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 Là, au detour d'une ruelle...

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AuteurMessage
Sybille
Survivant(e)
Sybille


Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 24/11/2007

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MessageSujet: Là, au detour d'une ruelle...   Là, au detour d'une ruelle... EmptyJeu 29 Nov 2007 - 5:17

[hrp : Mya est un faux nom que Sybille emploie ]

_Tu sais d’un certain point de vue je te comprends…Je suis une Elfe Noire et je sais parfaitement ce que cela fait de voir à quel point les humains mâles semblent répugner à la simple idée de me regarder. Toutefois, toi tu es humaine et ce sont les membres de ta propre race qui s’écœurent juste…comment dire…en te dévisageant…C’est tristement caustique…
Sybille dévisagea son interlocutrice et ne put s’empêcher de penser qu’elle n’avais jamais vue une humaine aussi monstrueuse. Elle repoussa très vite cette aversion et d’un regard faussement compatissante, elle reprit.Vois-tu ta situation m’intéresse sincèrement, j’aimerais beaucoup t’aider.
_Et pourquoi voudrais-tu m’aider, Mya ? Je n’est pas besoin d’aide pour me rendre compte que je suis laide, il suffit que je me regarde dans une glace pour constater que je n’aurais jamais de mari et de descendance. D’ailleurs je ne veux pas d’enfants, ma…ma…je ne veux pas leur donner mon physique…ce…ce serais un cadeau empoisonné…
Les yeux de la jeune femme s’embuèrent, s’encrassèrent d’une tristesse ardente et nouvelle qui n’avait pas lieu d’être. Son visage émaciée suinta d’un odieux liquide et ses gémissements infectes laissèrent entrevoir l’inexistences d’une hygiène dentaire.
Quelle horreur, comment peut on dévaster à ce point son physique, songea Sybille,
Je…je préfère mourir…continua-elle
Sa voix se teinta d’amertume, d’une haine si forte pour le monde qui l’entourait que bientôt son corps se raidit, se contracta de manière abjecte puis poussa un affreux ricanement…Sybille gloussa à son tour, profitant de l’occasion pour se rapprocher un peu plus près de son interlocutrice.
_Tu sais il y a peut être d’autre solution que la mort…La mort est irréversible et irrévocable. Aussi, si tu choisis de te suicider…ce qui serait somme toute…malheureux…il est certain que tu ne reviendra pas par la suite. Comprends que tu ne serais jamais belle, que la mort ne t’apportera que le néant et rien de plus. Si…tu…meurs…tu ne reviendras pas.
_Je…je sais tout cela, rétorqua-t-elle. Mais…ma souffrance est si vive ici que je crois que…que je préfère…
_Tu mourras bien assez tôt, répliqua Sybille, lui coupant la parole. Cela ne sert à rien de raccourcir davantage ta vie…De plus, si tu me promets de ne pas mettre fin à tes jours, j’ai quelques choses qui t’intéresseras…et qui te permettras sans nulle doute d’atténuer…ta souffrance. Quelques choses d’ordre magique…
Les horribles paupières de l’humaines se tournèrent vers le visage de la Drow, puis s’ouvrirent lentement, laissant apparaître le regard morne et triste de celle qui a décidée de tenter une dernière fois sa chance au grand balle de la vie. Sybille se mit à sourire…
Je suis une Elfe Noire et en soixante quinze ans de vie j’ai côtoyée de nombreux magiciennes adeptes de la magie noire. Le plus souvent, leurs corps étaient atrocement mutilés et détruit…comment dire, par l’essence démoniaque qui émanent d’elles. Et je puis t’assurer qu’elles sont encore plus laide que tu ne peux l’être…Toutefois, j’en ais rencontrée une par le passé dont la beauté dépassais largement la mienne et je lui ais demandée comment elle faisait pour que son physique ne soit pas mutilé par la magie qu’elle emploie…En faite, elle se servait d’un sort pour modifier l’image que les autres pouvaient avoir d’elle.
_Connais tu ce sort ? Interrogea-elle, impatiente de connaître la suite.
L’espoir ressurgissait peu à peu dans l’esprit de l’humaine, un espoir qui lui réchauffait le cœur, lui susurrait des mots doux et des rêves fugitifs d’un avenir plus plaisant.
_J’y viens, répondit Sybille. Je connais en effet ce sort, elle me la révélée juste avant que je lui arrache son cœur. Mais sache que si tu décide de l’utiliser, il y a un prix a payer…Et celui-ci n’est par à la portée d’une âme…bienfaisante.
_Je suis prête à tout…assura-elle. Je serais morte si tu ne m’en avais parlé, je…je me serais tuée. Je n’est rien à perdre…rien.
_Bien…mais sache que si je te révèle tout ce que je sais, je peux risquer gros…on pourrais me traduire en justice juste sur le simple fait que je t’ais révélée comment lancer ce sort…Aussi j’aimerais que quoiqu’il arrive, tu ne révélera jamais mon nom…
_Je…te le promet…Mya. Soupira-t-elle.
_Parfait…car si tu révèle ne serais ce qu’une information à mon égard, tu subiras quelques maléfices que je vient de lier à ta promesse…Aussi j’espère que tu ne feras pas cette erreur. Je vais maintenant te dire tout ce que je sais et ensuite tu agiras comme il te plaira. Tout d’abord, il faut que tu récupère les yeux de plusieurs hommes, la magicienne que j’ai connue en avait plus de cinquante paire mais je pense que dans ton cas, qui n’est pas aussi désespéré que celà, dix paires d’yeux suffiront amplement. Sache aussi que les hommes desquels tu tira ces ingrédients devront mourir…
_C’EST DE LA FOLIE ! Hurla-t-elle.
_Je croyais que tu étais prête à tout…
_Je…je ne pourrais jamais faire ça !
_Prefère tu le néant ? Préfère-tu mourir? Tu pourras toujours te tuer si tu n’y arrive pas…
_C’est vrai…
_Je savais que tu étais raisonnable…Donc, une fois que tu auras les dix paires d’yeux il faudra que tu tue la femme dont tu voudra arborer le physique. Une fois que cela sera fait, tu ouvriras son ventre et y mettra les yeux tout en répétant cette formule plusieurs fois, « Olenda, ojendi, fia, je voudrais devenir elle » Ensuite, tu pourras te regarder dans un miroir, et tu verras que ton apparence sera celle de la femme. Toutefois, sache que le corps de la femme que tu auras tué ne pourrira pas. Personne ne doit le voir, tu doit le cacher car si quelqu‘un pose ses yeux sur le cadavre, le maléfice se dissipera…
_Je comprends…oui, je suis prête à tout même a tuer si c’est nécessaire…Les hommes qui m’ont tant fait souffrir vont mourir, je le jure…ces monstres vont me le payer et je prendrait leurs yeux, les arracherait pour que je soit plus belle…pour que l’on m’aime enfin…
Le bonheur et la folie se mêlaient maintenant sur le monstrueux visage de la jeune humaine. Sybille avait réussit à tout lui faire gober…
_J’observerais le moindre de tes gestes, mon amie…j’espère sincèrement que tu réussiras que tu trouveras le bonheur…aussi, si je vois que ta détermination faillit, je viendrais vers toi pour la raviver car tu es chère à mes yeux…tu es la première humaine qui m’adresse la parole et je voulais t’en remercier…Au revoir
Sybille la regarda longuement, puis recula de quelques pas…
_D’une certaine façon, je crois que je t’aime Malicia…dit-elle avant de disparaître dans l’obscurité de la nuit.

*Car tes futurs crimes, sont les miens aussi…*

Le lendemain matin, on retrouvait non loin de là un homme sauvagement tué…On lui avait arraché les yeux.
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