Dernier baiser sous la pluie

« Quel beau clair de lune, tu ne trouves pas ? »

La jeune fille lui souris. Il sentait son cœur battre de plus en plus fort, à tel point qu’il était presque sûr que même un nain ivre mort pourrait entendre le couple, serré au milieu des caisses vides, a coté de l’auberge. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’ils se retrouvaient tout deux à cet endroit, presque tous les jours. Pourquoi ? Tout simplement a cause d’une vieille querelle entre les parents des deux tourtereaux. Pourtant, l’amour, plus fort que tout, les obligeât à se voir secrètement, cachés des autres.

« Oh, il commence à pleuvoir. Tu devrait mieux rentrer, si tu revient trempée, sa ferai mauvais effet devant tes parents, et ils se poseront des questions. »

La jeune fille acquiesça. Elle regardât un instant le ciel qui, un instant plus tôt était baignée de l’apaisante lumière de la lune. A présent, les nuages avaient recouvert le ciel et seul la lumière émanant des fenêtres fermées de l’auberge éclairait encore la petite ruelle a coté. Après un dernier baiser, le couple se séparât, déjà. Courant à toute allure, en se protégeant son visage de la pluie, la jeune fille partie en courant vers la rue principale, tendit que le jeune homme la regardait partir, le sourire aux lèvres. Même si c’était pour la voir partir, la regarder était toujours un délice qu’il ne pouvait s’empêcher de repousser. Bientôt, grâce a son petit travail, il trouverait assez d’argent pour s’enfuir avec sa destinée. Ils ne savaient pas encore où, peut être a port étoile, ou même dans la ville des elfes, mais, loin de cette ville, et loin de leurs parents qui empêcher leur amour. Avec cette douceur d’espoir en tête, le jeune homme, oubliant lors d’un instant la pluie, se dirigea lentement au hasard, un léger sourire béat à la bouche.

Un coup de tonnerre le ramenât à la réalité. Sans s’en rendre compte, il s’était dirigé vers la demeure de sa fiancée, c'est-à-dire, dans le quartier inverse de sa tente. La pluie battait drue et un léger courrant d’air lui rappelât que ses vêtements devaient sans doute être dans le même état que s’il avait pris un bain dans Nifagua. Jurant a voix basse, il se mis a courir, les bras au dessus de la tête pour essayer de s’abriter un peu de la pluie. Sachant qu’il allait sans aucun doute pas tarder à attraper une pneumonie si il continua ainsi, il empruntât un raccourci, plutôt que de suivre la rue principale. Tout a coup, il s’arrêtât et tendis l’oreille. Même si le bruit de la pluie tombant sur les toits et les bâches des tentes était assez bruyant, il était sûr d’avoir entendu, comme une plainte. Il n’aurai sue dire si ç’avait été un grognement, ou simple souffle de douleur, mais il était presque sûr qu’il ne s’agissait pas là d’un animal… Sans savoir vraiment pourquoi, il sentit ses cheveux coupés court se dressé. Sans doute cela devait il être due au souffle glacé du vent, et au fait que ses vêtements étaient trempés, ou du moins, il l’espérait … tout a coup, il sentit son sang se glacer, comme si celui-ci avait gelé de l’intérieur. Il avait sentit quelque chose l’agripper dans le dos. Il savait que cette chose ne pouvait être que démoniaque. Le jeune garçon se retournât lentement, et son visage se figeât dans une expression de peur panique. Il trébuchât au sol, pleurant, pleurant de peur. Le jeune homme croisât un instant le regard brillant dans la nuit noire de son agresseur, il sut alors que son heure étant venue. Il n’eut même pas le temps de fermer les yeux avant que la lame de son agresseur, se déplaçant avec une agilité incroyable, comme un spectre, ne mette fin a ses jours…

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Elle en était sûr, elle l’avait vue… alors qu’elle venait d’éteindre sa chandelle, et qu’elle s’était dirigé vers sa fenêtre pour fermer les rideaux, elle était sur de l’avoir vu, lui, son amant… Agrippant la première cape qu’elle avait a sa disposition, elle la jetât sur sa robe de nuit, chaussât ses mocassins de chambre, et courut au dehors, pour rattraper son chéri… elle avait vue dans quelle ruelle il s’était engagé. Elle avait oubliée la pluie, son cœur lui dictait ses actes … seul l’importait le désir de voir son fiancé, une dernière fois dans la nuit…Pourquoi ? Elle allait le revoir le lendemain, et encore le lendemain, et ainsi de suite pendant encore très longtemps … tout simplement parce que son cœur lui disait que se soir, quelque chose s’était passé … Elle ne savait pas pourquoi, mais elle était angoissée, une angoisse que seul la vision de son amour consolerait …
..Une angoisse éternelle.
Elle débouchât sur le corps de son amant. Pendant un instant, elle sentit son cœur faillir. Puis, elle se jetât sur le corps de son amant, pleurant toute les larmes de son corps. Elle n’arrivait pas à crier, son chagrin lui avait coupé la voie. Elle ne pouvait plus faire un geste.
Elle était morte de chagrin …
Plus tard, le matin, par exemple, un Homme tomberait peu être sur les deux corps sans vie, entrelacé l’un contre l’autre. Bientôt on établirait les causes de leur décès. Elle avait été emportée par la morsure du froid, lui, par la morsure de la mort …
Ainsi leur amour finit, ou plutôt, ainsi, ils finirent leurs vie, ensemble, ainsi, peut être que dans leur mort, ils trouveront la tolérance que jamais ils ne trouvèrent dans leur vivant…
…Ou peut être pas …