Cela faisait bientôt une heure que nous les guettions, silencieux, trempés jusqu'au os par un crachin glacé.Et voilà qu'il se mit à neiger.
Je soupirai.
Assis, dos aux autres qui observaient le groupe d'orcs , je pouvait contempler les flancs de la montagne.
A droite, un petit bois de sapins neigeux et une buse planant au dessus de nos têtes .Au loin se fit entendre une longue plainte , au cœur de la forêt...
Un bruit me tira brusquement de ma rêverie.C'était un de membre du clan- Olaf-le-borgne- qui me faisait signe de rejoindre le groupe.Je me levai en ronchonnant. En contre-bas, les orcs, une dizaine tout au plus, se rassemblaient.Ils voulaient sans nul doute piller et incendier les villages à proximité.
Nous avions connus pareille attaque dans le passé et ne souhaitions pas retenter l'expérience qui nous avait coûté des vies...
Nous décidâmes donc de les éliminer, purement et simplement.D'après ce que nous avions pu observer, ils n'étaient qu'une dizaine.Nous, nous n'étions que neuf, mais l'effet de surprise serait en notre faveur.
Nous chargeâmes à la manière des nains (courant et hurlant,donc).
La lutte commença.Les orcs, assez agiles mais peu expérimentés dans l'art martial, se battirent vaillamment mais ça ne suffit point.Lorsque le combat s'acheva - c'est du moins ce que nous pensions- on ne compta que quelques blessures dont une seul importante.Mon père était accablé de cette blessure, l'avant-bras sérieusement entaillé.
Mais soudain un grondement sourd se fit entendre.Les oiseaux se turent.Une corneille,noire comme la nuit,en passant au dessus de moi poussa un croassement lugubre.Présage de mort.Je sentait mon cœur battre jusque dans la paumes de mes mains.Les gobelins. Ces terribles et redoutées créatures entraient dans la forêt.Entraient?!Non. Ce que nous avions cru être une troupe d'orcs n'était en faite qu'un poste avancé.
Mon père gémit. Il avait déjà perdu beaucoup de sang et l'idée de combattre à nouveau ne fit qu'empirer les choses.
Ça y est : les gobelins nous encerclaient.Un rugissement de bête fit trembler la forêt .Pas celui des gobelins,non.Le notre.
Mon premier ennemi était armé d'un cimtère ébréché et rouillé.Un coup de taille vite paré , avec ma bonne hache.Celle-ci s'abattit sur la tête du gobelin et la fendit en deux dans un bruit de coquille d'œuf écrasée.Et de un!Le deuxième adversaire, plus petit que le premier, la peau verdâtre, les oreilles longue et tombante, s'approcha de moi.Il ne me porta pas un seul coup et moi non plus d'ailleurs.Il tomba à genoux , un poignard enfoncé dans le dos.Il mourut dans un gargouillis infect.Un de moins!
Après le cri d'agonie du monstre, le silence retomba .Je me retournai et pris conscience de la tuerie qui mêla à la boue le sang des monstres ...et celui de mes compagnons...
Mon père gisait au sol. Mort?J'en eu le cœur net quand j'eus collé mon oreille unique sur sa poitrine désormais silencieuse.
N'ayant plus de larmes, le ciel pleura pour moi...
Etais-je le dernier? Le seul survivant d'un massacre sans nom? Non.Dans un bruit de feuilles , le dernier envahisseur s'enfuyait .
-Jamais! Criai-je avec une voix déformée à la fois par la haine mais aussi pas la peur et la peine.
Je courrai après le fugitif.Hurlant comme un ours , la hache brandie .Les larme noyant mes yeux et troublant ma vue.Avec le peu d'énergie qui me restait je poursuivis la créature jusque la Plaine. Cette plaine où tout semble pétrifié dans la glace, étouffé dans la neige à jamais.
Il faiblissait.Le moment ultime arrivait.Je réunis les forces qui me restaient , serrai mon arme mais je n'eus pas le temps de le tuer .Il s'écroula après s'être enfoncé son épée jusqu'à la garde dans le ventre.De rage , je le décapitai, accomplissant ma vengeance.
Un coup de cor retentit.Je me trouvai devant les porte d'une ville et un guetteur ayant suivit la scène m'interpellait.En guise de réponse, j'attrapai la tête du vaincu par une mèche de cheveux poisseuse et la brandis haut dans le ciel , tel un trophée.Je criai d'un voix forte:
-VICTOIRE!VICTOIRE!!!
J'envoyai la tête valser par au dessus de mon épaule et m'avançai vers la porte .
Devant moi s'élevait une ville aux hautes tours de pierres noires et aussi froides que l'hiver qui régnait ici : Néolias.
[Rp achevé...]
Sujet: Une arrivée pleine de vengeance et de larmes...[Rp Solo] 
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