaginait grande et brillante comme un soleil. Plus simplement, il était beau. Thalie ne voyait pas beaucoup de monde, si ce n'est sa famille et les quelques prêtres qui la formaient. Elle se rendit compte qu'on l'avait beaucoup privée du contact avec le peuple qu'elle était censée pourtant défendre par la prière. Inspirant longuement, elle prit encore un peu de temps avant de parler, suppliant les dieux de lui insuffler les bonnes paroles.

- Je te crois, Lucas Devron. Ton histoire me va au cœur et les dieux eux-mêmes doivent affligés sur ton sort.

- Penses-tu alors que je suis en tort et que je dois être punis pour le crime de criminels?

Lucas regardait Thalie fixement, une flamme brillant dans son regard. Vivre, il voulait vivre encore, sa volonté irradiait et brûlait la peau de la jeune fille. Elle hésita un peu, en proie au désir de lui avouer qu'elle aurait probablement agi pareillement, mais les mercenaires qui protégeaient le vendeur de drogues avaient peut-être des familles à nourrir, le fils de cet homme aurait pu grandir encore et changer. L'esprit torturé, elle finit par souffler.

- Je prierais pour toi lors de ton exécution, Lucas, sois-en certain.

La flamme qui illuminait son regard vacilla puis s'éteint. Ses yeux verts se ternirent et son menton se baissa. Il déposa ses bras ballants sur ses genoux et poussa un soupir accablé. Il fut emporté par des gardes en armure, tout comme Thalie fut emportée par des femmes vêtues de sobres tenues. On la déshabilla, dénoua ses interminables cheveux châtain clair, la fit prendre un bain parfumé avant de lui faire regagner sa chambre. Avant de se coucher, la jeune fille pria encore, elle demanda à ce que Lucas ne souffre pas pendant les dernières heures de sa vie, mais elle ne trouva pas le sommeil. Est-ce que si elle lui avait dit ce que lui dictait son cœur, comme quoi sa réaction était naturelle et ses actions presque louables, elle l'aurait sauvé? Puis soudain une autre question flasha dans son esprit: Etait-il trop tard? Pouvait-elle se rattraper?
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MessageSujet: Re: Thalie Delnion   Thalie Delnion EmptyVen 1 Mai 2009 - 1:12

Partie II

Elle sortit discrètement de sa chambre, sachant qu'elle violait le règlement qui lui était imposé, et alla jusqu'à celle de son frère aîné, Balan. Lui ouvrant la porte, il la dévisagea d'un air stupéfait.

- Si tu comptes me réprimander, je sais déjà que ce que je fais est interdit, gronda-t-elle. Toi qui sais beaucoup de choses, j'ai besoin de ta sagesse. Si une prêtresse estime que quelqu'un est condamné injustement, peut-elle empêcher sa condamnation?

- Ce n'est pas facile, mais ça arrive parfois... Pourquoi cette question, ma soeur?

- Où est-ce que les condamnés sont enfermés? éluda Thalie.

- Les condamnés à mort sont souvent enfermés dans la prison à l'Est d'ici, mais...

Sa phrase se perdit dans le vide, puisque vive comme une flèche Thalie lui avait tourné le dos et dévalé les escaliers menant à la cour. Elle était en petites chaussures en tissu brodé, portait une robe blanche à dentelle légère, le chevelure libérée de toutes futilités, et elle courait, enivrée par la peur et la joie qu'offrait de désobéir. Elle foulait un territoire qui lui était interdit et inconnu, connaissant le bonheur et la terreur qu'offre le monde réel, celui où les dieux ne sont pas les seuls maîtres du destin et où la cruauté et la beauté de la vie se lit sur tous les visages. La nuit ne lui permettait pas de voir très loin, elle ne connaissait rien de la ville et ne savait pas où aller, mais n'ignorait pas où était l'Est et finit par trouver son chemin. Au fur et à mesure qu'elle arpentait les rues, la prêtresse se rendit compte que les murs des bâtiments se faisaient de plus en plus sales, des couches de crasses s'y accumulaient et formaient des figures obscènes, des gens y avaient gravé des messages blasphématoires avec de la craie ou du fusain. Plus elle avançait, plus elle voyait de personnes dormant à même le sol dans la nuit glaciale, à côté desquels passaient de riches personnes indifférentes à leur misère. Il y avait aussi de jeunes femmes dont l'âme semblait être brisée, près des murs, à moitié dénudées. On entendait les cris des femmes et enfants battus, les hurlements de souffrance de tout un peuple s'élevaient vers le ciel et personne, humain ou dieu, n'écoutait. Lorsqu'elle arriva aux portes de la prison, Thalie était devenue aussi pâle que le linge qu'elle portait. Les gardes lui bloquèrent le passage.

Après leur avoir longuement expliqué qu'elle était prêtresse dans la famille des Delnion, elle leur parla de Lucas Verdon et prétendit que les dieux lui avaient soufflé dans son sommeil qu'ils refusaient de le voir encore à leur côté. De cela, elle n'était pas sure, et elle se maudit de se servir de son statut pour faire croire que chacune de ses paroles étaient vraies. Après mures réflexions, ils la laissèrent entrer, encore suspicieux, mais elle annihila leur dernier soupçons par des paroles indiscutables, faisant preuve d'un talent insoupçonné à convaincre. Elle les suivit jusqu'à la cellule, terrorisée par les cris des condamnés qui l'appelaient à l'aide, lui criant tous qu'ils étaient innocents. Lucas était allongé sur un lit en pierre, dans une cellule dont s'échappait des relents de moisissure et d'urine. Toujours élevée dans un monde où tout est propre, brillant et précieux, la jeune fille ignorait une telle puanteur, saleté et pauvreté pouvait exister. Jamais elle n'avait vu d'endroits aussi délabrés et aussi peu entretenus, tout le monde en ces lieux semblait manquer cruellement d'hygiène. Thalie sortit de la prison avec Lucas, ils attendirent d'être assez éloignés de ce lieu maudit pour pouvoir se parler. Le guerrier se tourna vers elle, la lueur chauffante de son regard réanimée. Il affichait un sourire qui faisait éprouver à Thalie un pincement sur le cœur lorsqu'elle le regardait.

- Merci du fond du cœur. Je te suis éternellement reconnaissant. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour toi?

- Pas pour l'instant, répondit prudemment Thalie qui essayait d'imaginer quelle sorte de punition elle allait recevoir.

- Je viendrais souvent à ton temple en tant que prieur, simplement pour m'assurer que tu n'as besoin de rien. Ce que tu désires, je te l'apporterai. Quel est ton nom, au fait?

- Je m'appelle Thalie.

Il sourit de nouveau, elle aussi, puis ils se quittèrent au croisement d'une rue.
Thalie, au lendemain reçut beaucoup de coups de la part de son père, fâché de son comportement qui, disait-il, blessait l'honneur de la famille. Eux qui avaient placé tant d'espoir en elle, ils se voyaient déçus, extrêmement déçus. Sa mère alla jusqu'à pleurer et à crier. Thalie, quelque jour plus tôt, se serait probablement mis à genoux et aurait supplié ses parents de lui pardonner, mais elle subit la punition en silence, la trouvant exagérée, disproportionnée, laissant la rage et la rancœur grandir en elle sans la libérer. Si elle ne demanda pas pardon, elle se montra d'un comportement irréprochable les jours qui suivirent, si bien qu'on l'autorisa à regagner le temple.
Elle y resta des jours sans voir Lucas, bouillonnante d'impatience. Elle avait élaboré son vœu, était décidée à aller jusqu'au bout. Et qu'il veuille ou non réaliser son souhait, la jeune fille ferait selon ses désirs. A présent qu'elle avait goûté au monde tel qu'il était, rien ne pourrait l'arrêter, même pas sa famille, même pas les dieux qu'elle adorait. Au dixième jour, Lucas arriva. Il était blessé à une épaule, mais avait l'air de se porter bien. Allant à lui, elle lui déclara:

- Voilà ce que je souhaiterais. Je souhaiterais quitter ce lieu à tout jamais, et me battre comme toi pour défendre ce qui est juste, non pas me contenter de prier vainement.

Lucas montra de la réticence à son choix, mais à force d'insister et d'argumenter, elle finit par le faire céder. Essayant une dernière fois de la persuader de rester dans ce riche endroit de paix, aussi proche des créateurs du monde, il lui dit:

- Il est mal vu qu'une femme soit une guerrière, surtout si elle était prêtresse avant. Les rares femmes qui s'y risquent abandonnent généralement sous les moqueries voire les coups, ou lorsqu'elle ont fait leur première guerre, si elles n'ont pas péri pendant. Crois-tu que...

- Hé bien, je serais un homme. Me déguiser sera facile, j'ai tout ce qu'il faut, et si qu'on me reconnaisse te préoccupe, j'ai assez d'argent pour nous permettre de partir loin d'ici. Je t'en pries Lucas, il faut que tu m'aides et que tu m'apprennes ce que tu sais, je n'ai pas ici ma place dans cette prison de verre et d'or, coupée du monde qui m'entoure. Si tu le souhaites, tu pourras même m'abandonner hors de la ville lorsque tu m'aurais appris les bases et renseignée sur ce monde dont, finalement, j'ignore tout.

Le guerrier opina, bien que conscient de s'attirer les foudres d'une famille puissante parce que riche. Ils se donnèrent rendez-vous face au temple, et la jeune fille disposait de deux heures pour préparer ses affaires et faire ses adieux à cet endroit où jamais elle ne remettrait les pieds. Oubliant tout les principes qu'elle avait appris pour la simple raison qu'ils l'empêchaient de faire ce qu'elle avait à faire, Thalie entra dans la chambre de son frère cadet qui faisait sa taille et avait à peu près la même corpulence qu'elle. Elle vola ses beaux vêtements, déçue de ne pas trouver d'armure. Elle prit ensuite de l'argent dans son coffre et s'arrêta un instant dans les couloirs. Elle quittait ce monde dont tout le monde rêvait pourtant. Peu de gens avaient aussi longtemps qu'elle dormi dans des draps de soie, recouverts par des couverture de velours, marché sur de magnifiques tapis rouge entre des tableaux anciens et couteux. Peu de gens avaient été aussi proche qu'elles de devenir prêtre, de vivre à l'écart de la guerre et de la faim. Mais ce monde-ci, noyé dans la richesse où l'or ébloui aussi naturellement que le soleil, était un monde fondé sur une illusion. La vie, ce n'était pas le confort, et pour vivre pleinement il fallait vivre dehors. Son corps appelait à l'aventure, la jeune Delnion était contente de s'enfuir. C'est aussi avec joie qu'elle attrapa ses ciseaux dorés et qu'elle massacra sa belle chevelure. S'étant débarrassée de tout ce qui la retenait à ces lieux, elle partit. Pour toujours.

La vie ne fut pas aussi facile qu'avant pour elle, voire beaucoup plus dure qu'elle ne l'avait escompté. Se faire passer pour un homme au début s'était relevé laborieux, et les épées étaient d'une lourdeur affolante. Elle se battait donc avec des poignards simple et ne portait pas d'armure, trop lourdes, mais parfois des petites protections de cuir qui tombaient vite en poussière. Hors de la ville, au fur et à mesure que les mois s'écoulait, elle apprenait à se conduire comme un homme, et parler d'une voix assez grave devint habituel. Thalie devint très proche de Lucas, qui était le seul à partager son secret. Peut-être même qu'ils s'aimaient. Une seule chose est sure, frappé par une flèche mortelle tirée par Balan, Lucas chuta de son cheval pour ne plus jamais se relever. Les hommes du guerrier désignèrent un nouveau chef, mais Thalie s'enfuit du groupe, refusant de se soumettre aux ordres du nouveau gradé, et se transforma un vagabonde vivant de ce que lui offrait généreusement la nature et les dieux.
Trois ans plus tard, après avoir parcouru tant de terres de ses simples pieds et découvert seule un monde qui lui paraissait chaque jour plus rude, plus beau et plus cruel, Thalie retourna à sa ville natale, habillée en homme. Elle rencontra plusieurs fois des membres de sa famille, mais personne ne la reconnut, et personne ne semblait encore souffrir de son absence.
C'est ainsi qu'elle demeure, dans la ville, loin du temple, logeant chez une vieille femme qui accepte de la garder sous son toit en échange de services. C'est ainsi qu'elle attend l'occasion de repartir se battre pour ce qui lui parait juste, et lorsqu'on lui demandait qui elle était, elle répondait:

- Je m'appelle Lucas Verdon, et je suis un guerrier.
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