Rencontre entre congénère...

Se faufilant entre les ruelles de Néolias, une silhouette aux allures peu engageante se dirigeait silencieusement vers le bâtiment de la caserne. Elle n’avait qu’un but, se concentrer principalement sur la chute de la guilde des voleurs. Ses regards s’insinuaient dans les moindres recoins ou elle se mouvait, il ne fallait pas qu’un agent de ces voleurs ne puisse découvrir ses futurs projets à leurs égards. Elle siffla entre ses dents, elle n’avait pas encore l’habitude de ce nouveau corps et surtout de sa nouvelle cavité buccale pourvue d’un arsenal de dent acéré. Elle avait dévoré avec délectation le cœur humain de sa première victime et y avait découvert un plaisir à la mesure de l’atrocité qu’elle avait commise pour le récupérer. Tout ce qui était légume, l’écœurait encore plus qu’autrefois, elle ne pouvait plus en avaler la moindre bouché sans la régurgité immédiatement.

Les tentes firent bientôt place à la proéminente bâtisse qui avait pour nom, caserne. Elle caressa de ses longs doigts écaillés, sa petite lame, accrochée à sa ceinture ; elle n’hésiterait pas à s’en servir si le besoin s’en faisait sentir. Les fentes oculaires de ses yeux s’ouvrirent largement pour dévoiler plus ardemment, l’éclat maléfique qui les éprenait. Elle était maintenant tout proche de la rencontre avec un autre membre de sa race, elle se demandait bien comment il prendrait sa transformation physique et organique. Personne ne l’avait filé, elle avait prit toutes les précautions nécessaires à cet effet, pourvoyant à tous les subterfuges dignes de son intelligence. Bizarrement, la métamorphose n’avait pas agit sur ses facultés mentales, elle avait gardé toutes ses capacités intellectuelles et morales. Elle avait toujours les même penchant égocentrique ou meurtrier, quoique, du fait de sa nouvelle race, elle conçoive l’être humaine plutôt comme une proie, ce qui n’était pas le cas auparavant ou elle les jugeait comme son égal sans être pourvue de sa magnificence et de son talent oh combien admirable…Elle s’approcha furtivement de la porte de l’édifice et frappa trois coups sur la lourde porte en bois…Un homme se déplaça derrière celle-ci, un soldat sans doute. Elle appuya son envie de rentrer en sifflant quelques mots à son encontre…

Ssss je voudrais voir Ziramel, le capitaine de la milissse

La silhouette s’étonna à être impatiente, ses yeux s’illuminèrent d’un éclat plus ardent qui ne présageait rien de bon. Sa bouche s’ouvrit laissant dévoiler à quiconque l’aurait vu, sa tranchante dentition. Elle émit un petit sifflement irrité comme tous les sauriens le feraient dans des telles circonstances. Elle cajola de son regard sa petite épée mais se retint au dernier moment de la prendre pour la brandir, après tout, elle était en position de force, l’homme avait peur. Elle sentait cette visqueuse émanation s’échapper le lui comme une odeur intolérable qui lui démangeait le nez. Elle se mit à rire lentement, un rire qui semblait plus approcher de la moquerie délibérée que d’une nervosité voulus. Elle se mit à penser à effrayer de plus en plus le soldat, elle avait trouvé un moyen de s’amuser avant son entrevue avec le membre de sa race le plus hiérarchiquement élever dans tout Néolias…L’expression de son inimitié à l’égard du guerrier fut une fois mit en avant lorsqu’elle reprit la parole.

Je sssuis isssi pour voir Ziramel, et non, pour m’entretenir avec un sssimple sssoldat…Il m’a dit que j’était la bienvenue, alors, ayez le bon sssens de m’ouvrir ou, il ssse pourrait que sssa fureur ne retombe sssur vous…

Gnimsh, qui était de garde dans la caserne, vis un homme parler a une personne dehors qu'il n'arrivait pas a discerner. il s'opprocha par curiositée et, sur un ton autoritaire, il dit a l'adresse du garde.

Poussez vous, imbécile

Bien que le garde fut refractaire aux ordres d'un nabot comme un gnome, il savait pertinemment que pour parlementer il serait le plus a l'aise. De plus, fuir la saurienne n'était pas une trop mauvaise icée apres tout ... Gnimsh entrouvrit encore plus la porte, tout en étant sur ses gardes ... un coup d'épée était vite arrivé ... trop vite ... se plaçant a assez bonne distance pour qu'aucune arme ne puisse le toucher, Gnimsh vit alors la personne en face et regretta de s'être emmelé ...

Très bien, je pense pouvoir vous faire confiance ... suivez moi ? dit il sur une voix grognon en invitant la jeune femme a l'interieur

Elle avait tourné la tête quand elle avait aperçu la porte se décadenasser pour s’ouvrir lentement. A la place de l’humain qu’elle s’était attendue à voir tout tremblant, elle n’avait vu personne. Elle avait alors esquissé une moue de surprise, puis en entendant quelqu’un lui parler, elle avait parut déconcerter et avait subséquemment baissé la tête pour enfin apercevoir une petite créature, encore plus petite qu’un hobbit…un gnome…Un personnage aussi petit dans la milice, il devait sans doute avoir des qualités autres que martial s’était dit la saurienne. Le petit être l’avait emporté dans les tréfonds de la caserne, là où normalement Ziramel devait se trouver. Cependant, elle n’accordait pas sa confiance à cette race, ils étaient dits fourbe et inconscient ou du moins, elle le pensait. Le gnome essaya de lui adresser la parole et pour toute réponse il n’eut qu’un sifflement exaspéré de Margot. Elle n’avait aucune envie de lui parler et encore moins de se confier à cette pitoyable créature. Il ne méritait aucunement d’entendre sa voix, elle était trop songeuse a des choses sérieuses qu’elle ne porta aucun intérêt à la présence du « milicien », elle le suivait simplement, le surveillant du coin de l’œil au cas ou…

Margot dévisagea le saurien d’un regard intrigué. Alors que sous son ancienne forme humaine, elle aurait été dégoûtée par sa vue, il en était tout autre dorénavant. Elle siffla entre ses dents sur un ton satisfait puis, tandis qu’elle suivait le saurien vers son bureau, elle commença à s’exclamer d’une voix ferme et froide.

Ssss, comme, vous pouvez le voir, j’ai bien changé depuis notre dernière rencontre. Ssses voleurs m’ont transssformé en femme lézard…sssependant sssela ne m’aurait pas dérangé outre mesure sssi sssela n’avait pas été d’une sssouffrance terrible. Néanmoins je sssuis bien plus puissssante sssous sssette forme, et je vient vers vous dans le but de vous aidez à détruire sssette sssatané guilde…et avoir la chanssse de dévorer le cœur de notre cher zenzai, avant de pouvoir vous ssservir, Ziramel…comme nous avions prévue, n’est ssse pas ?