Charmes et armes... Les opposés s'atirent [Solo]

Un jour ordinaire pour la belle cité de Néolias. Comme dabitude depuis ce cataclysme, la neige recouvre de son manteau blanc les rues, les toits et bien plus encore. Les enfants deci, de là s'amusent dans la neige, bataille et bonhommes de neige sont courant. Au bout de cette rue, une bataille rangée, deux camps, chacun retranché derrière un bouclier -plutôt un petit mont qu'un bouclier- de neige. Les boules fusent et certains ne sachant pas viser touchent les passants qui n'avaient rien demandé de plus que de faire leur promenade ou leur courses pour la journée. Rien de bien méchant dans cette scène, jusqu'au moment où un petit malin décida, pour achever le chef adverse, de faire une boule de neige avec un cailloux en son centre. Inutile de vous dire que l'auteur de cette plaisanterie avait un rire sadique lorsqu'il lança la boule en pleine tête du chef de camp adverse. Le front taché de sang, des pleurs, du rouge dans la neige sur laquelle est posée sa tête...

La prétresse avait observé la scène, rien de plus jouissif pour une sadique comme elle que de regarder des enfants en train de se faire la guerre. Une petite guerre certes, mais c'est dans ces moments pareil que les instinct de guerriers de chacuns se réveillent. Mais lorsqu'elle vit le sang...

#Waow ! Mais qu'il me comprend bien ce gamin...#
*Comment ça ?*
#Et bien, il a parfaitement compris ma philosophie : "tout les moyens sont bons du moment que tu gagnes..."#
*Oui mais de là à le blesser*
#Attends j'ai pas fini :"... et si tu peux réduire au silence ton adversaire, ça c'est une vraie victoire"#
*En l'occurence là, le silence... Ecoute comment il pleure.*
#Chochotte ce mioche ! Il se prend un cailloux et il pleure comme si il avait été amputé d'un membre !#
*Oula, je te vois venir toi.*
#On dirait oui, tu finis par me comprendre avec toutes ces années.#
*Tu ne vas quand même pas oser ?*
#Ce mioche est un perdant, il restera toute sa vie un perdant... Je vais l'aider un peu c'est tout.#
*Oublie pas ton rôle ici... Tu dois rester discrète, t'es une prétresse de l'amour officiellement...*
#En douceur...#

La jeune femme s'avança donc vers l'enfant au sol et joua son rôle de prétresse en prenant sa défense. Elle releva la tête de l'enfant essuyant ses pleurs avec sa manche rosée. Comment une femme aussi perfide et malsaine peut-elle réussir à prendre soin d'un enfant aussi naturellement ? Peut être sa manière de penser... Si tout est bon pour gagner, alors aider un enfant peut être aussi une façon de gagner à ce jeu. La question qu'elle posa trouva une réponse admirable... Tous se dégagèrent et pointèrent du doigt l'enfant obèse et quelque peu étrange qui avait lancé cette boule "piégée". Des réprimandes puis la femme cachée par un voile de deuil ordonna aux camarades du jeune blessé de l'emmener voir ses parents, tandis qu'elle restera pour réprimander le fauteur de troubles.

SUITE A VENIR
Meutre, pas meutre... Gentil ou méchant pris comme cible.

Réprimander ? Son envie était tout l'inverse, le féliciter de son joli coup était plus dans ses cordes. Mais sa couverture de prétrêsse de l'amour était la chose la plus importante. Mais que dire ?

#Il me gave ce travail !#
*Pourquoi donc ? Tu as une bonne couverture et un bon salaire comme ça.*
#Oui mais...#
*Aïe, aïe, aïe. C'est reparti...*
#Reparti quoi ?#
*Tu vas encore me dire que tu aimes le sang et tuer ceux que tu considères comme mauvaises ?*
#Oui, pourquoi ?#
*Et tu ne penses pas être quelqu'un de mauvais ?*
#Non pas du tout...#
*Bon... Dis lui que c'est inhumain de faire ça, que ce n'est qu'un jeu et tout le blabla que disent les gens normaux.*
#Merci, parceque ça me venait pas du tout à l'idée de dire ça, j'aurais eu du mal.#
*C'est bien ce que je disait : "le truc que disent les gens normaux."*
#Rho tais toi !#

La jeune femme ne bougea pas pendant quelques secondes, plongée dans ses pensées. Ces quelques secondes suffirent pour mettre en pluer le gamin qui avait blessé son camarade, le regard soutenu de la femme aux formes avantageuses et à la bouche sévère avait suffit. Bonne chose pour elle qui ne savait pas vraiment réprimander les autres, surtout si ils se préparent à devenir comme des assassins ou autres tueurs...
Applaudissements et cris de joie se posaient sur le chemin de la jeune prétresse qui avait ramené l'ordre dans la ruelle. Elle n'osait dire aucun mot, peut être car elle n'avait pas fait ce qu'elle aurait aimé faire. Sûrement va-t-elle se venger sur la victime. Aucun enfant ne lançait des boules de neige, mieux même : il n'y avait plus aucun enfant dans la rue. Elle suivit les traces du groupe qui avait emmené le blessé chez lui. Devant la porte d'une maison assez bien entretenue attendait le groupe d'enfants.

Où est votre ami ?

Les enfants étaient inquiets pour leur ami, ils se retournerent vers la femme qui leur avait posé cette question d'une voix douce et maternelle. Bien que ses yeux soient cachés, les enfants lui faisaient entierement confiance. Pourquoi ? Parcequ'elle a défendu leur camarade, vous avez déja oubié ? Enfin bref, ils ne devraient pas trop lui faire confiance... Après avoir entendu la réponse que les enfants lui avait crié a tue tête, elle frappa à la porte qui grinça quand la mère de l'enfant lui ouvrit.
A l'intérieur de cette maison, richesse et luxe cottoyaient l'abondance. Partout de l'or, des dorures, bois nobles... La mère de l'enfant, apparemment d'origines elfique, la mena vers la chambre de son fils. Là où une servante lui pensait sa blessure. Celà la dégoutait : tant de richesse pour des êtres aussi déplaisants et surtout des "non-nobles".

#Bah !#
*Qu'est-ce qu'il y a encore ?*
#T'as vu sa mère ? C'est une grosse elfe...#
*Oui et alors ? Elle a le droit de manger.*
#Je ne te parles pas de ça : c'est une elfe.#
*Oh je vois... Donc son fils est soit un elfe, soit un demi elfe.*
#Voilà. Et qu'est-ce qu'on leur fait aux elfes ?#
*Non pas ça ! Tu ne vas pas recomencer ?*
#Les elfes on les égorges, on ouvre leurs trippes et on fait des boudins avec. La tête on la foure de purée. Et leurs petites cuisses on les donnes aux animaux qui deviendront ensuite des petits tueurs d'elfes...#
*Arete ! Je ne peux pas te laisser faire !*
#Parceque tu peux quelquechose toi ? Je te rappele que c'est moi qui ai gagné le controle de ce corps, j'en fais ce que je veux et toi tu protège cette enveloppe charnelle.#
*Bien... Mais on aura des problèmes un jour.*
#Un jour... Ca ne veux pas dire aujourd'hui... Peut être dans un an... Peut être moins... Autant en profiter !#

Si les yeux de cette femme pouvaient parler, on y verrait surement de la haine, une haine profonde pour tout ce qui n'est pas entièrement humain. Tant de haine que cette femme ne put rester plus longtemps dans cette salle. En sortant elle lacha quelques mots à la mère de l'enfant, des mots forcés bien sûr mais des mots qui réconforterent la mère.

- Il ira bien madame. Demain il jouera avec ses amis, ce n'est qu'un cailloux après tout. Celui qui a fait ça ne reviendra pas. Votre fils est trés... Courrageux.

#Demain il jouera...#
*Oui tu as vu c'est magnifique !*
#Oui trés beau même, une belle occasion je dirais.#
*Oh oh...*
#Il jouera demain... Et ce sera...#
*Non, je ne parlait pas de ça. Je disait que c'est magnifique car tu as réussi a parler normalement comme une prétresse doit le faire.*
#Changes pas de sujet ! Je te dis que demain cette saleté elfique va crever !#
*Euh... Laquelle des deux saletés ?*
#Le mioche ! La mère pleurera et je serais là pour la "consoler". J'aime voir les gens pleurer...#
*Et le père t'en fais quoi ? C'est un humain lui...*
#Il s'est sali en couchant avec une elfe ! Il mérite de crever lui aussi !#
*Toute la famille ?*
#Oui mais avant tout... Une chose pour ne pas éveiller les soupçons...#

Revenant dans la rue de l'accident, la prétresse reconnu par les habitants n'eut aucun mal a obtenir les informations qu'elle désirait. A gauche et à droite, enfin, un peu partout autour d'elle les gens murmurent : "regarde la femme voilée...", "Oh qu'elle est belle, il parait qu'elle est prétresse", "c'est elle qui a protégé le petit"...
Sa nouvelle popularité l'effrayait un peu, mais elle pensa surtout à la belle couverture que celà lui ferait : qui oserait croire qu'une femme préchant l'amour et le partage est enfait un assassin sanglant ? De plus son plan était, pour elle, sans la moindre faille. Bientôt les deux familles seront tués et il ne restera que le futur assassin qui, traumatisé par le décès de ses parents, deviendra le petit protégé de la prétresse. Il ignorera qui a tué ses parents et sera un argument de plus pour prouver l'innocence de la prétresse.
Bref, un plan diabolique, sans la moindre faille apparente... Si ! Peut être une... Le sang est difficile à enlever. Si quelqu'un voyait sa robe rosée tachée de sang, que dira-t-elle ? Avant de mettre en éxécustion son plan elle devrait... Non, elle doit... Oui, elle doit trouver quelque chose pour protéger sa robe des diverses éclaboussures de sang. L'après midi est déja bien avancé et la nuit va bientôt tomber.

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