[Quête] Les bas-fonds de Néolias

La rue ou se trouvait la bicoque de celui qui avait lancé l’annonce quelques jours auparavant sur la place du marché, était l’une des plus sinistres de la ville et sans doute l’une des plus pauvres. Les maisons qui la composaient ne s’étaient pas encore remises des affres de la guerre. Une sur deux semblait être abandonné et toutes étaient plus ou moins en ruines. Certaines affichaient des trous béants, d’autre des toits noirs délabrés, signe d’anciens incendies.

La rue était fort peu fréquenté et les seules personne que l’on pouvait y voir se mouvoir, semblaient être des malfrats de la pire espèce : des anciens de la guildes des voleurs pour la plupart ou bien pis, des meurtriers et des violeurs ayant trouver un refuge aux autorités dans ces bas-fonds mal famé. Cela étant, ils ne paraissaient pas hostiles et même si indubitablement cela faisait longtemps que la milice n’avait pas mit les pieds dans cette partie de la ville.

Parfois, on pouvait y apercevoir des cadavres décomposés d‘orc, rangés dans un coin comme de vulgaires détritus. Les habitants de la rue n’avaient même pas daignés les enterrés, ni d’ailleurs les brûlés car cela aurait coûté bien trop cher. D’ailleurs il ne semblait que personne s’en souciait, ces dépouilles étaient là et faisaient partit désormais du paysage.

Il était fort peu probable en observant la misère alentour qu’il eut quelqu‘un d’assez riche ici bas, pour engager ne serait ce qu’un aventurier. Mais à quoi bon faire demi-tour ? Autant aller jusqu’au bout et rencontrer la dite personne au 4 Rue des Clous Crochus, pour en avoir le cœur net.

L’adresse à laquelle l’annonce faisait référence était une maison en ruine, à moitié incendié pendant la bataille. Aux abords, elle apparaissait ni habité, ni entretenus et bien que la porte d’entrée fut fermé, il était fort peu plausible qu’il eut quelqu’un qui y vécu. Et pourtant, posé sur le rebord de la fenêtre, un pot de fleur fraîchement coupée exposait le contraire.
Un vieillard humain ouvrit la porte :

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Je vous attendais, s’exclama-t-il d’une voix geignarde, j’ai tellement de chose à vous faire part, à vous racontez, entrez et asseyez vous, certains sont déjà là, d’autres vont bientôt arriver, du moins je l’espère…

Quand les cinq personnes qui s’étaient inscrites sur le bout de papier furent réunis, le vieillard sortit de sa torpeur. Il dévisagea les protagonistes qui formaient un rond tout autour de lui, puis alluma sa pipe d’un air déconcerté.

_Je sais que cet endroit est miteux et que les maisons qui l’entourent le sont tout autant, confia-il. Mais je sais aussi qu’ici nous seront à l’abris des yeux et des oreilles indiscrètes qui parsèment tout autant la ville, que les poux parsèment les cheveux d’un mendiant. Vous savez, je ne suis pas chez moi dans cette maison, elle est abandonnée. Mais c’est ici que nous nous rencontrerons à l’avenir et que je vous payeraient comme il se doit pour le travail que vous allez accomplir.
Vous trouverez d’ailleurs une bourse de 600po dans l’armoire derrière vous, partagez la entre vous, c’est un acompte pour être venu me voir, et il n’engage en rien votre personne, si vous refusez malgré tout de m’aidez.
Ah, j’oubliais de me présenter, je suis Tarik Ki-rin. Marchand opulent de Néolias

Mais rentrons dans le vif du sujet.
Connaissez vous une secte nommée « Les charognards des rêves » ? Une secte qui s’est installée il y a peu en ville, juste après la guerre qui a ébranlé Néolias à ce que j’en sais. Mais peut être que je me trompe, mais c’est-ce que vous allez essayer de découvrir.
Mais laissez moi tout d’abord vous récitez un poème, c’est en quelque sorte leur hymne.

Les charognards de nos songes,
Rongent les lambeaux de nos vies.
Ainsi semblables aux éponges,
Ne laissent jamais de répits,
Ingérant passions et ardeurs,
Comme milles amertumes.
Spectres bigarrés de nos peurs,
Ils bâtissent nos rancunes.

Les charognards de nos songes,
Longent nos voyages de nuit.
Souvent voilent de mensonges,
Leurs déboires et leurs dynasties,
De deuils, de fantasmes et d’espoirs.

Les charognards de nos songes,
Nous dévorent peu à peu.

Ce poème était inscrit sur le parchemin qui faisait état de l’enlèvement de ma Margaux, il était signé d’un certain « Julian ». Je ne sais pas du tout ce que ce poème veux dire et encore moins qui est ce fameux Julian. Mais il a avoir avec l’enlèvement de ma fille et donc avec cette secte et il est important que vous sachiez qui il est…
Je dois aussi vous faire part des circonstances dans lesquelles Margaux a été enlevée.
C’était il y environ une semaine, l’après midi, elle partait pour la bijouterie et devait rentrée aussitôt, et je ne l’ais jamais revue depuis.
Mais plus tard, quand la nuit commençait à tombé, alors que je m’inquiétais désespèrement, j’entendis la porte d’entrée s’ouvrir.. Je fus un instant soulagé et je me précipitai aussitôt dans le vestibule. Or, ce n’était pas elle, il n’y avait personne, juste un violon sur lequel était placardé ce poème.

Mais James vous aidera sans nulle doute :
James, viens voir ton père, je sais que tu es là.
Soyez gentil avec lui, il est un peu spécial.

Un enfant de dix ans tout au plus jaillit de nulle part, comme s’il venait de se téléporter dans la maison. Il était plutôt maigre, le visage émacié et juvénile, l’expression de son visage était indescriptible.

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Montre donc à nos invités les indices que nous avons découverts, ils en auront plus besoin que nous désormais.

Le gamin sortit une carte de sa poche, au dos de celle-ci se trouvait l’adresse d’une maison close.

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_Maison close, s’exclama l’enfant. Pas bon. Vous devoir aller là
_ Nous avons essayé d’aller voir cette maison close et on nous a refusé l’entrée, j’espère que vous aurez plus de succès que nous deux. James montre leur le violon sur lequel était accroché le parchemin et la carte.

La gamin le fit émerger de son sac.

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_Marchand de violon, pas aimer James, ajouta-t-il Vous devoir lui demander quoi être !
_Quand nous sommes aller voir le marchand de violon et que nous lui avons montrer cet objet, il nous a tout simplement mit à la porte, il n’a même pas voulus quoique ce soit pour me renseigner. Rendez-vous compte, il a refusez mon argent.
_Argent pas tout faire…Grande sœur vouloir être, voir qui manger elle.
_Ne raconte pas de sottise voyons, elle est encore en vie.
Bien je crois que vous avez tout les éléments en mains, mais si vous avez des questions, je serais ravis de vous répondre…

Théodore avait écouté attentivement l'histoire du vieil homme et de l'enfant. Il sortit sa pipe et commença à fumer. Puis après quelques instants, il prit la parole:

- Mmh... Est-ce que vous parlez de bijouterie de monsieur Brutox? Si c'est le cas, il semble prioritaire d'aller lui poser quelques questions. Peut-être votre fille n'est-elle même pas rentrée à l'intérieur. Mais si c'est le contraire peut-être celui-ci a-t-il vu quelque chose...

Théodore s'arrêta et attendit les réactions des autres aventuriers...

[hrp: Si ça te va pas comme RP, n'hésite pas à le dire Abigaël
Edit Abi : C'est parfait ]

Le premier à avoir prit la parole était un vieux barbus qui semblait respirer la sagesse et si discret que Modamar ne remarqua qu'à ce moment que le groupe comptait un être si vieux. N'ayant suivit les paroles de leur employeur qu'à moitié il s'était focalisé un moment sur la carte de la maison close puis avait perdu le file de l'histoire et s'était un instant demandé si il ne ferait pas mieux de subtiliser discrètement la bourse de 600 pièces d'or qui servait de premier acompte et de disparaitre avant qu'on ne l'ai remarqué.

La piste de la bijouterie ne l'intéressait pas plus que manger des choux, il aurait été relativement bête venant de lui de se rendre dans un commerce qu'il avait braqué le jour même, non seulement cela aurait été mauvais pour sa propre personne, mais aussi le groupe en aurait été discrédité. Il ne suivrait donc pas le vieillard et se repenchant sur la carte de la maison close, il attendit de voir si cette piste intéressait quelqu'un.

Chaotic restait perplexe devant la requête du marchand. Il n'avait pas fait un mouvement lorsque ce dernier avait évoqué la bourse, préférant écouter jusqu'au bout son histoire. Apparemment, il ne s'agissait que d'un simple enlèvement d'enfant mais cela était, d'après ce qu'il savait, plutôt rare à Néolias. Le poème que le vieil homme avait lu lui semblait effectivement s'apparenter au chant d'une secte, pour en avoir fait l'expérience il savait à quel point ce genre d'organisation pouvait agir sur l'esprit des individus... Mais pourquoi s'en prendre à une jeune fille ?

Avant de chercher à comprendre pourquoi cet enlèvement avait eût lieu, il fallait en premier lieu s'occuper de la retrouver, le plus rapidement possible. Le jeune garçon leur avait suggéré deux lieux à visiter, une maison close et un marchand de violons. Les deux se rattachaient aux objets laissé devant la porte, mais s'y fier aussi simplement ne lui plaisait pas. En effet, seuls les kidnappeurs avaient pût les déposer devant la porte, mais dans quel but ? Sans doute une fausse piste, ou bien un piège... D'autre part, le garçon ne lui inspirait pas confiance, il était un peu étrange, tant dans sa manière d'intervenir que dans ses paroles floues... Quoi qu'il en soit, il préférait éviter tant que possible de suivre cette voie, et choisi d'interroger le vieil homme sur un détail qu'il n'avait pas précisé concernant la bijouterie, mais le mage fût plus rapide et Chaotic se contenta d'écouter la réponse du vieillard avant d'en ajouter une autre, toute simple, à l'adresse du jeune garçon :

" Au fait, tu ne m'as pas dit comment s'appelle ta soeur ? "

C’était un endroit étrange, et Baltazar n’avait pas encore connut un Néolias aussi sombre, c’était vraiment a se demander si des quartiers disparaissaient un temps et réapparaissent quand ont s’y attendait le moins. Les paroles du vieillard était enregistrer par Baltazar comme ont retient une formule, c’était un enquête, tout comptait, le moindre indice pouvait révéler quelque chose qui était passé sous le nez de toute le monde. Après un temps de réflexion, Baltazar annonça.

« Eh bien, monsieur Ki-rin, si ont suit l’indice le plus grossier, tout le monde devrait se tourner vers la maison close, du sang et une carte de celle ci quoi de plus parlant…Mais, le kidnappeur a prit soin d’ajouter un violon a son acte, et si ont prend en compte que votre fille partait pour la bijouterie voilà deux bonnes raisons de nous éloigner de la maison close. De plus, le violon ne veut pas forcément prouver quelque chose, l’agresseur et peut être un simple virtuose adepte des arts des bardes, et de plus si c’est un virtuose quoi de plus beau pour lui de déposer sur le lieu de son « crime » la représentation de son art…Vous savez je pense que beaucoup de mégalomane et de gens qui n’ont d’yeux que pour une chose aime lié des actes telles que l’enlèvement a un art précis, ici la musique. Bien sur ce n’est qu’une supposition. Enfin, je proposes que nous commencions l’enquête a la maison close, s’ils ne vous ont pas laisser entré, peut être aurions nous notre chance. »

Voilà, il ne restait plus qu’à convaincre les autres personnes du groupe. De plus Baltazar avait peut être omis de le préciser, mais il ne connaissait aucune maison close et était intéressé par le simple fait d’en visiter une.

Modamar s'approcha lentement de Baltazar, encore un personnage bizarre qui ne lui inspirait pas plus de confiance. Autant il détestait les guerriers qu'il considérait comme des imbéciles, autant il se méfiait de ceux qui n'en avaient pas l'étoffe et qui pouvaient être sois des mages sois des personnes de l'ombre et dans aucun de ces cas il n'était aviser de leur faire confiance. Baltazar, le félin et le vieux étaient autant de ces personnages ambigu qu'il n'arrivait pas à apprécier.

S'étant glissé dans le dos de l'homme au turban, il glissa quelques mots qui vaudraient autant pour lui que pour le groupe.

"Je te suis!"

Alors il se détourna et s'éloigna du groupe pour retourner dans un coin d'ombre.

L'homme chat écouta attentivement le vieil homme mais, petit a petit, il sentit sa concentration déguerpir et, sans s'en rendre vraiment compte, il commença a regarder le reste du groupe. Un vieil Homme a l'apparence d'un sage, un Drow aux regard muet, un jeune homme habillé bizarrement, et une espèce d'homme bizarre puant le sang. l'odorat développé du jeune félin ne pouvait passer a coté de cette odeur acre, qu'il connaissait si bien ... tout a coup, il fut ramener a la réalité quant il entendis ses compagnons parler. se rendant alors compte qu'il n'a suivis que la moitié des explication, il approuva d'un air distrait :

"Oui, très bonne idée ! allons voir cette maison close !"

**Euh, c'est quoi cette histoire de maison close**

L’enfant contempla de ses grands yeux sombres le visage de l’elfe noir. Son visage si peu expressif se stoppa sur sa silhouette, happé par l’apparence d’une race exécrable. Son corps, quant à lui restait stoïque, distant, et seul sa respiration semblait le faire réagir. Soulevant et abaissant sa poitrine dans un rythme précaire, celle-ci le faisait apparaître bien vivant.
Puis, comme un enfant de son age pouvait le faire, il tira la langue. Et enfin, ses lèvres remuèrent, éructant les mêmes phonèmes incompréhensibles que les aventuriers avaient put ouïr jusqu’alors. L’enfant avait du mal à parler correctement, il était autiste.

_Grande sœur Margaux, répondit-il à l’adresse de Chaotic. Elle faire manger elle. Moi carte comprendre, elle dire Doriane. Moi pas savoir qui c’est, avoir vu elle en rêve et…
_Pour en revenir à votre question, coupa le vieillard, se tournant vers Théodore. C’est bien la bijouterie de Brutox. D'ailleurs,je n’est pas eut le temps d’y aller et de savoir précisément si c’est en allant ou revenant de la bijouterie que Margaux a disparut. Et puis cela n’a que trop peu d’importance. A quoi bon savoir a quel moment de la journée elle a été enlevée, c’est les ravisseurs qu’il faut retrouver ! Pour leurs faire payer leurs infamies au juste centuple si par malheur il avait fait du mal à ma cher Margaux…
Et vous avez sans doute raison, acquiesça-t-il, se tournant desormais vers Baltazar. Il est possible que les fondements de cette secte soient basés sur le violon ou que sais-je ? La luxure également ? La carte en est une rétrospective, à l’évidence.

Le vieillard se leva, épousseta la tunique dont il était vêtu et examina chacun de ceux qui étaient venus l’écouter raconter son histoire. Les aventuriers qu’ils avaient fait quérir étaient si différent, si singulier qu’il se de demanda un instant, s’ils réussiraient Mais, il chassa aussitôt cette amer réflexion,se reprenant en aspirant une bouffé de sa pipe.
Le vieillard était plutôt grand et son embonpoint le faisait apparaître comme un père affectueux, jovial. Pourtant son visage n’était pas plus pourpre qu’il était souriant. Il semblait avoir perdue sa gaieté en même temps que sa fille

_Quand mon épouse est morte, lors de l’attaque de la Confrérie sur Néolias, relata t-il, bouleversé. Je m’étais promis de protéger ma fille comme nul pareil. Je voulais qu’elle soit heureuse, en compagnie d’un bon époux, qui s’occuperait bien d’elle. Et puis, elle veillait bien sur son petit frère, elle le comprenait et l’aimait même pour ce qu’il était. Moi, je ne suis qu’un vieillard, et je vais sans doute bientôt mourir…
Retrouvez ma fille, je vous en supplie. Elle est vraiment tout pour moi.

Tarik ne se tenait pas droit, le dos voûté, appuyé sur une canne, il semblait se mourir peu à peu. Jamais depuis que les aventuriers étaient rentrés dans la maison ruine, il n’avait parut aussi âgé. Malgré tout, il était toujours bien vivant, là, debout comme une silhouette austère d’un passé révolu, s’attachant, s’accrochant de toute ses forces au monde;

_Il est temps que je vous laisse, poursuivit t’il, je vous donnerais un autre rendez-vous par le biais de James, lorsque vous saurez dans quel l’endroit est séquestré ma petite Margaux
Vous pouvez garder le parchemin sur lequel est écrit le poème ainsi que la carte et le violon.
Bonne chance à vous, aventuriers ! Au revoir.

Le vieillard sortit du cercle des aventuriers, fit un signe de la main, puis ouvrit la porte d’entrée.
Pendant ce temps là, James restait impassible, le regard toujours fixé sur Chaotic.

J’oubliais de vous dire, ajouta il, James vous accompagnera ou que vous alliez. Il sera mes yeux et mes oreilles. Bon courage.

Le vieillard s’engouffra dans la rue, marchant à vive allure entre les malfrats sanguinaires qui la peuplaient.

Modamar avait un peu grimacé dans son coin, exaspéré par la lenteur des évènements et par le temps que perdait le groupe en vain bavardage. Il était temps d'avancer, de quitter cette baraque puante après s'être partagé les 600 pièces d'or et d'aller de l'avant. Aussi sans attendre plus longtemps, il se dirigea vers l'amoire, l'ouvrit à la volée sans craindre d'en casser un morceau. Trouvant la bourse, il l'éventra, prit une poignée des rondelle dorée, estimant qu'il avait prit approximativement une centaine d'entre elle qu'il fourra dans sa propre bourse déjà bien pleine. Il se dirigea ensuite vers la porte et sans attendre la moindre intervention d'un des autres membres du groupe, il prit la porte.

Une fois dans la rue il se rendit compte qu'il ne connaissait pas l'adresse de la maison close.

La Confrérie... Ainsi l'épouse de ce vieil homme était morte à cause de la Confrérie... Le fait que des meurtres aient étés ainsi perpétués n'étonnait pas Chaotic, il se doutait même duquel de ses anciens collègues ce crime devait être l'oeuvre, mais le fait que le nom de celle-ci soit connue était une nouveauté pour lui. En effet depuis les évènements survenus quelques mois auparavant et auquel il avait pris part, personne n'avait évoqué la Confrérie devant lui, et il était resté persuadé que son existence et ses agissements avaient étés mis au secret, ce qui ne semblait pas être le cas., Enfin, cela le gênait relativement peu puisque seuls deux personnes dans Néolias savaient qu'il en avait fait partie, et ces deux personnes avaient disparues de la circulation... Une fois cette petite surprise passée, le drow focalisa de nouveau son attention sur le cas qui les occupait. Le groupe semblait unanime quant à la marche à suivre, commencer par se rendre à la maison close, mais l'elfe noir ne partageait pas cet avis. Une fois le vieil homme parti, il s'adressa à ses compagnons :

" Je trouve cette histoire de maison close étrange, pourquoi nous laisser l'adresse d'un tel bâtiment ? S'il s'agit vraiment d'une secte, peut-être est-ce un piège, ne croyez-vous pas ? "

Puis il se retourna vers James. Ce petit garçon l'intriguait de plus en plus, et bien qu'il ait senti l'hostilité nourrie par ce dernier à son égard, il se baissa pour être à sa hauteur, lui pris les mains et s'adressa à lui doucement, choisissant bien ses mots afin d'essayer de ne pas l'effrayer :

" Que sais-tu sur cette Dorianne ? Est-ce une gentille ? "

Il ne savait pas si il devait se fier aux intuitions du garçon, mais il préférait en avoir le coeur net...

Théodore n'avait plus rien dit depuis que le groupe avait rejeté sa proposition. Peut-être qu'il boudait un peu... ( ) Néanmoins il se décida à suivre les autres aventuriers. Après tout, il n'avait pas le choix... Il était très intéressé par l'enfant. Il ne cessait de lui jeter quelques coups d'oeil en fumant sa pipe. Il se demandait si son problème venait de la naissance, s'il était dû à quelque chose ou si l'enfant simulait simplement... Il fut soudain interrompu par Chaotic, qui prit la parole. Après avoir écouté, il reporta son attention sur l'enfant, car les propos de Chaotic n'étaient pas pour l'instant intéressants. Certes Théodore approuvait l'hypothèse du piège, mais pour l'instant cela ne l'inquiétait pas. Puis Chaotic s'adressa à l'enfant et cette fois Théodore fut plus attentif, il voulait voir la réaction et entendre les propos de l'enfant...

_Doriane être petite sœur de moi., répondit le petit garçon. Doriane aimer beaucoup Margaux et Moi. Papa dire que Doriane être morte en même temps que maman. Mais lui mentir, moi voir elle en rêve. Elle dire, papa être menteur et dire protéger moi et Margaux. Mais elle, être méchante petite fille, elle faire toujours des bêtises et toujours accuser moi. Moi toujours gronder à sa place. Moi avoir peur d’être protéger par elle. Et moi penser que Doriane protéger Margaux maintenant. Doriane méchante. Papa dire, Doriane être manger, moi dire Margaux être maintenant manger aussi. Moi penser James bientôt être manger et papa aussi.

- Hum...

Voilà tout ce qu'avait dit Théodore après avoir entendu l'enfant. Cela ne les avançait en rien. Il ne pensait pas qu'il faille tenir compte de ces propos. Son intérêt à l'égard de l'enfant s'estompa. Il semblait que l'enfant était réellement et tout simplement dérangé. Les causes n'étaient pas connues, mais elles importaient peu. Théodore se tourna vers Chaotic et lui dit doucement:

- Pas le peine de tenir compte de cela, à mon avis...

Théodore s'arrêta de parler et réfléchit de nouveau... Et plus il y réfléchissait, plus il trouvait cela étrange. Cette histoire semblait invraisemblable. Laissant de côté cette hypothèse pour l'instant, il se remémora tous les indices et renseignements qu'il avait entendus.

* Un enlévement... La carte d'une maison close... celle-ci aurait été laissée par les ravisseurs... qui plus est, avec un violon... Une secte... Cela ne laissait présager rien de bon... Le vieux avait écarté la bijouterie, alors qu'ils avaient peut-être une chance de trouver quelque chose... Tout les dirigeaient vers la maison close et le groupe semblait bien décidé à y aller... Hum... Que faire?.. Il semble que Chaotic ait quelques réserves sur la maison close... Je dois lui parler un peu à part... A deux nous aurons peut-être plus de réponses... *

Le groupe était repartit et Chaotic marchait sans faire de bruit. Il était déjà un peu à l'arrière du groupe. Théodore ralentit un peu de sorte que personne ne le remarque et arriva à la hauteur de l'elfe. Il s'adressa à lui, sans parler très fort. Mais après tout, personne ne semblait leur prêter attention...

- J'ai cru comprendre que la maison close te semblair étrange comme destination. J'avoue que je ne suis pas convaincu non plus. Peut-être peux-tu me dire ce que tu pense de tout cela, on a toujours besoin d'autres personnes au moins pour confirmer nos pensées...

Théodore fixa Chaotic de son regard de bon grand-père et attendit sa réponse...

Modamar attendait dehors depuis plusieurs minutes, il semblait que personne n'avait encore décidé de le suivre et cela bien que plusieurs personnes aient accepté de se rendre à la maison close. Si les membre de ce groupe mettaient aussi lontemps à prendre une simple petite décision, ils n'auraient pas retrouvé la fille avant des lustres. D'une certaine façon ça l'arrangeait. Si il retrouvait celle qu'il devait retrouver longtemps avant les autres, il aurait le loisir de s'amuser avec elle et d'accuser ensuite les ravisseurs. Il passerait pour un héros malgrés qu'il ait laissé ses plus basses pulsions s'exprimer, et en plus il toucherait de l'argent. Ce boulo commençait à lui plaire.

Revenant sur ses pas il pénétra à toute volée dans la maison, visualisa l'enfant, s'accroupit devant lui, lui arracha des mains la carte de la maison tout en lui lançant un large sourir qui ressemblait à une odieuse grimace. Il regarda l'adresse tout en se dirigeant à nouveau vers la sortie, ne prenant absolument pas comptes des regards qui avaient dut se poser sur lui. L'ayant mémorisé, il lâcha derrière lui la carte, et claqua la porte.

Maintenant qu'il y repensait, il s'agissait d'un lieu dont foc lui avait déjà parlé. Ce genre d'endroit ne faisait pas toujours attention à l'état de son personnel, une disparition occasionnel pouvait passer inhaperçu et ainsi l'établissement pouvait devenir une source de nouriturre. En allant enquêter là bas il ferait sans doute d'une pierre deux coups.

La réponse du jeune garçon était pour le moins étrange, et tout laissait à croire qu'il était simplement fou... Chaotic ne ressentait pas de compassion ou de pitié à son égard, et lorsqu'un membre du groupe terrorisa l'enfant il ne fit rien pour l'empêcher. Après tout s'il voulait une information, il était légitime d'intervenir, tant pis pour les dégâts causés chez le petit... Il sortit, emboitant le pas à cet étrange personne mais décida de garder cependant ses distances. L'odeur nauséabonde que dégageait l'humanoïde ne lui inspirait guère confiance. Et de toute façons, il ne comptait pas aller à la maison close... Du moins pas pour le moment.

Un néolien, le plus vieux du groupe sans doute, le rejoignit peu après. D'après ses paroles, ce dernier ne semblait pas plus convaincu par la piste de la maison close, et Chaotic décida de partager ses doutes avec lui.

" Je pense toujours qu'aller la-bas n'est pas une bonne idée. Surtout pas tous ensemble. Un tel groupe ne pourrait au mieux qu'attirer l'attention, au pire... mieux vaut ne pas imaginer. Je ne suis pas un lâche, mais il vaux mieux agir prudemment, dans l'interet de la petite. "

En réalité, le drow se souciait peu de la vie de cette Margaux, mais il ne comptait pas s'attirer l'hostilité du vieil homme. Ce dernier semblait honnête et pourrait sans doute s'avérer utile, ou au faire une bonne compagnie.

" Personnellement je vais à la bijouterie, le meilleur moyen de procéder et de commencer par le commencement comme vous le suggériez... Et si je ne trouve rien, au moins saurais-je ou les rejoindre... Au fait, je ne me suis présenté... Mon nom est Chaotic. "

Puis, joignant le geste à la parole, le maître d'armes bifurqua dans une autre rue en direction de l'établissement... Pour le moment il comptait simplement savoir si la jeune fille avait eût le temps d'arriver jusque la afin de retracer son parcours et comprendre ou et comment elle avait été enlevée... Cela le mènerait peut-être jusqu'aux ravisseurs...

[ Hors RP : Je vais à la bijouterie, que l'on me suive ou non ^^ Et si la MJ veut faire avancer le schmilblik je pose une question genre " Je suis ( ou nous, si Théo m'accompagne ) à la recherche d'une jeune fille qui serait venue ici récemment. Margaux. Ce nom vous dit quelque chose ? " ]

Théodore fut agréablement surpris. Il n'avait pas vraiment pensé que Chaotic lui répondrait et même lui parlerait de tout ça. Cependant le mage décida de ne pas accorder trop d'importance à cette petite preuve de confiance. Accorder son amitié à tous les passants était non seulement dangereux mais aussi stupide. Aussi, Théodore ne changea pas d'attitude envers l'elfe. Chaotic semblait d'accord avec lui sur le point de départ des recherches, la boulangerie, cela faisait déjà avancer les choses.

- Si vous le permettez, je vais vous accompagner. Cette histoire de maison close ne me dit rien et je pense vraiment que nous pourrons trouver quelque chose à cette bijouterie.

Théodore eut un léger sourire et il se mit en route vers la bijouterie, ~~Chaotic le suivit...~~ Chaotic alla au même endroit que lui

Modamar avait un peu marché au hasard des rues froides avant de se concentrer sur son objectif. Le meurtre des deux druides lors de sa dernière excursion ne lui avait pas apporté beaucoup de satisfaction. Il n'avait pas put prendre tout le temps et le plaisir qu'il aurait put consacré à cette action et la présence des trois frères l'avait dissuadé de profiter pleinement de ses victimes. Contraint de tuer pour sauver sa peau, il n'avait put mettre en œuvre la jouissance meurtrière qui caractérise ses tueries habituelles... et puis il se devait d'avouer qu'il trouvait cela plus intéressant avec les femmes. Il ne saurait expliquer pourquoi, torturer une femme ou un homme semblait ne pas procurer les mêmes sensations, sans compter que son expérience avec Kaelle l'avait fortement influencé dans ce domaine.

Ainsi donc il était toujours parcouru de pulsions assassines et cruelles.

Tendis qu'il marchait il remarqua les rats qui le suivaient, les animaux remontaient de bouche d'égouts et venaient s'agglutiner comme autant de parasites autour de ses pieds légèrement lumineux. Jouant du pouvoir que lui conférait son anneau il influença la mêlée qui commençait à le gêner. plutôt que d'aller contre sa malédiction, il décida simplement de faire progresser ses rongeurs dans le même sens que lui pour ne pas le gêner. Cela dit son esprit fut vite accaparé. Il ne parvenait pas totalement à se concentrer à la fois sur son itinéraire et sur l'organisation des rats qui avaient par moment quelques écarts de conduite. Il leur donnait pourtant des ordres sommaires, il devait simplement manquer d'entrainement.

Bientôt la maison close se dressait devant lui. Son entrée, une large porte sans doute blindée lui donnait un aspect de prison. Aux fenêtres obstruées par des rideau on voyait tout de même parfois les silhouettes floues et délicates d'une femme ou d'un couple. Le bâtiment en lui même n'était ni grand ni petit et il ne contrastait avec les autres immeubles de la rue que par la présence de cette porte blindée. Autant dire que passer par là ne serait pas aisée. Sois il se faisait passer pour un client et perdait de sa mobilité, sois il se trouvait une autre porte.

*AH momo qu'est ce que tu vas foutre là bas! Espèce d'attardé, j'espère qu'il te casseront la gueule avant que tu puisse commencer à faire le boulet!*

Le groupe s’était scindé ce n’était pas très grave, l’enquête semblait pour l’instant assez difficile mais pas encore très dangereuse au point de devoir rester groupé absolument. L’elfe noir aveugle qui était partit avec le vieux mage trouverait sûrement quelque chose d’assez intéressant. Pour sa par il suivait l’homme a l’aspect repoussant qui semblait diriger une nuée de rat, étrange mais sa ne gênait pour l’instant que peu Baltazar. Ils arrivèrent devant la maison close, bien étrange au goût du mage, mais c’était ici que tout devait commencer, du moins selon la théorie de Baltazar. Il s’éclaircit la gorge et annonça.

« Bien je pense que nous devrions entrée…Nous avons sûrement deux options, rentrée par la force ou bien en nous faisans passé pour de simple client, qu’en pensez vous ? Si nous entrons de force nous ne devrions pas avoir beaucoup d’aide… »

Sachant qu’il parlait presque pour lui même, il inspecta la porte, il regarda en suite l’homme chat et l’homme qui l’avait suivit. Une bien belle équipe.

« Hum, allons, je vais toquer, ne parlais pas de l’enquête tout de suite, rester loin des femmes qui vous tenteront…hum, nous ne sommes pas venu la pour sa, bien qu’au fond, je ne puisse pas vous retenir si le désir vous prend…Et je ne dis pas non plus que si l’un de nous se dévoue a tenir compagnie a une demoiselle, cela fera plus réaliste… »

Son regard s’arrêta sur l’homme au nom de Modamar instinctivement bien sur…Sans attendre plus longtemps, le mage du désert toqua lentement mais avec force sur la porte, il resserra son turban et s’appuya sur son bâton avec droiture, il ne devait montrer aucun signe d’angoisse, maintenant, il était des clients.

(Hrp : Euh Théodore, c'est quoi cette histoire de boulangerie ???? Shocked

)

La porte ne s’ouvrit pas, ne bougea pas et aucun bruit ne vint sembler déranger la sérénité de l’immeuble dans lequel se trouvait l’une des innombrables maisons closes de Néolias. Celle-ci, contrairement aux autres, paraissait beaucoup moins accessible, peut être même réservés à un cercle d’intime ou bien à une race bien précise. La plupart des volets étaient clos et la porté d’entrée ressemblait bien plus à une porte blindé, paré à toute les éventualités possible, qu’à une simple embrasure par laquelle, clients par dizaines pouvaient y passés sans problème.
Au bout d’une minute qui parut une heure, un drôle de bruit se fit entendre, comme si l’on retirait une planche de bois de l’autre coté. Une ouverture apparut au milieu de la porte, deux yeux de femmes se révélèrent dans la pénombre de la pièce intérieur Ils fixèrent placidement les aventuriers, jaugeant, jugeant leurs apparences comme si sa propre vie en dépendait.

_Que venez vous faire ici, s’exclama la jeune femme d’une voix cristalline. Qui vous a donc parlé de cette endroit, avez-vous seulement idée des choses que nous offrons en ces lieux ?
Mais j’en oubliais les bonnes manières, continua-t-elle sur un ton ironique. Je m’appelle Nadia et je suis la maîtresse, j’espère que ceux qui vous ont renseignés, vous ont aussi fait part que le prix de l’entrée s’élevait à cent pièces d’or.

La jeune femme se mit à sourire. Elle allait gagner gros aujourd’hui, avec tout ces nouveaux clients.
Ses sourcils se relevèrent, impatients de pouvoir goûter la bourse de ces braves gens.

_Eh bien qu’attendez vous, poursuivit-elle agacée, montrez moi vos bourses et je vous ouvrirais. Sinon je vous ferais mes adieux…et ceux(héhé) qui vous attendent à l’intérieur aussi.

Après quelques minutes de marches, Chaotic arriva à la bijouterie accompagné du vieux magicien. Ils entrèrent ensemble dans le magasin et s'avancèrent vers le comptoir. Le bijoutier semblait en premier lieu heureux de voir deux clients dans son humble boutique mais sa joie disparût vite lorsqu'il les aperçut. Sans doute avait-il compris que deux individus pareils ne venaient pas pour un achat...

"Bonjour. Nous sommes à la recherche d'une jeune fille qui serait venue ici récemment. Margaux. Ce nom vous dit quelque chose ? "

C’était un jeune homme qui tenait la boutique, il avait semblé ne pas faire attention à Chaotic et Théodore jusqu’à que la question soit posée. Comme une douche froide, celle-ci avait fait pâlir l’humain, il était resté sans voix, là, pendant quelques instant, ne sachant que dire, ni que faire. Il se mit à sourire bêtement, faisant semblant de ne pas avoir entendue ce prénom, ce maudit prénom. Il observa les deux nouveaux venus, puis ses deux yeux s’inclinèrent, regardant une bague, paraissant vouloir que le sujet de la conversation tourne enfin autour des bijoux qu’ils vendaient. Finalement, voyant que ces tentatives de diversions ne marchaient guère, il se racla la gorge, épousseta de sa main droite sa tunique et s’exclama.

Je ne connais pas de Margaux, je ne connais pas cette jeune fille, formula-t-il, timidement.
Et puis de toute manière, continua t'il tout en se reprenant. Même si c’était le cas, je respecte mes clients ; ceux qu’ils font ne regardent qu’eux et surtout pas, un misérable et abject elfe noir et son acolyte « pseudo magicien »
Maintenant, je vous prierais de sortir, si vous n’achetez pas quelques choses, merci, et au plaisir de ne plus vous revoir.

Le jeune homme se détourna des deux aventuriers, dénigrant tout simplement leurs regards comme si ceux-ci n’en valaient pas la peine. Son visage arborait une expression méprisante, mais néanmoins, au fond, on pouvait percevoir la peur qui la possédait comme mille lame planté dans son corps, suintant et puant d’effroi, tel un cadavre putréfié…

Modamar sursauta quand Baltazar lui adressa la parole, il dut faire preuve de tout le sang froid dont il était capable pour ne pas attaquer férocement l'homme qui venait de le déranger dans ses méditations. Concentré à retenir son bras qui allait bien malgré lui vers la gorge enturbanné du comparse, il ne fit que peu attention à ses paroles et quand l'homme se dirigea sans préavis vers la lourde porte de la maison close, il cru un instant qu'il allait lâcher ses pulsions, aussi bestiales soient-elles, rattraper l'homme - pour ne pas dire l'inconnu - avant qu'il n'ait atteint la porte, lui coller un coup de dague dans la gorge et déblayer la rue. Le temps qu'il le rejoigne, il avait atteint la porte et avait frappé.

*Rah mais quel idiiiiiot! S'il m'avait laissé plus de temps je lui aurait concocté un plan génial...*

Il fit un large et hideux sourire aux yeux qui leur avaient ouvert, plissant les siens et montrant ses dents jaunies, espacées et légèrement plus pointues que la moyenne, esquissa quelques pas maladroits pour se rapprocher, mais ne voyant plus rien ( il a plissé les yeux ) il trébucha bêtement sur un rat et dut se rattraper à la toge du mage. Grommelant quelque chose d'incompréhensible qui pouvait être sois une excuse, mais plus probablement un juron, il se redressa, grommela encore quelque chose d'incompréhensible, semblant se forcer à ne pas déserrer les lèvres et montrant une bourse particulièrement gonflée qu'il cachait sous sa cape.

*Je ne dois pas parler, je ne dois pas parler, je sais ce qu'il se passe quand je leur parle, je ne dois pas parler.*

Une attitude aussi hostile venant d'un simple bijoutier était fort peu habituelle. Chaotic n'avait pas retenu les propos concernant son "espèce" tant cela lui paraissait à présent commun, après tout si chaque néolien qui n'appréciait pas les drows était mêlé à une histoire aussi sordide, la ville serait plongée dans un chaos perpétuel depuis fort longtemps... Cependant le jeune homme s'en était également pris à son compagnon magicien, et cela était beaucoup moins commun.

Le maître d'arme sentait que quelque chose n'allait pas dans le comportement du jeune homme, et il comptait bien découvrir quoi... Profitant du fait que celui ci leur tourne le dos, il sortit un sabre et se rapprocha du comptoir. Bien sûr il n'avait dégainé l'arme que pour l'impressionner, en effet une telle lame produisait souvent un effet bien plus rapide que de longues questions, et il ne comptait pas s'en servir.. Quoi que...

" Excusez-moi... "

Le bijoutier essaya de se retourner, sans doute pour chasser ces visiteurs inopportuns, mais en un clin d'oeil il fût saisi par le col et Chaotic le plaqua contre le mur, lame pointée en direction de son cou... Tout en maintenant sa prise, ce dernier reprit d'un ton calme, comme si la situation était tout à fait normale :

" Le respect ne s'arrête pas aux frontières d'une boutique, très cher. Cette jeune fille est en danger et si vous avez un tant soit peu de respect pour elle, alors répondez-nous... Avez-vous vu Margaux ? Savez-vous ce qui lui est arrivé ? "

Son visage blafard transpirait à grosse goutte et sa bouche se déformait sous le poids de la peur, on aurait dit qu’il voulait articulé quelques choses, mais aucuns sons ne sortaient de sa gorge. Le jeune homme était tétanisé, tremblant de tout son être comme s’il eut été nue, une nuit durant dans la lande aux abords de la ville. Et tandis que ses poils s’hérissaient sur le berceau de la terreur, ses yeux se fermèrent sur l’expression de Chaotic, ne pouvant soutenir plus longtemps la peur que celui-ci inspirait désormais.
Le jeune homme était indécis, ne sachant que faire dans un situation tel que celle-ci.
Soit il décidait de trahir les autres et de risquer la perte de sa vie, soit il restait muet et perdait sa vie immédiatement.
Le choix n’était pas large et le temps de réflexion qui lui était impartie était trop bref pour qu’il puisse finalement prendre une décision qui fut un minimum raisonnable ou tout du moins, rationnelle.

_Je…je vais tout…tout vous dire, balbutia-t-il. C’est…c’est Doriane qui voulait, elle…elle m’y a obligée…je ne voulais pas, je vous en supplie, laissez moi vivre, en…levez cette lame de…de ma gorge et je vous promet, de tout…tout vous dire. Par pitié

Soudain, les yeux du jeunes hommes s’illuminèrent, comme si le soleil lui-même se reflétait dans ses pupilles, arguant de son éclat à la face de l’elfe noir. Le jeune homme se mit à sourire paisiblement, son corps s’arrêta de trembler et son visage retrouva sa couleur d’origine. Sa main droite attrapa le bras par lequel il était soutenu par le col. Puis, transporté tel une brindille sur un torrent de montagne, la gorge de l’humain s’appuya railleusement sur la lame de l’elfe noir. Sa force s'était comme decuplée et l'emprise que Chaotic avait sur lui ne semblait plus l'entraver. Un fin filet de sang coula le long de son cou, infirmant cette peur qui le possédait quelques secondes auparavant.

Il n’était plus le même…

_C’est donc vous que le vieux fou a envoyé pour nous contrer, déclara-t-il d’une voix si étrange qu’elle semblait venir d’une autre personne. Pourtant, il n’y avait que les deux aventuriers et le jeune homme qui se trouvèrent dans la boutique, nulle autre individu qui fut assez proche pour lancer un sort de domination mental, qui aurait put posséder le vendeur de la même manière .

Pensez vous avoir fait le choix le plus judicieux en venant ici ? Poursuivit-il machinalement. Peut être bien, car vous ne risquez rien pour l’instant, contrairement aux autres…Mais, je crois que je vais prévenir quand même le semblant de milice de la ville qu’un elfe noir renégat et un vieux mage viennent de commettre un meurtre des plus ignobles…

L’humain s’appuya violemment sur la lame de l’elfe noir, faisant jaillir de sa gorge un flot de sang effrayant par lequel sa vie s’enfuyait, portée par ce drôle de courant.
Le jeune homme s’affaissa, restant attaché par le col, de nouveau sous l'emprise de l'elfe noir. Il était mort.

Eh bien c'était un endroit plus hostile qu'il ne l'avait pensé. Comment des femmes pouvaient t'elle se rabaisser a un tel point, c'était ignoble et trop provoquant. Baltazar ne comprenait pas encore beaucoup se mode de pensé occidental. Dans le désert, cela n'arrivait pas. Baltazar fouilla lentement dans sa poche, il entrouvrit les lèvres pour parler mais aucun son ne sortit de celle ci, enfin il sortit sa bourse et l'ouvrit lentement, dévoilant l'argent.

« Voilà madame, votre argent…Puis je entré ? »

» Bestiaire.
» Ceinture de Neolias.