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 Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action

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Modamar
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MessageSujet: Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action   Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action EmptyMar 4 Déc 2007 - 12:50

Modamar était entré précipitamment dans la boutique, avait renversé un étalage sur son passage et avait rassemblé les trois frères en l'espace d'un instant. Ses cris s'étaient propagés dans le magasin et couvraient le chant des cors qui résonnaient de partout dans la ville. Hoc qui somnolait derrière le comptoir le vit arriver avec une moue de fatigue. Il se leva pour l'accueillir, Modamar se contenta de lui hurler un truc comme "C'est géniale" à la gueule puis disparut dans la cours derrière la boutique et appela les deux autre frères. Foc apparut en premier suivit immédiatement d'un Poc visiblement exténué. Alors il le dit haut et fort, d'une voie tout juste maitrisé et où perçait une certaine excitation.

"Mes amis! J'ai une grande nouvelle!"

Ils le regardèrent tous les trois avec des yeux dubitatif, ils devaient penser qu'il leur annonçait quelque nouveauté sur la guerre, un certain quelque chose qu'il avait entreprit, qu'il les enverrait sur les remparts récupérer des cadavres humains ou orc. Hoc sembla vouloir prendre la parole mais le Carnophage le coupa avant même qu'un son ne sorte de sa bouche.


"Nous partons en voyage!"

Alors leurs visages s'illuminèrent une étincelle brilla dans leurs regard mornes, peut-être étaient-il amusés, peut-être riaient-ils de lui, et c'était tout à fait possible à la vue de leur expression, ils prenaient peut-être cela pour une plaisanterie grotesque.


"Nous abandonnons Néolias, nous partons avant que la guerre ne ravage la ville, nous fuyons vers le sud, vers le nord, vers l'ouest ou vers l'Est, nous abandonnons Aspic 2000, nous sommes riches n'est ce pas! Et bien nous somme partis! en route compagnons!"

Et lorsque ses derniers mots s'extirpèrent de sa bouche à qui il était interdit de parler de la sorte, il se jeta au sol et se vautra dans la terre froide et dure pour prouver peut-être qu'il était bien lui et que peut-être plus jamais il ne pourrait redire ces mots avec la même intonation. En fait ce n'était pas vraiment sa voix qui était passé par la fente de ses lèvres, il ne l'expliquait pas, son corps parfois était capable de choses, sous l'effet d'une grande émotion, comme si un instant il s'émancipait de la malédiction.

Les trois frères restèrent bouche bée, se lancèrent quelques interrogations muettes. Ils réalisaient que pour eux commençait une nouvelle vie, une vie qu'il n'avaient fait qu'entrevoir à travers Modamar, cette vie de voyageur et d'aventurier. Mais en même temps, ils voyaient Néolias, cette pauvre Néolias aux prises avec une armée nouvelle et inconnue, une Néolias qui aurait peut-être besoin d'aide. A quoi bon partir, voyager, visiter le monde tout entier si il n'existe plus après cela de foyer où revenir? Ils soupirèrent, presque tout trois en même temps et Hoc rompit en premier un silence qui n'était plus brisé que par les gesticulations et les gémissement de Modamar.


"Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais elle me plait!"

Apparemment il avait dit ce que tous trois pensaient et n'osaient avouer. Ils brulaient sans doute d'envie de commencer immédiatement cette aventure mais la peur les tenaillait et ils semblaient presque préférer accepter cette peur sans la surmonter et vivre avec le regret d'avoir refusé une telle expérience. Alors Poc parla à son tour.


"Je suis d'accord, peut-être sommes nous fous, mais au moins nous sommes libres, je suis Phage."

Et Foc émit un rictus, riant presque de lui même, il savait qu'il aurait dut prendre la parole en premier, que c'était à lui de convaincre les deux autre de le suivre et que bien qu'il l'eut sut depuis le début il n'avait pas réagit. Il s'en voulu presque, comme si il avait trahi un ami et réprimé sa personnalité.


"Je crois que nous n'aurions pas même dut douter, Phage, tu peux te relever nous te suivons."

Alors il se redressa lentement, eut un spasme et émit un rire franc. Il savait qu'il ne parlerait pas avant plusieurs jours pour la transgression qu'il avait commit, et en fait il s'en fichait, il allait débuter le tout premier voyage solitaire en groupe et cela s'annonçait dés lors comme quelque chose d'énorme, c'était bel et bien la première fois qu'il était fichu de se trouver des compagnons qu'il savait qu'il ne serait pas tenter de trucider et de bouffer la majeur partie du temps.

Les préparatifs commencèrent immédiatement, ils abandonnaient définitivement Aspic 2000, ils entasseraient toute la marchandise dans la cour et y mettrait le feu. C'était la tâche des trois frères, réunir tout ce qu'ils possédaient, décider ce qu'ils allaient garder et ce qu'ils détruiraient. Ils planqueraient ce qui pourrait leur servir à leur retour dans les égouts, le reste, réduit en cendre se disperserait dans l'aire.
Modamar lui irait parfaire son entrainement, il ne voulait pas les effrayer avec toutes les mises en garde qu'il était possible de faire mais voulait que le voyage se passe le mieux possible et de ce fait, il ne devait faillir en combat, ni faiblir durant les tempêtes qu'ils affronteraient par sa faute.

La préparation dura plusieurs heures. Modamar termina sa remise à niveau assez rapidement et aida à la destruction d'aspic 2000. La bataille avait alors largement commencé, on entendait les cris et le bruit des armes qui s'entrechoquaient sur la Muraille et l'action des quatre artistes devait paraitre bien étrange dans le climat de guerre qui agitait Néolias. On était bien en droit de se demander par quelle tare de l'esprit ils avaient put en être venu à se comporter de la sorte mais ils s'en fichaient bien, ils continuaient d'empiler toutes sortes d'œuvres artistiques et le tas, véritablement monstrueux formé par tout dépassa bientôt les toits des habitations alentours. Puis il décidèrent qu'ils avaient fait suffisamment de ménages, là où se tenait ce matin encore la plus incroyable des boutiques de Néolias il n'y avait plus qu'une place vide. On voyait encore dans le sol les sillons qui servaient à évacuer le sang qui coulait des œuvres les plus fraiches, mais les œuvres avaient disparu.
Poc mit le feu au bucher sous les yeux de ses trois compagnons, il alluma un foyer, puis un autre, et encore un, et bientôt les flammes s'élevèrent, prirent de l'ampleur et avant même que le tas gigantesque ne disparaisse engloutie par le feu, une épaisse fumée noir avait commencé à s'élever de l'ensemble et forma bientôt une colonne qui vint rejoindre le ciel et fut bientôt emporter par un vent d'altitude, formant sur la voute une nouvelle trainée noire. Alors ils quittèrent le magasin, jetant de temps à autre un regard à leur toute dernière œuvre, celle qui reliait ciel et terre et qui bien qu'étant la plus sublime et la plus magistrale, serait aussi paradoxalement la plus éphémère.


Les égouts de Néolias étaient une construction encore très récente, les canaux souterrains avaient étés creusés relativement profondément, et semblaient être les résidus d'anciennes mines qui parcouraient le sous sol de la ville. Ils ne connaissaient pas de véritable entrée mais ils avaient remarqué plusieurs grilles en fer forgée apparues nouvellement et d'où il émanait parfois une odeur peu agréable. La plus proche avait eut la bonne idée de se trouver à quelques pas seulement d'aspic 2000 et il la rallièrent en moins d'une minute. Le feu n'avait pas encore beaucoup progressé mais cette colonne noire les impressionnait tant.

Il descendirent les uns après les autres, sans se bousculer. Il n'y avait pas de véritable échelle et ils s'étaient aidés de la corde tout juste achetée. Poc qui les assurait était arrivé en dernier dans l'épais boyaux, la corde autour de l'épaule. Il grimaça quand ses pied plongèrent dans l'eau sale qui courrait au sol avec une dizaine de centimètres de profondeur mais son expression déformée par la peine ombre lui donna l'air d'une créature monstrueuse sortie des eau. Hoc étouffa un rire en le voyant mais Modamar et Foc qui étaient partis en avant ne le remarquèrent pas. La première remarque de Poc révéla immédiatement les premiers ennuis qu'ils devaient affronter.


"On aurait dut prendre des torches"

Ils acquiescèrent tous en silence essayant de se repérer dans le tunnel sombre. En quittant le halo lumineux de la bouche d'égout ils s'étaient empêtrés dans un dédale à la fois sinueux et impénétrable. Alors Poc ne put s'empêcher de faire une seconde remarque qui fut accueillit avec le même enthousiasme.

"On aurait aussi dut prendre une carte des égouts"

Modamar qui l'avait entendu sans pour autant réaliser la réalité qui sous tendait le problème eut un rire sec et discret. Si les égouts suivaient le plan des rues cela ne poserait pas le moindre problème, il le savait et ne se souciait donc pas vraiment de ce problème. En fait les égouts ne suivaient pas du tout le plan des rues. Poc le remarqua le premier lorsqu'ils débouchèrent sur une vaste sale tout aussi ténébreuse et dont les entrées multiples s'ouvraient de toutes parts. Si la fluorescence de Modamar n'avait pas révélé cette immense flaque, ils seraient plusieurs à être tombés dedans. A présent ils semblaient bloqués.

"On va pas passer à la nage?
_Ah je savais qu'on aurait du prendre une barque!"

Hoc sous l'effet d'un réflex plus ou moins naturel se retourna vivement et écrasa son poing sur l'épaule de son "frère" qui recula plus sous l'effet de la surprise qu'à cause de la douleur qui était minime.


"Oh c'était qu'une boutade!"

Modamar et Foc étaient restés plantés tout deux devant la vaste étendue d'eau et réfléchissaient ensemble au meilleur moyen de traverser mais aussi et surtout à la direction à prendre. Se tromper, surtout si la traversé présentait un danger pouvait être fatal. Mais tendis que Foc s'enfonçait dans une série de calculs, il donna à Poc ses sabres, plusieurs pièces de son armure en cuire qui n'était plus en parfait état et sans écouter les moindres paroles de ses compagnons, il plongea dans les eaux noires.
L'immersion fut un choc glacial et répugnant et sitôt fut-il entré totalement dans l'eau qu'il en ressortit en grelotant. Les trois frère le regardèrent un instant reprendre sa respiration.


"Bon je crois que nous pouvons simplement oublier cette excursion pour l'instant!
_Tu n'y pense pas, nous avons fait bruler le magasin!"

Ils se tournèrent les uns vers les autres réalisant soudainement le péril dans lequel ils s'étaient eux même jeté.

"Nous pouvons toujours essayer de faire une percée, les orcs n'ont peut-être pas totalement encerclé la ville!"

Il ne fallut pas le dire deux fois, ils partirent au quart de tour, se mettant subitement à courir dans les boyaux sombre jusqu'à retrouver la bouche d'égout qui leur avait permit de descendre. Modamar qui avait apprit l'escalade tout juste quelques heures auparavant dut mettre en œuvre toutes ses compétences pour remonter et s'extirper de la canalisation. Il leur envoya alors la corde et les trois frère montèrent les uns après les autres.

"Ne trainons pas, les orcs sont arrivés par le nord, Peut-être qu'au Sud il y a encore une chance!"

A nouveau ils se mirent à courir, traversant les rues où le désordre instauré par la panique s'était résorbé et où l'on ne croisait plus que quelques homme à moitié vivant. Les habitations défilaient devant eux, ils croisaient de nombreuses boutiques qui avaient fermés, des portes et des fenêtres barricadées comme si quelques planches de bois allaient arrêter des orcs ou une quelconque autre menace. C'était audacieux mais futile.

A leur grande joie il virent une muraille Sud presque déserte. Les soldats ne s'y étaient pas encore massé, preuve qu'aucune armée n'avait encore décidé de prendre la porte qui s'y trouvait. Celle ci était solidement fermée mais si il n'y avait pas d'ennemis derrière le mur il pourraient tout aussi bien passer par dessus. Ils gravirent les escaliers qui menaient au chemin de ronde quatre marches par quatre et quand leurs yeux se posèrent sur cette portion de pleine neigeuse encore immaculée, ils sentirent leurs souffles se calmer, ils n'étaient pas encore coincé dans Néolias, ils ne le seraient jamais.

Modamar attacha solidement la corde à un créneau, et les trois frère descendirent presque simultanément. La précipitation diminuait la précision de leurs mouvement mais il n'y eut pas d'accident. C'est alors que cette nouvelle vague d'attaquants apparut à l'est, se séparant d'une charge déjà lancée sur une autre porte et venant droit sur celle ci. Il sectionna alors la corde d'un coup de sabre, enjamba le créneau, et freinant sa chute à l'aide de ses mains couvertes de bandages, il sauta dans le vide. La réception fut aisée, facilité par Hoc et Poc, Foc lui s'était déjà élancé sur la pleine, avec l'espoir évident de distancer la marée Orc qui venait droit sur eux.


"Putin ils sont presque là les gars!"

Il détallèrent aussi rapidement que leurs jambes leur permettaient, leurs forces décuplées en cette instant par une peur immense, une terreur dont ils ne savaient pas encore le nom, les orcs? Ou la mort? Leurs foulées s'étendirent puis le vent se souleva. Une tempête que Modamar n'avait pas sentit depuis si longtemps, une tempête qui l'avait attendu patiemment alors qu'il se cachait entre les murs de Néolias et qui, enfin libérée semblait sur le point de les emporter tous avec elle. La neiges s'éleva en nouveau rempart partout où ils portaient leurs yeux, le ciel déjà noir s'était assombrit avec une telle promptitude qu'ils se crurent victimes d'une attaque magie et d'un coté ce n'était pas totalement faux.

"Phage, qu'est ce que c'est que cette merde?"

Poc était juste derrière lui et il était déjà obligé de hurler pour se faire entendre. Les vents plus froids encore que les eaux des égouts sifflaient tant qu'ils voyaient leurs tympans percés hurler à la mort. Leur progression se fit plus lente ou plus rapide au gré des vents, tantôt ils étaient soulevés et emporté au loin gagnant d'un coup en vitesse, tantôt ils étaient cloués au sol perdant les moindres chances de gagner du terrain. Les orcs n'étaient plus visibles, peut-être étaient-ils là tout près, cachés par les tourbillons de neiges, et leurs voix emportées par les vents.
Les trois frère avaient réussi à ne pas se perdre de vue et il s'étaient regroupés, Modamar non loin leur avait tendu la corde affin qu'ils ne se perdent pas, puis il avait tiré un sabre et s'était mit en position de combat. Selon toute probabilité les orcs étaient derrière eux mais leur avancée se faisait si saccadée qu'ils ne pouvaient parier sur rien.
Il aurait en cet instant voulu leur hurler son plan, s'éloigner suffisamment de Néolias, se coucher dans la neige et attendre une journée que la tempête se calme. Recouverts de neige ils auraient été in détectables, et trop loin du siège, il n'auraient pas été mis en danger. Sa voix et la tempête interdisaient cela et il dut s'en passer, guidant tant bien que mal ses compagnons entre les colonnes de poudreuse. Et il pensa avec une certaine Ironie:

*Nous voilà bien partis*
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Modamar
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MessageSujet: Re: Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action   Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action EmptyMer 5 Déc 2007 - 20:12

Le groupe s'était arrêté depuis près d'une heure, ils avaient creusés une sorte d'abris dans la neige en pleine tempête et l'avait entretenu pendant que la pluie incessante de flocon recouvrait petit à petit leur terrier. Affin même d'en consolider les bases et l'architecture ils avaient utilisé les différentes pièces de la tente achetée la veille, le jour de leur départ. Pour l'instant ils n'avaient pas la moindre indication sur les orcs qui s'étaient lancés à leur poursuite, si encore des orcs s'étaient lancés à leur poursuite.

"Voilà ici ça tiendra bien un moment!"

Poc se démarqua de son œuvre pour en juger la solidité à vue d'œil, Hoc l'inspecta à son tour sourit puis se remit à la consolidation de son coins de refuge.

"Ça pour du bivouaque, c'est du bivouaque les gars, manquerait plus qu'un bon feu!"

Ils rirent tous de bon cœurs sans s'arrêter de creuser la neige sous leur pied, de la déplacer pour consolider le tout.


"Si ça se trouve ces orcs sont morts de froids dans la tempête, je ne pense pas que ces créatures soient assez intelligentes pour se faire un abris comme celui ci.
_ Oui ou peut-être que leur peau plus épaisse que la notre et leur graisse naturel les protège aussi bien du froid que nos manteaux nous protèges et qu'il sont juste au dessus de nous!
_ Le toit se serait effondré sous leur poids!"

Ils s'esclaffèrent encore, riant des orcs, riant des Néoliens qui étaient restés pris au piège de bêtes si hideuses et dépourvues d'intelligence. Puis ayant finit de renforcer l'abri, il étendirent au sol la bâche de la tente pour ne pas être trempés par la neige qui fond sous eux.

"A votre avis le feu a continué de bruler longtemps?
_ Aucune idée, la colonne de fumée avait beaucoup grossit quand nous sommes descendus de la muraille, il a dut se propager sur les habitations adjacentes et progresser dans la ville mais si vous voulez mon avis cela fait un moment qu'un aquamencien l'aura éteint."

Ils repensèrent à ce génial coup d'audace, faire bruler leur magasin et toute leur marchandise, si ils avaient seulement put insuffler un sortilège aux flammes pour que la trainée noire qui s'en extirpait dessine leur noms dans le ciel...

"J'aurais beaucoup aimé trouver un moyen d'immortaliser ce feu, le figer dans le temps et l'espace pour en transmettre le souvenir aux générations futures..."

Ils soupirèrent. Tout en parlant ils s'étaient allongé dans le peu d'espace qu'ils avaient et avaient passé des pans de la tente autour d'eux pour se réchauffer. Seul Modamar n'avait pas adopté cette position et il était adossé à un véritable mur de neige, la tête basculée en arrière se fondant avec la matière blanche. Sa cape noire le couvrait presque entièrement et bien qu'elle eut d'incroyables propriétés tels que le fondre dans le décor dés que la luminosité faiblissait, elle ne devait pas beaucoup le protéger du froid. On aurait put penser en cet instant qu'il dormait mais de temps à autre ses gémissements et ses murmures presque déments insufflait un trait de vie à son corps immobile.

"Vous avez une idée de l'itinéraire que nous allons emprunter?
_ Personnellement, je pense que si nous pouvions nous éloigner des orcs ce serait tout aussi bien!
_ Je suis aussi de cet avis mais nous devrions passer par des zones connues ou habitées le temps de faire des provisions.
_ En espérant que les orcs ne soient pas passés par là, si jamais nous tombons sur une troupe de ces bêtes je ne sais pas trop ce que nous pourrions faire!
_ Quelqu'un a une carte de Garkam?"

Ils se regardèrent tous avec anxiété, bien sur personne n'avait pensé à cela, il avaient décidé de partir à l'aventure un peu comme des enfants, avaient oublié une grande partie des éléments les plus importants pour leur réussite et ils se trouvaient coincés dans cette position plutôt inconfortable. Ils avaient beau tourner et retourner le problème en tout sens, cette sorte d'impasse se présentait toujours à eux sans vouloir leur laisser semble-t-il la moindre chance de faire demi-tour.

"Et Phage? Tu as beaucoup voyagé à travers Garkam, je suppose que tout cela ne doit pas t'être trop inconnu, ou nouveau, que penses tu de la situation?"

Il se mit lentement à bouger abaissant la tête et la laissant tomber menton contre poitrine. Puis il s'ébroua avec un grognemenet et il regarda tour à tour chacun des trois frères.

"Moi connaitre le chemin..."

______


Tarask rassembla le peu de troupe qu'il lui restait. Ils avaient été encerclés et rabattus vers un coins d'esprit et à présent, à leur grande joie la situation semblait s'être stabilisée. Ils étaient onze, n'avaient plus que des armes en mauvais état et le plasma de la zone où ils se trouvaient était trop pauvre et trop peu malléable pour constituer une ressource. Ils n'avaient pas non plus la moindre idée de comment rejoindre d'autre poches de résistance et la plupart d'entre eux étaient totalement abattus.
Suite à la bataille la chose avait fait une sorte de contre attaque fulgurante, elle avait inondé les sphères de perception et du subconscient tel une vague impossible à stopper. L'armée de Norman McBells avait alors été séparée, avait combattu dans des recoins, ultimes retranchements d'esprits et quand elles étaient submergées les âmes devenaient prisonnière de la chose et il était alors impossible ou presque de s'en sortir par soi même.
Le groupe de Tarask devait être l'un des seuls à avoir résisté avec suffisamment de fougue et de courage pour stopper la progression de la chose et leur assurer une liberté relative. A présent ils leur semblait qu'ils n'aurait plus la force de combattre avant un bon moment et seul leur chef, qu'on disait parfois motivé par la présence de Judith, était encore en assez bonne forme. Il s'était même mit à échafauder toute sorte de plans pour retourner la situation, des tentatives désespérées qui les mèneraient tous à l'emprisonnement prolongé entre les squame de la chose.
Quand ils pensaient que Norman était presque à la fin de ses travaux.

______


La tempête prit fin vers le soir. Modamar avait tenté une sortie en fin d'après midi, il avait alors constaté que les vents s'étaient calmés et avaient laissés place à une pluie de flocon assez dense accompagné d'une espèce de brouillard glacial. Au moins ils pourraient marcher normalement, et selon lui c'était tout ce qui importait. Il les fit donc sortir, ils détruisirent leur abris en quelques minutes bien qu'ayant mit plusieurs heures pour le porter à son état de perfection le plus avancé et, ayant réuni leurs bagages, ils prirent la route.
Des orcs, il n'y avait toujours aucune trace, bien qu'avec la neige tombante on ne pouvait se fier à la simple absence d'empruntes, le groupe préférait imaginer qu'on les avait finalement laissé en paix, que ces armées sorties du néant, trop intéressées par la chute de Néolias n'avait que faire de ces quelques fuyards qui allaient se perdre dans la tempête. De toute façon la plupart des autre villes avaient dut subir le même fléau, et si ce n'était pas fait encore, cela ne tarderait sans doute pas. La ville de réfugiés devait être la plus grande puissance connue de Garkam, derrière cette armée orc dont on ne connaissait pas les armoiries et si elle tombait, nul autre ville ne pourrait subsister. C'était là un scénario bien pessimiste mais aucun des aventuriers ne s'en souciait réellement. Ils y aurait toujours, quoiqu'il advienne, un village, un fort, un dernier bastion de survivants, un lieu d'où les races libres de Garkam renaitraient de leurs cendres, et puisqu'un tel lieux existerait nécessairement, ils n'auraient qu'à le trouver une fois leur périple fini.

Dans la soirée le brouillard s'estompa progressivement, prenant de l'altitude et laissant dans le ciel quelques trainées plus claires, la neige cessa de tomber presque simultanément et les hauts nuages se dispersèrent dévoilant à nouveau le ciel bariolé de noir qui était apparut un peu avant l'attaque. Profitant des dernières lueurs du jour il montèrent un bivouaque, se passant de feu pour ne pas éveiller l'attention. La tente une fois montée avait un aire particulièrement bancale, l'entrée ne se fermait pas ou très difficilement, elle était aplatit, tordue et la bâche sale semblait sur le point de se rompre d'usure.


"Poc où as-tu apprit à monter une tente?
_Ah j'aurais bien aimé t'y voir, j'dit qu'cette daube a un défaut de fabrication!"

Foc avait littéralement été plié en deux quand il découvrit l'aspect de leur logis de la nuit, il en avait fait le tour, s'esclaffant de plus belle à chaque nouvelle bizarrerie.

"Y'avait même pas un mode d'emplois..."

Ne pouvant faire de feu, le groupe avait décidé de manger froid, l'eau avait presque gelé dans leurs outres mais la viande séchée était restée comestible à défaut d'être au gout des voyageurs. Ils s'étaient d'ailleurs installé directement dans la tente pour manger et seul Modamar qui supportait le froid et la faim était resté dehors pour monter la garde. Ils étaient au pied d'une dune de neige, dans un creux ombragé qui n'était pas visible de loin mais qui en contrepartie ne leur donnait aucune vue sur les alentours. Ce qu'ils craignaient uniquement était de souffrir d'avantage du froid mais c'était un mal bien négligeable face à la possibilité d'être trouvé et capturés.
Modamar écouta un peu les éclats de voix à l'intérieur, comme à leur habitude les trois frère se chamaillaient amicalement comme une bande de grands enfants, ils plaisantaient sur tout et sur rien, Poc plus encore que les deux autres et pas une seul fois les craintes que chacun ressentait ne vinrent troubler leur conversation. Avec son espèce de mutisme, Modamar s'était vite sentit exclus de cette vie de groupe mais c'était un genre de situation auquel il était adapté, il aurait été tenté de prétendre même qu'il aimait cela et que c'était un choix personnel. Si mentir ne lui posait pas de problème particuliers, il n'aimait pas en revenche trop se bercer d'illusions. Il se sentait seul, et ça lui pesait parfois tant sur la conscience qu'il s'en frappait la tête contre les murs - si toutefois il y en avait à proximité. Il repensa alors à tout ce qui l'accompagnait, ses rats, sa tempête, ses proies mortes, il n'était en fait jamais seul, et jamais véritablement accompagné.
Modamar s'éloigna alors un peu de la tente, gravis la dune, laissant ses traces profondes dans la neige fraiche. Il prit un peu de hauteur, gagnant petit à petit une vue d'ensemble du paysage. Autour de lui les pleines gelées semblaient s'éttendre à perte de vue sans discontinuer. Modamar n'avait pas la moindre idée de l'endroit où il se trouvait, il était possible qu'ils se soient aventurés si loins dans le plaine sans s'en rendre comptes qu'il aient atteint des régions inconnues et si immenses qu'ils pouraient s'y perdre des dizaines de fois. Si tel était le cas le voyage promettait d'être particulièrement morne et peut instructif et alors que cet idée s'encrait avec plus de force dans son esprit, il arriva au sommet de la dunne. En face de lui, presque sur l'horizon, Néolias était toujours visible. Il ne savait plus avec le jour finissant et le ciel de ténèbre dans quel état pouvait se trouver la ville, si elle résistait encore à l'asseau ou si ses portes avaient finalement étées enfoncée et si les orcs s'étaient jetés dans les rues avec leurs rage habituelle. Peut-être que ce qu'il voyait au loin n'était plus qu'un champ de ruines fumantes et il ne sut pas ce qu'il devait éprouver à cette idée.
Il s'apprétait à tourner les talons quand il apperçut la troupe orc lancée à leur poursuite.
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Modamar
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MessageSujet: Re: Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action   Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action EmptyMar 8 Jan 2008 - 0:51

Ils levèrent le camps avant l'aube, le ciel d'un noir d'encre laissait entrevoir les étoiles par intermittence et il arrivait que l'éclat bref et froid de la lune perce tantôt le phénomène inconnu et vienne dévoiler les quelques aventuriers qui pliaient en hâte leur tente. Les orcs devaient avoir gagné un bon morceau de terrain depuis la veille, en réalité ils devaient même être tout près. Ce n'était pas un problème en sois mais Modamar aurait grandement préféré ne pas avoir à les combattre de front. Il ne savait pas leur nombre ni leur force et s'il avait put les étudier avant que ne commence l'affrontement, il aurait sans doute put mettre bon nombre d'atouts à ses cotés.
Il pressa un peu plus les trois frère, perché au sommet de la dune la plus proche il observait les alentours. Les orcs n'étaient pas dans son champ de vision et il craignait de les voir débarquer d'une minute à l'autre. Il pivota sur lui même, embrassant d'un regard toutes les plaines alentours et dont la surface plissée de dune recelait d'un millier de cachette pour qui voudrait les prendre par surprise.
Ils se mirent en route en silence, ne parvenant pas à effacer leurs traces derrière eux, ils marchaient chacun dans les empruntes du précédent et tachaient d'être les plus rapides possibles. Ils progressèrent ainsi durant près d'une demi journée, de puissantes bourrasques les suivaient et une neige fine tombait autour d'eux, ils avaient pensé que ceci ajouté à la trajectoire alambiqué qu'ils empruntait avait put les éloigner des orcs.
Il firent enfin une pause, bien méritée selon la plupart des membres du groupes, en fait tous sauf modamar qui était sombré dans une sorte de paranoïa et qui voyait sortir des orcs de la moindre colline, ou d'un coin d'ombre derrière un rocher.


"S'il nous rattrape, nous les tuerons! Sois nous les tuons, sois ils nous tuent..."

Et il répétait sans cesse ces mots sans se soucier du bruit qu'il faisait pourvut qu'il parvienne à se rassurer lui même. Il n'avait pas réussi à demeurer en place et était aller faire le guet sur les dunes les plus proches, rampant presque par moment pour ne pas attirer l'attention. Puis quand il comprenait qu'il n'y avait personne autre qu'eux aux alentours il se calmait et revenait auprès des trois frères qui discutaient à voix basses de tout et de rien. La majorité de leurs conversations concernaient la faisabilité même de leur voyage et ils estimaient tous qu'il leur serait sans doute préférable de rentrer directement à Néolias plutôt que de continuer à errer, ce à quoi quelqu'un rétorquait immédiatement que la ville devait être en train de se consumer encore, réduisant encore ses ruines à l'état de charbons. Et plus les frères parlaient de la défaite de néolias, plus Modamar s'agitait, il retournait alors épier tous les mouvements qu'il pouvait percevoir au alentours, c'est à dire absolument rien et alors que ses esprits étaient de plus en plus silencieux, il se perturbait intérieurement lui même inventant un double de lui même qui faisait sans cesse tout mieux que lui et qui avait semé les orcs, avait trouvé de la nourriture dans les montagnes, s'était débarrassé de l'anneau et des malédictions qui l'affublait à l'aide d'une source miraculeuse quelque par dans les monts au delà du fleuve et du bois. D'où il était il voyait déjà le fleuve, percevait le relief au loin et devinait le bois, ce bois qui confirmerait que ses visions étaient prémonitoires et qu'il avait enfin trouvé un moyen de se libérer. Suite à cela son double était rentré à Néolias, la ville complètement rasée avait laissé place à un campement orc, lesquels orcs acceptaient son aide en temps qu'éclaireur car il avait réussi à semer leurs meilleurs unités, son nouveau statut lui permettait de se servir parmi les prisonnier, et plus particulièrement les prisonnières qui étaient toutes de véritables délices. Son double et ses exploits s'évanouirent en fumée lorsque Poc le réveilla.

"Les orcs? Les orcs?"

Il fut rassuré bien vite fort heureusement, et il eut la chance de reconnaitre un ami avant que sa dague tirée ne lui ouvre le corps. Il se détendit, les orcs n'avaient vraisemblablement pas étés aperçus depuis un long moment et ils avaient à présent une trajectoire, une destination, un but qui les mènerait par delà fleuves et montagnes, à la recherche d'un remède plus puissant que les pires malédictions, plus puissant que la toute première, la toute toute première, celle qui était au sommet de la liste dressée par le sage, Yasull - Un nom bien étrange pour un sage de son acabit - et celle au sommet, la seul dont il avait gardé le nom et aussi la plus puissante de toute, Origine.

"Poc.. Nous allons là bas!"

Son bras se tendis droit vers les mont, son geste longeant le fleuve lui traça l'itinéraire et son doigt tremblant légèrement indiquait l'horizon.


"Là bas... C'est l'origine..."

Le groupe se remit donc en marche, n'attendant pas même que passe la nuit qui déjà tombait autour d'eux, accentué par l'étrange phénomène. Ils prolongèrent leur marche en fille indienne qui leur donnait un air de canards sortis en familles et qui donnait l'illusion grossière qu'ils n'étaient qu'un. Seul modamar dérogeait à la règle et il partait tantôt loin devant en reconnaissance, tantôt se planquait au sommet d'un monticule de neige qui lui donnait autant une vue sur d'éventuels poursuivant mais qui à présent lui montrait surtout cet objectif ultime qui caractérisait la longue route entreprise. Et tout en vagabondant, porté par un vent grondant qui lui semblait soudain plus léger, il se demandait sans cesse ce que son double qui faisait tout mieux que lui aurait réalisé en ces instants où il passait d'une dune à une autre. Et étrangement celui-ci lui répondait, avec une voix moqueuse, lui indiquait un trajet tortueux et complexe qui semblait parfois plus le perdre qu'autre chose et qui au hasard de ses embranchement le menait en un lieux incroyable. Une corniche rocheuse s'extirpant de la neige et surplombant les alentours, une cavité entre quelques rochers qui formait un abris plus qu'intéressant.

Entre temps les trois frères restés en arrière avait rallier la ligne rassurante du fleuve, longeant la plage avec un calme et une quiétude qu'il n'avaient pas connu depuis plusieurs jours et qu'ils savouraient pleinement. Les galets seulement recouverts d'une fine couche de neige ne gardaient pas leurs empruntes et ils marchaient à présent tous les trois cote à cote. Hoc avait plongé son regard dans l'eau bleu sombre et froide qui coulait à leur coté, Poc ramassait parfois une pierre et la faisait ricocher à la surface de l'eau, Hoc tournait la tête vers son frère avec un visage inexpressif. Foc lui ne cessait de parler, il émettait des hypothèses multiples, conjecturait un peu de tout et de n'importe quoi tant que cela les concerne et son discours ne cessait que lorsqu'il se rendait compte qu'il en oubliait de respirer. Il prenait alors de longue bouffées d'air glacial, toussait et observait ses frangins plongés dans un mutisme où il décelait une certaine nostalgie au delà de leur tranquillité reposante.


"Non mais vous imaginez un peu, on se trouve un petit village de réfugiés, néolias à commencé comme ça, un petit village fait de tentes, entouré d'une pauvre palissade, et puis pof on devient une sorte de divinité locale, vous savez un peu de magie, les paysans sont tous un peu crétins on peu les berner comme on veut, et hop, la belle vie, on est libre, on fait ce qu'on veut, à nous les baraques luxueuses et la bonne bouffe à volonté, vous savez je dis pas ça par désir de pouvoir, non non, le pouvoir j'en ai rien à foutre, c'est fait pour les politiques... les démagogue, non moi je ne veux que le confort, une fois sur le trône, on laisse un pauvre pecnot de conseiller prendre les décisions à notre place pendant qu'on prend un bain bouillant et qu'on nous sert je ne sais quel volatile cuit avec des légumes fraits et des champignons. Eh si ça se trouve même à néolias ils ont pas ça, notre joli consulat, enfin quand je dis ils ont, je devrais plutôt dire ils avaient, ah c'est pas triste ça? rendez vous compte que ces gus sont arrivé au pouvoir et que deux jour plus tard, pof, plus de ville et des centaines de milliers d'orc à la place, des créatures toute vertes qui beugle comme des bête , beuarg beuarg, moi veut tuer humain, moi orc, gnark gnark, grumpf grumpf et le pire c'est qu'avec un petit stratagème tout cons ils auraient put repousser l'attaque et s'en tirer pépère, ouè imaginez un peu ça, ils creusent un grand trous avec de l'eau dedant et hop, un orc vu que ça sait pas nager... ça sait pas nager un orc n'est ce pas? enfin on suppose que oui, et là ces pauvre bestioles qui ont pas finit de gesticuler qui tombent toute seule dans l'eau parce qu'ils savent pas s'arrêter et puis je vois trop bien tous ces con fichés devant la flotte, juste à porté de flèche, et chtoque on les butte un par un, chtoque, chtoque, chtoque... hein vous en dites quoi les gars? He vous savez où est phage? Non sérieusement ouvrez la un peu pour une fois...!"

Ils continuèrent ainsi sur une longue portion de route, la nuit sombre masquait leurs silhouette et seul aurait put les trahir le reflet de la lune dans les eaux du fleuve. Le phénomène agissait également pour les orcs mais Foc ne cessait de répéter qu'ils les entendraient arriver à des lieux à la ronde. Leur marche se fit de plus en plus trainante alors que la nuit avançait, cela faisait un moment qu'ils avaient adopté le rythme promenade, mais à présent ils n'hésitaient pas même à faire des pauses de plus en plus fréquentes pour soulager leurs jambes. Ils faisaient déjà des blague sur la taille des cloques qui devaient avoir poussé sur la plante de leurs pieds tout en s'étirant à la manière de félins sur le point de s'endormir. Ils ne réprimaient même plus leurs bâillements toujours plus marqués et en riaient même, énonçant sans y accorder un grand crédit qu'il ne fallait pas s'endormir. Heureusement pour eux le jour vint vite à leur secours, accompagné d'un Carnophage toujours plus optimiste qui avait l'impression de découvrir une véritable facette de sa personnalité. Quand il leur fit de grands signes pour les inviter à le rejoindre le plus vite possible, il esquissèrent une moue et s'exécutèrent avec une détente presque trop prononcée. Les orcs semblaient avoir disparus de leur pensés, à tel point que lorsqu'ils retournèrent dans la neige, il ne prirent pas même soin de confondre ou de camoufler leurs empruntes.
Le jour tombé, Le carnophage les mena vers un recoin qu'il avait trouvé au hasard de ses divagations. Il les y conduisit toujours emprunt d'une sorte de paranoïa qui n'avait pas diminuée. Il était toujours aussi agité, se déplaçait en zig-zag, alternant observations et camouflage, ne lâchant que de rares paroles, souvent sous la forme d'ordres.


"Par ici, cachez vous, pas par là, attention où vous mettez les pied!"

Il semblait perdu dans ses pensés et en effet il y avait de quoi, son esprit n'avait jamais été aussi désordonné. De brusques souvenirs lui remontait à la tête; il se souvenait de passages de son enfance solitaire et animale dont il n'avait encore jamais eut d'échos, et simultanément son double spirituel lui dictait une sorte de conduite, plus irrationnel encore qu'à l'accoutumé. Les sarcasmes de ses habitants s'étaient muent en cris de détresses qui venaient saupoudrer le mélange final d'une touche de fatalisme en opposition totale avec l'expression du double. Quand ils arrivèrent au refuge, il avait commencé à parler tout seul. Il répondait à ce deuxième modamar qui semblait parfois un frère, parfois un ennemi qui le narguait. Il lui ordonnait tantôt de se taire, et le suppliait juste après de revenir, de continuer de l'éclairer sur ce chemin tortueux qu'était la guérison.
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MessageSujet: Re: Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action   Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action EmptyMar 8 Jan 2008 - 22:14

Les compagnons n'avait pas eut besoin de beaucoup de temps pour parvenir à leur premier obstacle, en effet, contemplant avec dépit l'eau qui, coulant sous leurs yeux, ils réalisaient que traverser ne serait pas une tache aisée. Modamar avait perdu toute son excitation, pire, ses nuits sans sommeil, lui qui était pourtant habitué à ne pas dormir, semblaient l'avoir rattrapé et le plongeaient dans un état comateux apparut en même temps que la rivière qui venait engrossir le fleuve gelé. D'un coté le cours d'eau retournait à Néolias, ville à présent déchue et qu'on oublierait sans doute bien vite; en face d'eux il fuyait vers les montagnes et derrière eux il retournait à la mer. Ils avaient la malchance de se trouvé précisément au mauvais endroit.
Le réveille quelques heures plus tôt avait été très difficile, Poc avait refusé littéralement de bouger pendant près d'une demi-heure, il avait été agité par les cris du Carnophage qui avait toujours la peur panique de voir surgire des orcs de derrière une dune et les claques de Foc l'avaient finalement sortit définitivement de sa torpeur. Il semblait à présent sur le point de s'écrouler sur place, rejoignant un sommeil mérité duquel il n'aurait finalement jamais dut être tiré.


"Aaah euu.. baah vous traversez à la nage... aah et jee vous attend là.."

Tout en disant cela il s'était assis tombant presque à terre et on sentait qu'il ne lui manquait pas grand chose pour les quitter pleinement. Modamar était plongé dans une réflexion peu productive, son jumeau chanceux ne s'était pas représenté et il l'appelait mentalement pendant que les images de nomades hurlant de terreur et de douleur fuyant devant ses coups lui remontaient à la tête accompagné d'une mélodie très rythmique aux sonorités étranges. Il ne se concentrait évidement pas sur le problème à résoudre et en fait seul Foc y réfléchissait de façon constructive. Dire que Hoc n'y pendait pas aurait été faux bien sur mais il s'imaginait en possession de sors d'hydromancie suffisamment puissants pour former un pont de glace et se demandait si ses menues connaissances magiques avaient une quelconque utilité. Ainsi le premier à rompre à nouveau le silence fut bel et bien Foc.

"Nous avons une corde non? Enfin il doit bien y avoir un moyen d'en tirer profit... n'est ce pas?"

Les trois frère se regardèrent les uns les autres, ils fixèrent aussi Modamar qui n'avait pas quitté son aire béat et vague. Puis Poc sortit la corde de son sac et la présenta au groupe avec solennellité, comme si l'objet avait subitement été frappé de la grâce divine. Il se leva, la corde dans ses bras tendus devant lui, un espèce de sourire au lèvre.

"Et... c'est quoi le plan?"

"Pas compliqué, on lance la corde de l'autre coté, elle agrippe un rocher, on choppe un grand panneau en bois, on se fout sur le panneau en bois et on traverse en tirant sur la corde!"

Un long silence suivit l'explication de Foc, un silence plus glacial encore que les eaux qui s'écoulaient sous leurs yeux.


"Mais c'est débile comme plan!"

Poc se rassit et cette fois il fut imité par Foc qui réalisait que son explication ne tenait pas réellement la route. Poc avait toujours la corde entre les bras et il s'amusait à la déplier, la replier et ainsi de suite, entre ses doigts. Hoc lui regardait alternativement la corde, le fleuve et la rive opposée, il y avait un moyen de passer, il le savait, mais ne parvenait à se souvenir lequel précisément et tendis qu'il réfléchissait un plouf attira un instant son oreille. Quand il se retourna, Modamar avait disparut.

Il avait s'être enduite intégralement de neige avant de plonger, l'immersion avait encore été un choc d'une grande violence. Il avait sentit instantanément son souffle s'accélérer subitement, suivit par son pouls. Ses mouvements étaient devenus brusques et avaient perdus en précisions et son corps tout entier était parcouru de tremblements qui ressemblaient à des spasmes. Il avait du mal à maintenir la tête hors de l'eau et sentait le courant qui même très faible l'emportait inexorablement. Il avait même l'impression que la rive opposée ne se rapprochait pas et pourtant ses efforts était d'une vigueur inouïe. Il n'avait peut-être jamais encore mit une telle ferveur à l'accomplissement d'une tâche, au bout se trouvait la guérison et pour cela, il le savait, il aurait plongé que le fleuve soit fait d'eau gelée ou bouillante. Même la lave en fusion ne l'aurait pas refroidit. Modamar ne savait pas nager, peut importe, la technique n'était pas importante, seule comptait la persévérance et il ne baissa jamais ni les bars ni la tête qui restait toujours hors de l'eau, les yeux fixés sur les monts qu'il croyait voir se dessiner plus nettement à chaque minute. Quand ses mouvement s'engourdissait, que le froid prenait petit à petit l'emprise de son corps et que ses membres bleuissaient il hurlait, gesticulait avec plus de hargne encore et un peu d'eau gelée s'infiltrait dans sa bouche ouverte le faisant tousser.

Il ne comptait plus le temps lorsqu'il arriva à la rive opposée. Il avait bien mit une minute et demi mais chaque seconde avait eut la valeur de milliers de souffrances et il savait qu'il avait été plus loin que son corps ne lui permettait. Il ne savait pas exactement où il s'était retrouvé par rapport aux trois frères et à vrai dire il s'en fichait un peu. A quatre pattes sur le sol il reprenait douloureusement sa respiration saccadée. Son corps était à présent agité de spasmes violents et il avait tant perdu de forces qu'il craignait de ne pouvoir se relever. Il voulut hurler mais c'était à peine si le son de son cri lui parvenait aux oreilles. Il n'entendait que les battements de son corps qui lui martelaient la poitrine et les tympans et l'écho obsédant de l'eau qui se déchainait autour de lui durant sa traversé. Il sentit ses bras faiblir encore et céder sous son poids. Quand sa tête s'écrasa dans la neige il n'était déjà plus tout à fait conscient et il sentit à peine son crâne heurter le sol. Des images défilaient devant ses yeux, du rouge du jaune, des flash colorés, des visages. Toutes les informations tournaient à une vitesse ahurissante, l'enfonçant un peu plus dans son coma. Juste au dessus de lui son double qui avait traversé à la nage également, lui collant une avance remarquable de quarante deux seconde et cinquante huit centièmes, riait de sa faiblesse avec un rictus narquois. La prochaine fois, il ferait mieux.



[eh, comme certains remarqueront, je ne lâche pas encore l'affaire hein ^^ ]
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MessageSujet: Re: Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action   Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action EmptyLun 14 Jan 2008 - 17:11

Une main lui secoua vivement l'épaule, l'arracha presque de terre pour l'y recoler moins d'une seconde plus tard lui octroyant un choc violent. L'action se répéta à l'identique jusqu'à ce qu'il ouvre des yeux hagards et engourdis. L'image floue et sombre de Poc se dessina lentement devant lui. Il lisait le soulagement sur le visage de l'homme. Puis les sons qui devaient accompagner le mouvement de ses lèvres lui parvinrent à l'esprit, sous la forme initiale d'un brouhaha au consonances d'un psychédélisme aquatique. Les mots se détachèrent ensuite d'une trame de fond lointaine qu'il identifierait plus tard comme étant une conversation entre les deux autres frère. Il balada son regard autant que lui permettait la rotation de ses globes oculaires puis le réflex naturelle de tourner la tête s'accompagna d'une vive douleur dans la nuque. Son crâne était lour, vide mais lourd. Les images colorée qui l'avaient assaillit s'en étaient allées, la musiques qui parfois avait troublé ses pensées de plus en plus discontinues ces derniers temps s'était tue et il ne lui semblait pas même percevoir les cris de ses victimes prisonnière de son esprit. Il vivait dans un monde plus vide qu'il ne l'avait jamais été.

"Phage tu m'entends, eh, fait moi un signe!"

Sa tête se redressa, son menton vint se coller sur le haut de sa poitrine nue et il observa son propre corps. Un corps meurtri, plus encore que d'habitude, il était parcouru de plaies encore ouvertes bien que superficielles, le sang ajouté à la terre et la neige semblait maculer son épiderme de toutes parts, formant presque une carapace. Comment la nage qu'il avait enduré avait put le mettre dans un tel état? Où était-il à présent? Combien de temps s'était écoulé?

"Phage, Phage, ça va?"

Il sentit chacune de ses vertèbre crisser quand il se redressa, son dos entier se craquela sous son mouvement, les croutes qui collaient à son ventre se fissurèrent et tombèrent lentement au sol. Une plaie se rouvrit mais ne saigna pas. Chacun de ses mouvement était engourdis, comme si le froid avait prit le contrôle d'une partie de son corps et qu'il fallait le chasser avant de pouvoir jouir à nouveau de son agilité. Une fois sur son séant il fit jouer son épaule droite, son bras se leva lentement et passa au dessus de son crâne avant d'achever sa parabole et de revenir sur son flan. Il n'avait pas eut très mal mais il lui avait semblait que plus il bougeait et plus son esprit se rebellait et lui ordonnait de se ralonger et de sombrer à nouveau dans le coma.


"T'as pas trop mal? Phage, dis moi quelque chose!"

Il fit ensuite jouer ses jambe, voir si il pourrait se relever à présent, son esprit protestait de plus en plus mais si il tenait, si il dépassait cette voix qui lui intimait de ne pas bouger, il la ferait taire définitivement. Il battit le sol de terre gelée de ses pied, plia les jambes, les déplia, faisant voler en éclat les croutes de terre sanglante qui empêtraient ses pattes plus que tout autre partie de son corps.

"Bon je sais que tu dois te poser des questions, où on est, qu'est-il arrivé et tout ça mais en fait c'est un peu compliquer... tu veux pas lui expliquer toi?"

Il se retourna pour passer sur le ventre et depuis la position quatre pattes, il se redressa, s'appuyant sur le bras de Poc. Une fois debout il chancela un instant, son champ de vision s'était immédiatement élargit et il distinguait quelques éléments de décor. Il faisait sombre, extrêmement sombre, un feu crépitait non loin, et dispensait une lumière qui semblait tout juste suffisante pour éclairer les premiers arbres autour d'eux. Il y avait deux étrangers en plus des trois frères qui bouffaient du rat grillé.

"Eh bah, c'est incroyable hein, tu dois vraiment te demander ce qu'il se passe. Bon alors c'est pas facile à expliquer. Déjà après ta traversée tu est tombé dans le coma, par chance un gros rondins de bois est passé, emporté par le fleuve et il nous a permit de traverser. Nous t'avons transporté pendant une demi journée puis nous sommes tombés sur les orcs, on a été obligé de courir comme des fous et bon.. on a dut te faire tomber une ou deux ... ou trois... enfin pas plus de sept fois... Et on a réussi à les semer, en entrant dans la forêt. Apparemment ces bêtes n'aiment pas entrer ici..."

Un inconnu prit alors la parole, sa voix très basse vibrait puissamment et couvrait le bruissement de la rivière qui n'était pas loin.


"Ceci est un bois saint, ils ne peuvent pas pénétrer ici!"

L'affirmation semblait être indiscutable et parfaitement admise par tous, peut-être bien que son double le lui avait dit, il ne se souvenait plus très bien.

"Il parait que tu cherches une source magique, il y en a bien une dans ces montagnes, c'est la source du Nifagua, elle n'est pas dur à atteindre mais elle ne saute pas aux yeux, faut la trouver quoi. Si tu l'atteint elle soignera bien plus que les quelques blessures qui parcourent ton corps, ses eau son magiques, c'est en partie pourquoi le bois D'inwe pousse ici et pourquoi les Orcs n'y entrent pas."

Modamar acquiesça sans avoir réellement écouté tout ce qu'avait dit l'homme et seul les propositions, "elle soignera bien plus que les quelques blessures qui parcourent ton corps" attira vraiment son attention. Son double n'avait pas mentit donc, il était bien dotté de pensées prémonitoires dont il avait jusqu'alors ignoré totalement l'existence et il était plus qu'heureux de les découvrir. Quand il serait guérit, parce qu'à présent il était sur qu'il serait guérit, il pourrait utiliser ces dons à de nouvelles fins et sa vie deviendrait subitement quelque chose de totalement nouveau, il sentait déjà qu'il aimerait cela, qu'autant son esprit que son corps s'enrichiraient sans plus finir de cette transformation. Peut-être deviendrait-il chevalier, ou bien un riche marchand, ou même encore un artiste célèbre et renommé. Peut-être que plus poussé par son habituelle soif de sang il côtoierait de plus en plus de monde, peut-être qu'il finirait même par parler aussi bien que certains érudits et ces idées le réjouissaient à un tel point qu'il était à présent investit d'une force suffisante pour atteindre n'importe quel but.

"Alors, je pars maintenant!"

Il s'apprêtait à s'élancer au pas de course quand Poc l'arrêta. Ce fut à Hoc de parler.

"Pha, oui je réduits encore, on ne peut pas scincèrement s'amuser à partir comme ça sans un minimum d'aide, on ne sait absolument pas où se trouve cette source, on pourrait la chercher des jours durant sans jamais rien trouver, ces hommes sont prèts à nous venir en aide moyennant un petit salaire. Ce serait un précieux gain de temps."

Modamar acquiesça, peut importe que quelques hommes le suivent pendant qu'il cherche ou même qu'il lui montre le chemin, ils pouvaient même le dépouiller de son argent, mais ils devaient le laisser partir tout de suite, il avait besoin d'y aller sur le champ et toute attente lui semblait mortellement insupportable.

"Alors, ils viennent aussi!"

Il voulu alors passer outre Poc qui lui barrait la route mais il demeurait bloqué, sans vraiment comprendre.

"Nous n'avons pas discuté de nos honoraires, cher carnophage, en réalité comme payement, je serais désireux de posséder en tout et pour tout... ce simple anneau"

L'homme désignait l'anneau de Tel rasha, l'anneau précieux qu'il avait acquis une fois encore par prémonition. S'en débarrasser lui semblait parfaitement impossible l'objet faisait partit de lui, il était entré dans son esprit et le simple fait de remarquer qu'il en avait été séparé le mit dans une rage folle. Il s'arracha des bras de Poc qui s'était littéralement jeté sur lui sans doute par crainte d'une mauvaise réaction, et en un bond il était sur l'objet, juste posé sur un drap. Dans son élan il avait faillit se jeter dans le feu et le remarquant il eut un cri et un brusque mouvement de recule, il percuta alors l'homme qui lui avait demandé son anneau, hurla de nouveau, s'extirpa en ce faufilant de ce cercle formé d'ennemis inconnus et impersonnels qui le scrutaient tous avec les yeux destructeurs de ceux qui jugent. Il courrut jusqu'à l'arbre le plus proche, voulu y grimper mais glissa et tomba à nouveau au sol.

"N'approchez pas! RECULEZ! Cet anneau est a moi! A MOI! PARTEZ!"

L'homme fit alors quelques pas, ignorant l'interdiction des frères qui le contraignait à rester en retrait.

"Allons, pensez à votre guérisons, pensez à votre avenir, tout ceci ne vaut-il pas un pauvre anneau? Je ne vous demande pas grand chose, que ce petit morceau de métal grossier..."

Sa guérison, oui sa guérison, l'espace d'une seconde, il avait oublié sa guérison, il regarda l'anneau, eut une brusque douleur dans le crâne, et comprit, si il guérissait, il pourrait s'en séparer, seulement et uniquement si il guérissait. Si l'homme l'amenait à la vrai source, il le saurait, car il pourrait alors lui donner l'anneau. Si l'homme disait vrai et il disait vrai, il aurait l'anneau.

"Vous l'aurez... quand je serais.. guérit!"
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MessageSujet: Re: Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action   Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action EmptyJeu 21 Fév 2008 - 19:27

La traversée de la forêt avait été une vrai partie de plaisir, la pente de la montagne était encore très douce, le nifagua, réduit à l'état de simple cour d'eau cascadant de ci de là leur indiquait une voie en laquelle on ne pouvait pas douter et la végétation tranquille et silencieuse instaurait un calme reposant au saint du groupe. Ils avaient réussi à échanger des mots, et Modamar commençait à cerner les deux personnages qui les accompagnaient. Bien qu'aucun d'eux ne l'ait expressément avoué, leur rapport à la nature environnante, leur façon de parler, détachée des péripéties que traversaient les hommes, tout jusqu'à leur tenues vestimentaire, recousues en de multiples endroits avec seulement des feuilles, laissait penser qu'ils étaient tous deux druides, et sans doute maitre et apprenti. Il semblait difficile d'en apprendre beaucoup sur eux, sur leur passé, leur intentions réelles et on ne pouvait s'empêcher de se méfier d'eux. Le plus agé était un homme colossale dont le visage disparaissait entièrement derrière une épaisse barbe broussailleuse. Il ne portait aucune arme mais ses muscles à eux seul semblaient pouvoir venir à bout des trois aventuriers et si il était bel et bien druide, il devait être doué de pouvoirs magiques. Le second semblait plus digne de confiance. Sa pilosité plus clairsemée laissait apparente sa peau légèrement brune, ses trais à la fois sévères et complaisants. Mais toute son attitude résidait en un accompagnement aveugle de son ainé. Jusqu'à son regard trop souvent porté sur le géant on devinait qu'il n'attendait qu'un mot pour agir. Si on ne pouvait avoir confiance en l'un, on ne pouvait avoir confiance en l'autre.

"Dépêcher, dépêcher!"

Ayant finalement prit la tête du groupe Modamar distançait tout le monde de plusieurs mètre se retournait pour les encourager et reprenait frénétiquement son ascension. Derrière lui il percevait les soupirs des frères qui sans éprouver réellement de fatigue n'approuvaient pas la précipitation. Il fallait en plus tenir compte des deux amis de la nature qui trainaient péniblement parfois loin derrière les quatre aventuriers.

Au fur et à mesure qu'ils progressaient, la pente se redressait, le sol de terre glacial se faisait pierre et neige tendis que les arbres de plus en plus minces étaient de plus en plus espacés. Lentement apparaissaient les bandes sombres qui entachaient le ciel à travers les branches espacées des conifères. La montagne, sombre et froide, crête finement dentelée, titan silencieux et immuable se dressait sur leur chemin, redressant leur route et stoppant la forêt. La glace qui couvrait à présent le sol ne laissait plus la place qu'à quelques plantes basses atrophiées et mourantes. Un peu plus loin, comme le groupe pouvait le craindre, un long pan de falaise leur barrait la route, masquait le soleil et coupait le lit du nifagua qui formait une chute haute de plus d'une quinzaine de mètres. Au pied de la chute, un bassin étroit et profond aux contours marqué de glace s'enfonçait dans le sol et les ténèbres. La falaise abrupte et impressionnante semblait ne permettre le passage d'aucun homme.

Modamar s'était assis face à la trombe d'eau qui tombait des hauteurs avec un bourdonnement continue, il semblait perdu dans ses pensées, partagé entre le besoin d'attendre le groupe et l'envi pressante de venir à bout de l'obstacle. Il jaugeait avec inquiétude la hauteur de la falaise, envisageait le bassin d'eau glacial comme une éventuel sécurité en cas de chute et préférait ne pas imaginer l'état de son crâne si jamais il percutait l'épaisse couche de glace. L'anneau entre ses mains lui procurait une sensation indéterminable, il s'en séparerait sans doute bientôt et pourtant se voyait toujours avec, même dans de nombreuses années à venir. Il lui semblait même qu'il l'avait toujours eut et leurs retrouvailles récente n'avaient été qu'une faveur du destin qui réparait de nombreuses années en arrière une erreur commise dans un passé lointain. Mais si cet anneau était bien synonyme de maladie, sa guérison lui ôterait cette sensation...

Quelques minutes plus tard, le groupe était réuni au complet face à la chute, les trois frères semblaient dépités, n'étant pas aventuriers dans l'âme il devaient appréhender l'épreuve d'escalade. Le grand druide affichait en revanche un sourire satisfait, il fit un pas en avant pour entrer au centre du groupe et pointa le sommet de la falaise.

"Ceci est un des pièges les plus incroyables qu'il existe, et c'est mère nature qui nous l'a concocté. Oh celui dont je parle n'est que rarement mortel, mais il a empêché à des milliers d'aventurier de trouver la véritable source du Nifagua!"

Etouffant un ricanement qui par sa voix grave et calme avait des aires de grognement, il reprit.

"Voyez vous, le Nifagua ne possède pas moins de vingt sept sources, et bien sur une seule d'entre elle est magique. Au bas de cette falaise, le ruisseau est encore emprunt de cette magie, en son sommet il n'est qu'un cours d'eau sans intérêt!"

Il dévisagea avec amusement les mines interloquées des trois frères, Modamar lui semblait ne pas avoir écouté et il fixait le bassin avec une certaine moue.

"La véritable source, après s'être jetées dans trois cours d'eau sans intérêt se déverse dans ce bassin à l'aide d'une cavité souterraine, rassurer vous, nous n'aurons pas à nager, mère nature, dans sa bonté nous a donné un autre chemin, un peu plus long mais très facile d'accès.. suivez moi!"

Le grand homme se mit en marche, longeant la falaise, adoptant un rythme aussi mou que si il était plein d'anesthésiant. Ses pas lourds parvenaient à trouver les terrains solides où il ne déplaçait pas même un rocher, il semblait connaitre par cœur chacune des aspérités du chemin et chaque recoin de la falaise. Il pénétra dans la grotte sombre et étroite qui devait constituer l'autre chemin dont il avait parlé comme si chacun s'attendait à ces déplacements. Il ne disait pas un mot, n'éclaircissait pas les esprits des hommes qui le suivaient lorsqu'il s'écartait du chemin pour reprendre une route plus sombre et plus douteuse encore. On ne percevait plus un bruit du nifagua à présent, même la cascade ne parvenait plus à pousser son écho jusque là. La voute de pierre abrupte, les parois acérées et peu espacés filtraient la lumière avec une telle force qu'on ne voyait absolument, non seulement le groupe contraint à une vitesse réduite par le géant se bousculait, mais il n'était pas rare que quelqu'un se prenne une aspérité du plafond sur le front et pousse un cri agacé. Ils faillirent se séparé et se perdre à plusieurs embranchement que leur guide ne daignait pas leur indiquer, il leur sembla être attaqué par des vermines qu'ils ne purent identifier mais il sortirent victorieux de l'épreuve des ténèbres. Peut-être que la légère phosphorescence de la peau du carnophage avait joué en leur faveur, mais ils préféraient miser sur la solidarité du groupe.

L'équipe arrivait à présent dans une salle plus vaste et illuminé de l'intérieur semblait-il. Un lac bleu turquoise en son centre semblait dispenser une luminosité éparse mais suffisante pour saisir les formes principales. La voute qui culminait loin au dessus d'eux demeurait dans les ténèbres et donnait aux lieux une impression de ciel ouvert sur une nuit sans étoile.


"Mère nature dans sa bontée et sa perfection ne nous a pas posé plus de difficulté pour parvenir au fruit de son amour, la source est au fond de ce lac, approche toi de l'eau avec le désir de guérir et bois simplement."

Modamar regarda à tour de rôle le grand homme dont le visage marqué disparaissait par endroit dans les ténèbres et le lac qui rayonnait littéralement. Il était de plus en plus partagé. Son double s'était tu, même la version parfaite de son être n'était pas parvenue jusque là, peut-être qu'il n'y avait rien de bon ici. Peut-être simplement que l'absence de cette dualité spirituel était un des prémices de sa guérison. Peut-être que la sainteté des lieux avait chassé ses mauvais aspects, peut-être qu'il était déjà en train de guérir.

S'approchant de l'eau, il retira un à un ses équipements, posant son armures, ses armes, sa cape à terre, un à un, il ne fut bientôt plus couvert que des bandelettes de tissus, de peau humaine ou animale qu'il avait put trouver ou se confectionner durant ses pérégrinations. Il se sentait comme à ses premiers pas après le cataclysme, vide et neuf, comme si les malédictions qui le touchaient n'avaient pas encore reprit leur emprise presque démoniaque sur son corps et son esprit. Ses pensées était pour la première fois de sa vie parfaitement claire, à la fois ordonnées et silencieuse. Pour la première fois il voyait face à lui un avenir construit, en évolution, un demain métamorphosé, sans commune mesure avec la bassesse de sa condition actuelle. Plein d'optimisme et d'espoir, il s'agenouilla au bord de l'eau. Sans se soucier du froid qui lui mordait les jambes et les bras, observant une seconde son odieux reflet dans l'eau et pensant y voir une étincelle de bonté et d'humanité, il plongea ses mains sales dans le liquide glaciale. Réprimant un frisson, il porta un peu du remède miracle à ses lèvres et sans se soucier de la douleur que l'anneau, toujours à son doigt, exerçait sur son bras tout entier, il but une longue gorgée.
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Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action Empty
MessageSujet: Re: Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action   Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action EmptyVen 22 Fév 2008 - 3:47

*De la flotte, ce n'est que de la flotte... aah ... c'est froid*

Froid n'était pas un mot assez fort pour caractériser l'extrême température de l'eau qui se déversait dans sa gorge. Ce n'était pourtant qu'un très mince filet, pas même de quoi remplir un verre, mais la fraicheur du liquide qui lui descendait dans l'œsophage irradia dans tout son corps, irisant ses quelques cheveux sur sa tête et le secouant d'une longue série de frissons.


"Bois encore, continue, jusqu'à ce que la source agisse sur ton corps et que ton esprit guérit s'éveille à lui même."

Alors il plongea à nouveau ses mains dans le lac béni et répétant l'opération il porta à nouveau l'eau à ses lèvres. L'onde, pure et limpide, coulait le long de ses bras, aux commissures de ses lèvres et le long de la courbe brisée de son visage, goutait sur ses genoux posés à terre et sur son torse tout juste couvert par les bandelettes. Ses membres mouillés tremblaient à présent avec bien plus de force, son souffle, buée blanche à la sortie de sa bouche, était devenu bruyant et irrégulier, saccadé par les spasmes que causait le froid. Une nouvelle fois l'eau magique de la source se déversa dans son gosier, gelant un peu plus son corps. Une nouvelle fois il fut parcouru d'un long spasme qui le fit se redressé comme frappé par la douleur. Il ne comprenait pas pourquoi cet acte de guérison pouvait être si difficile. A l'intérieur de lui même, les lambeaux de son esprit lui ordonnaient de cesser une telle torture, lui ordonnaient de se relever, de remettre les quelques vêtements qu'il avait quitté. Toutes les voix qui ponctuaient ses pensées hurlaient comme touchées par une douleur mortel, elles étaient à l'agonie, il allait porter le coup de grâce et les faire taire définitivement.

"Bien, tu y es presque, courage!"

Les trois frères observaient la scène avec une curiosité mêlée d'impatience. Une certaine anxiété s'était peinte sur leurs visages et leurs regards convergeant vers le Carnophage toujours agenouillé au bord de l'eau semblaient vouloir l'encourager. Poc avait serré les poings et les dents, Hoc était demeuré immobile figé par le suspense tendis que Foc se rongeait les ongles. Aucun d'eux ne savait ce qui valait le mieux. Ils avaient tous trois peur de perdre du Carnophage l'image d'artiste au talent demi divin qu'ils s'étaient, pire, il craignaient que le carnophage guérit ne les reconnaisse plus comme ses amis et qu'il les chasse de son cercle d'influence. Phage, une fois devenu bon pouvait perdre son talent ou bien le métamorphoser et rendre ses œuvre lumineuse encore plus emprunte de génie. Côtoyant cet être si mystérieux, ils n'avaient jamais trouvé le Carnophage aussi malade qu'on pouvait le voir, ils avaient estimé que l'isolement et le manque d'éducation de l'artiste avait façonné un faciès psychologique à la fois inhabituel et hétéroclite, ils n'avaient jamais réellement envisagé qu'une malédiction ai put frapper le Carnophage, encore moins qu'elle fut à l'origine de ce faciès. A présent ils n'avaient plus aucune certitude et tout ce qu'ils pouvaient espérer, était que les rêve de leur idole s'accomplissent.

Modamar avait à présent sous les yeux la troisième dose de l'antidote. Ses tremblement l'avaient obligé à reprendre une dizaine de fois le contenu entres ses mains qu'il ne parvenait à maintenir solidaire. Il avait réussi à réprimer les secousse des bras mais à présent il ne pouvait plus maintenir la tête droite. Ses dents claquaient violemment à quelque centimètre de ses paume qui contenait le précieux liquide. Il grimaça, approchant ses mains plus près encore, comme si l'effort demandé pour un geste pourtant si simple était hors de la portée d'un homme. Puis enfin il put coller ses lèvres gelées, craquelées et sanguinolentes à la surface glaciale de l'eau, l'aspirant d'un trait. Ce fut comme un électrochoc. A nouveau il se redressa subitement, l'eau ne coulait pas encore dans son tube digestif et déjà le frisson, le parcourait. Son esprit à l'agonie sembla rendre le dernier soupir alors qu'il déglutissait avec douleur. Alors il tomba en arrière, agité de spasmes violents.

Quand il se releva, sa vue semblait troublée. Il ne distinguait plus aucune lumière en provenance du lac. Celui-ci totalement éteint se perdait dans l'obscurité de la caverne et on n'en voyait pas même l'autre rive. Il toussa. Son crâne lui procurait une douleur violente et diffuse qui semblait parcourir toute son échine. Ses membres toujours exposés au froid mordant de la caverne tremblaient et il croisa les bras, se frictionnant légèrement la poitrine. Son regard perdu se posa sur le différents protagoniste présents. Ils affichaient tous des sourires radieux et leurs expressions, tordant leurs visage dans la pénombre des lieux, creusaient de larges zones sombres aux commissures de leurs lèvres, dans leurs orbites dilatés et entres leurs rides. Faisant quelques pas, il marcha sur les plaque de cuir qui formaient son armure, ainsi que sur la cape qu'il avait laisser au sol. Il s'en empara, la passa autour de ses épaules et voulu rendre leur sourires à tous ces gens. Un homme, à la fois imposant et doux, le visage masqué par une épaisse barbe et les épaules disparaissant sous plusieurs capes, toutes d'aspect très rustique, s'avança à son tour vers lui, tendant une main large et chaleureuse.


"Tu es guérit à présent, mère nature, à travers cette source magique du Nifagua, a fait des miracles, et aujourd'hui, elle en a fait un pour toi. Je suis heureux de voir que tu as réussi à recouvrer la santé, aussi bien celle du corps, que celle de l'esprit. A présent, je viens réclamer mon dus, le prix a payer pour t'avoir mené ici. Il n'est pas immense et tu le sais, puisqu'il s'agit de ce simple anneau!"

Sortant sa main encore palpitante de l'abri douillet de la cape, Modamar dévoila un anneau miteux. Inspirant profondément, comme si retirer l'objet du doigt serait une tâche insurmontable, il le prit entre deux doigts de l'autre main et commença lentement à l'ôter. Soudain ses doutes et ses craintes l'assaillirent. Et si il n'était pas guérit? Si cet anneau s'attaquait à nouveau à son esprit et le replongeait dans la vie de barbare qu'il avait mené jusque là. Ses souvenir lui revinrent en vrac, il se souvint du druide, du marcher de la guérison, il se souvint de néolias en flamme, des orc, du sang, du froid, de la mort, des rats, des tempêtes de neige. Il se souvint de son père, imbibé d'alcool effondré sur une table. Il se souvint du gout du sang et de la viande humaine. Lorsque l'anneau quitta son doigt, la vision le quitta, il se souvint que tout ce qu'il avait vécu jusqu'à cet instant appartenait à un passé révolu, un passé antérieur à cette guérison miraculeuse. Il donnait à présent l'anneau sans regrets.

Sa main se posa juste au dessus de celle du druide, s'ouvrant lentement elle laissa tomber la bague de tel Rasha dans la paume du druide qui affichait un sourire satisfait. Alors un cris s'éleva des tréfonds de son esprit. Un cri qu'il n'avait pas entendu depuis des années lui semblait-il et pourtant un cri qu'il n'avait jamais cessé d'entendre pendant près de six ans de sa vie.


"MOODAAMMAAAAR, salle vermine dégoutante, tu as enfin réalisé quelque chose de bien! J'ai toujours dit que cet anneau de merde ne faisait que bousiller encore plus ton pauvre cerveau détraqué!"

Il se figea, cette voix sonnait dans sa tête comme un glas, un rappel funeste et tragique à la réalité de sa condition. Il regarda l'anneau, sentit ses muscles se délier, perçut l'appel de la chaire et du sang. Mais cette fois c'était différent, il savait qu'il ne pouvait se comporter comme une bête face à un adversaire aussi imposant, il ne pouvait charger en hurlant, il ne chargerait plus jamais en hurlant, il avait changé, il le savait, pour le meilleur ou pire, il n'en avait que faire. Il n'était plus le même carnophage, il n'était même plus du tout le carnophage. Il rendit son sourire au druide et tournant les talons il s'approcha de son armure pour l'enfiler.

"C'est incroyable Pha, t'es guérit! Tu es devenu normal!"

Il regarda Foc qui était venu lui faire des félicitations et qui était approché bien trop près à son gout, avec des yeux vide. Il n'eut aucune réaction lorsque les deux autres frères vinrent l'entourer, lui octroyant des accolades qui lui donnait la nausée et le couvrant de félicitation qui l'irritaient au plus haut point.

"lâchez moi!"

Ayant enfilé les pièces de son armure de cuire, il attacha ses armes et passa ensuite sa cape. Il se défit du groupe qui l'entourait avec quelques bousculades. Il se demandait comme il parvenait à se retenir d'en tuer un pour la forme. Réprimant alors une bouffée de mauvaise humeur qui déteignait dangereusement sur son visage, il s'adressa au druide de la façon la plus courtoise que ses quelques mots de vocabulaire lui permettaient.

"Vous pouvez m'indiquer la sortie à présent?"

Il avait eut du mal à placer la sympathie voulue dans ses paroles et il se força à ajouter un s'il vous plait sur un ton plus humble et plus amicale. Il se détourna des regard stupéfaits des trois frères. Chacun d'eux était resté bouche bée devant la réaction de leur maitre qu'ils pouvaient interprété sans plus d'explication comme un reniement pur et simple. Ils avaient tout abandonné pour suivre le Carnophage dans ses péripétie, à présent le Carnophage les abandonnait avec plus de facilité encore, comme s'ils n'étaient que de vulgaires inconnus.

Le grand druide acquiesça avec une moue, son visage à l'incroyable pilosité n'émettait aucune expression si ce n'était un peu de suspicion. L'homme semblait être simplement satisfait de l'obtention de l'anneau, comme s'il s'était agit d'un bien d'une importance capitale. Il jaugeait à présent Modamar et les trois frères avec une suffisance tout juste dissimulée. Il fit signe au groupe de le suive et à nouveau chacun cala sa progression sur celle, lente et nonchalante du maitre de la nature. A nouveau le groupe fut confronté à l'épreuve des ténèbres. Modamar qui disparaissait totalement sous sa cape se savait parfaitement invisible. Cela ne l'empêchait de ressentir avec une irritation les yeux accusateur des trois frères qui se posaient sur sa nuque.

Le premier rayon de soleil fut une véritable libération. Modamar avait hait les coursives sombres et sinueuses jusqu'à ce que la lueur de la sortie apparaisse une dizaine de mètres devant lui, alors il ouvrit sa cape, dévoilant sa peau toujours phosphorescente et une lame qu'il avait maintenu hors du fourreau depuis qu'il avait remit son équipement. Le druide n'eut pas le temps de se retourner, le coup lui transperça le dos, déchirant capes, peau, muscles, traversant poumons et cœur. Ils maintinrent la pose une seconde, le carnophage plaqué contre le druide, maintenant fermement son sabre en position. Le druide n'ayant pas prévu l'action avait été si surprit de voir une lame sortir de son torse qu'il avait simplement émit un hoquet. Lorsque le sabre s'extirpa dans une gerbe de sang de la masse charnelle du druide, ce dernier s'écroula sans le moindre bruit. Alors tout alla très vite, l'assistant du géant qui n'avait pas vu la scène à cause de l'ombre et des trois frère devant lui s'inquiéta soudain de ce qui se passait. Modamar, arme à la main, bouscula ses trois compères, longeant le mur rocailleux du couloir à s'en râper l'épaule, et en un bond se jeta sur ce second ennemi, lui plantant son arme au niveau du sternum. Dans son élant il fut projette sur sa cible qui s'écroula au sol avec un hurlement de douleur. Quand Modamar toucha le sol, il avait tué le second des deux druides qui les avaient guidé. Il ne put alors s'empêcher de gouter à cette nouvelle source. Un sang chaud et nourrissant.


"Je ne suis pas.. guérit!"

Non il n'était pas guérit, depuis qu'il avait donné l'anneau au druide, il n'avait plus eut qu'une envie récupérer son bien, il n'aurait jamais put exprimer la douleur que lui avait alors causé la séparation, un douleur qui lui montait à la tête et lui donnait envi de tuer. Dans d'autre circonstance il aurait sauté sur cet homme qui le privait d'un objet si important, il aurait hurlé à la mort pour un tel préjudice, aurait user de dents et ongles pour arracher à l'autre le joyau si précieux. Cette fois il avait prit son mal en patience, il avait contenu sa rage et réprimé son instinct. Il était allé, bravant milles tortures psychiques, jusqu'à s'exprimer sans hargne alors que son être entier bouillonnait d'une colère sans nom. Il avait attendu, avait repoussé l'heure de l'attaque jusqu'au moment propice, alors il avait su se montrer digne de son orchestration, digne de son plan, simple et efficace. Il lui semblait qu'il avait repoussé la faiblesse de son être. La guérison n'était pas là, mais les changements, eux avaient bien eut lieux. La source du Nifagua n'était sans doute pas magique, mais son esprit avait sur user du mythe pour porter son évolution à la réalité.

Le retour a Néolias fut silencieux et rapide. A peine sortis de l'Inwe, ils comprirent que la ville n'était pas tombée et longeant le fleuve ils parvinrent jusqu'aux murs de la cité. Beaucoup de rêves étaient partis en fumée en même temps que l'idée froide et brutale du retour à leur ancienne vie. Cela dit, une fois de retour dans la ville, rien n'était comme à leur départ et c'était bien à une nouvelle vie qu'ils se confrontaient.


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MessageSujet: Re: Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action   Le tour de Garkam par 4 aventuriers en mal d'action EmptyVen 22 Fév 2008 - 4:13

Je ne vais pas critiquer certain point, qui parfois sont assez alambiqués, car le tout est bien ficelé et plutot bien ecrit.

Donc +1200 XP
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