L'anneau unique du pouvoir absolu

Sujet: L'anneau unique du pouvoir absolu Mer 28 Nov 2007 - 19:20

Modamar avait fini les dernier mètres qui le séparaient de sa bonne vieille boutique en rampant. Ses jambes s'étaient fatigué si vite et à présent même ses bras étaient douloureux et à bout de force. Alors qu'il était sur le palier, Poc était sortit en trombe, l'avait saisit par les aisselles et l'avait flanqué sur ses épaules. Sa vision avait vu défilé les étalages d'objets tous plus grotesques que sanglants sans pour autant s'y rattacher et il avait beau pénétrer en territoire connu et accueillant, il avait l'impression que son esprit quittait son corps. Il eut un dernier regard pour cet anneau qu'il n'avait pas même enfilé autour du doigt et qu'il tenait fermement au creux de sa main. Alors il ferma les yeux et il eu l'impression de voir la scène depuis l'extérieur, comme si il était au sol, tout lui paru immensément plus grand, plus imposant. Il eut peur, une peur immense et instinctive, comme si le moindre mouvement de ces géants qui emmenaient ce corps sans vie dans une salle adjacente, pouvait signifier la mort pour lui. Il ne comprenait plus rien, le monde sembla tourner sur lui même, ou plutôt tourner autour de lui, prenant des teintes pourpres de plus en plus sombre et floue et bientôt ce ne fut qu'un tourbillon rouge et noir.

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Un nouvel élément était arrivé au saint du grand commité de lutte et de recherche de la sphère spirituelle du subconscient dirrigée par l'éminent Norman McBells qui semblait déjà faire des recherches sur les mécanismes de l'inconscient durant sa vie réelle, ce que lui et la bande de spiritueux qui accompagnent chacun de ses déplacements distinguent de leurs vie dans l'esprit de Modamar et qu'ils appellent avec Ironie le pré-purgatoire. Le grand comité en était à une pause qu'ils avaient entreprit dans leurs recherches et cela faisait plusieurs jours réels qu'ils ne faisaient que discuter sur des principes métaphysiques ( ce qui correspondrait à la physique que nous étudions nous ) et sans s'en rendre compte, ils énonçaient déjà des vérités transcendantes qui auraient put révolutionner totalement le monde des hommes mais dont ils ne comprenaient pas encore l'exact signification. C'est alors que cette chose arriva. On avait d'abord cru à de très nombreuses possibilités et la première étant que l'esprit de Modamar se désagrégeait du fait de son inconscience et qu'il en garderait des séquelles si graves que personne ne voulait affirmer si son esprit serait toujours vivable. Il y avait une part de vérité dans tout ceci. Toujours était-il que malgré les nombreux avis divergents on était tous venu assister au phénomène et on avait cessé toute activité. C'était si soudain et si incroyable, et cela semblait même avoir touché l'ensemble complet des sphères spirituelles. Il était advenu une telle panique, et si rapidement...
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Il ouvrit lentement les yeux. Sa vision était floue et il ne savait pas exactement ce qu'il avait sous les yeux. Sa tête était lourde, confuse, et il avait mal. Il avait si mal. Il bougea, les bras puis les jambes. Alors on le prit pas les épaules et on le secoua, sa tête sembla se décoller du sol et le percuter plusieurs fois avant qu'il ne put réagir et il grogna. Il cligna plusieurs fois des yeux, se frotta les orbites tout en cherchant à réajuster sa vision. Foc se tenait juste en face de lui et semblait émerveillé par le simple fait de sa présence. Il se plaqua la paume sur le front comme pour se rappeler où était son esprit puis il entreprit de se lever. Il avait encore en tête le souvenir désagréable de ses jambes inutilisables mais à présent il lui semblait que tout allait mieux, que ses membres avaient retrouvé leur vivacité et qu'il pouvait bouger aussi allègrement qu'aux premiers temps. Ses jambes le portèrent. Alors, la première chose qui lui passa par l'esprit et il ne put expliquer pourquoi, fut de chercher cet anneau, un anneau qu'il avait trouvé, ou acheté, ou volé il ne savait plus très bien, un anneau qui était entré en sa possession et qui était sien à présent, et sans qu'il comprenne pourquoi en cet instant où il ne le portait pas contre lui il lui manquait, il lui manquait à tel point qu'il avait l'impression qu'on l'avait amputé d'une partie de lui.
Son regard se posa sur Foc qui ne s'était défait de son sourire large et satisfait, qui semblait simplement heureux et il eut une incroyablement envie de le tuer à l'instant. Il avait envi de tuer un être humain, de meurtrir la chaire et d'arracher la vie, il voulait se repaitre de sang et retrouver son anneau et aucune autre pensé ne vint plus troubler son esprit. Foc ne comprit pas l'expression de haine avide qui s'était peinte subitement sur ce visage torturé.

"Où... est.. l'anneau?"

Foc fit un pas en arrière, l'anneau, il ne comprenait pas, de quel anneau parlait-il? Etait ce l'objet, l'objet qu'il tenait avec lui lorsque Poc l'avait retrouvé? Etait ce donc cette bague affreuse?

"Où est l'anneau?"

Cette fois modamar avait empoigné le pauvre homme qui luttait avec lui même pour ne pas paraitre terrorisé. D'un geste lent et le plus contrôlé possible il désigna du doigt un meuble à coté de lui. Un meuble encombré de toute sorte d'objets. Phage se jeta dessus, lâchant subitement son "ami" et se penchant sur l'espèce de buffet et renversant toute sorte de bricole. Il fouilla quelques secondes avant de mettre la main sur ce qu'il cherchait. L'anneau était là, et il lui parut alors si familier, comme si il l'avait possédé durant des dizaines d'années. Il le prit alors dans une main, et le laissa joncher sa paume. C'était une bague, tout ce qu'il y avait d'ordinaire, une ferrure argentée et salle, une pierre pas même semis précieuse dont la couleur verdâtre était presque répulsives mais il lui trouvait tant de charme. A l'intérieur, quelques symboles usés et incohérents, venaient donner une touche de mystère à la pièce et il aimait déjà cette chose. Il se mit en tailleur sans bouger de sa place et amenant sa paume ouverte juste sous son visage il caressa lentement le bijou. Son doigt parcouru lentement l'arc de l'objet, s'arrêtant sur la pierre et reprenant son chemin.

"Qu'est ce que cette bague?"

Foc s'était penché au dessus de lui et observait avec scepticisme l'habitude du Grand Phage. Celui ci sembla l'ignorer un instant mais sa tête bascula en arrière et le fixa. Ses yeux avait perdu leur haine et c'était une crainte mêlée d'admiration qui teintait à la fois sa voix et son regard.

"Je ne sais pas... Je, je ne l'ai pas trouvé... il est venu... à moi...
_Oh mon dieu, cet objet est certainement ensorcelé, Phage, tu ne dois pas te laisser avoir par cette saloperie!
_Ce n'est pas... une saloperie... il ne me veut aucun mal... ce n'est qu'un objet... un objet si puissant..."

Alors lentement Modamar prit l'anneau entre deux doigts et le présenta à son index, et avec une lenteur démesurée, il enfila la bague à son doigt.

"MAIS QU'EST CE QUE TU FIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICHE!"

Le cri strident de Foc le fit sursauté, et même Poc qui était relativement loin, dans le magasin même, et qui imaginait intérieurement dans sa tête treize mille pièces d'or entassées dans une tente, l'entendit et fut surprit de cette réaction. Modamar qui se crut agressé hurla à son tour, s'extirpa des mains de Foc et parti se réfugier sur ce qui lui servait de lit.

"Phage, phage pourquoi tu as fait ça? cet anneau aurait put te détruire! Imagine que ce soit la création d'un seigneur ténébreux qui...
_Tout va bien!"

Modamar n'avait pas disparut, il n'avait pas prit feu et n'avait pas même subit la moindre altération physique, il était maintenant calme et observait sa main où trônait l'anneau.

"Comment tu te sens?
_Je... normale... Rien n'a changé...
_Ca me rassure... mais le rapport que tu as avec cet anneau ne me parait pas très saint...
_Je n'ai jamais eu de rapport saint..."

Foc sembla dubitatif un instant, il n'avait sans doute encore jamais entendu le Carnophage prononcer une tel phrase. En cet instant il lui apparut presque humain.

"Bon admettons, mais bon si un tel objet te fait cet effet il doit très certainement avoir de puissants pouvoirs magiques, tu y as pensé non? Selon toi, quels sont-il? A quoi sert cet anneau?
_ Je croi savoir... mais je... je... je dois essayer... seul"

Modamar était sortit, l'anneau au doigt, seul dans la neige de Néolias, suivit d'une bourrasque et d'une dizaine de rats inhabituellement calmes. Il traversa en hâte plusieurs rues, s'assurant de rester plus ou moins furtif. Il passa la porte de Néolias profitant d'un groupe de passant pour échapper aux regards des gardes puis il s'éloigna un peu de la muraille de façon à être seul sans pour autant devoir aller loin. En fait la ville était même encore très proche et il arrivait qu'un voyageur lui porte un regard sceptique tout en s'aventurant dans les pleines gelées qui commençaient là. Alors il s'assit en tailleur sur une pierre, la main portant l'anneau juste devant lui et il tenta d'ouvrir son esprit au maximum. Il s'imaginait pouvoir entrer en communication avec la bague, qu'elle allait subitement se mettre à parler dans sa tête mais tout ce qu'il entendit fut les cris horrifiés de ses victimes qui s'agitaient dans une partie reculée de son esprit.
Il n'avait alors pas encore remarqué les onze rats qui se tenaient autour de lui, dressés sur leurs pattes arrières et formant un cercle parfait. Il soupira et fixa de toute ses forces la pierre terne qui ornait le bijou, il lui parla, lui demanda de livrer son secret, de manifester son pouvoir.
La bague était toujours fixement attachée à son doigt, elle n'avait pas bougé d'un poil et semblait presque le narguer par son silence. Trois nouveaux rats s'étaient joins à ceux déjà présents et l'espèce de troupe se tenait toujours aussi immobile.

"Ah, anneau dit moi, dit moi pourquoi j'ai besoin de toi! Dit moi ce que tu es! ... Pourquoi? ... Pourquoi avoir choisi mon esprit?... Quels sont tes pouvoirs? ... Es tu conscient?"

Il se leva sans cesser de fixer l'anneau, la colère commençait à l'envahir, pourquoi cet anneau qui l'avait choisi, qui l'avait appelé refusait à présent de s'ouvrir à lui? Il l'aurait jetté avec force pour se défaire de cette frustration mais il ne parvenait à imaginer seulement l'idée de se séparer de cet anneau. Il se remit en tailleur et essaya à nouveau de méditer...

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La chose qui était apparut avait non seulement gagné en force et en taille mais elle avait également commencé à se diviser et on en retrouvait des squames en plusieurs lieux qui s'enracinaient dans le plasma cérébrale et commençait à croitre. Les habitant du pré purgatoire s'était alors insurgés contre cette intrus, ils avait matérialisé des armes dans le plasma et avaient formé une troupe, une véritable armée en fait. En première ligne les soldats de l'esprit avaient confectionné des boucliers larges et des lances longues à impulsion énergétique, et la seconde ligne avaient construit des équipement totalement révolutionnaires qui utilisaient le plasma qui constituait leur environnement comme d'un projectile meurtrier. Ils avaient nommé ces inventions des bolters et ils en avaient conçu de plusieurs sortes affin d'être sur de toucher au moins une faiblesse de l'ennemi. Et leur armée se constituait ainsi, une ligne de lancier, une ligne de bolters, puis une nouvelle ligne de lancier et plusieurs lignes de bolters de toutes sortes. Ils étaient près d'une centaine, ce qui leur semblait être un chiffre tout a fait convenable et de toute façon ils n'auraient pas put recruter beaucoup plus de monde. Modamar, certes, avait fait des carnages mais tout de même.

Ainsi l'armée se présenta à la chose, un chose qui semblait être également faite de plasma mais qui plutôt que d'être d'un bleu profond et serein se parait d'un vert sale et dont les excroissances multiples lui donnait l'air d'une plante flétrie et malsaine.
Tarask avait prit la tête d'une escouade, il avait été nommé lieutenant et on lui avait fournit un étrange véhicule aéroporté qui planait au dessus du futur champ de bataille dans un silence mortuaire. Judith avait prit place à coté de lui et actionnait la puissante tourelle plasmique qui constituait l'arme principale de l'engin. Il chargeait donc suivit de sa troupe.
Un peu plus loin on voyait une autre escouade s'élancer prenant la chose sur un autre flan et derrière eux le gros des troupes avançait au pas. Tarask leva une main et l'abaissa en direction de la chose alors les batteries lourdes à charge spirituoplasmique jumelée crachèrent leurs potentielle de destruction en un fracas assourdissant et à l'instant même on vit trois explosions bleutées dévorer quelques bras de la choses, libérant une vive lumière. Puis le véhicule prit de la vitesse affin d'atteindre la chose avant qu'elle ne se remette de l'attaque, la tourelle cracha alors une pluie compacte de balles de plasma.
La troupe arrivait juste derrière et elle s'élança sur la chose juste après que l'artillerie lance une deuxième et dernière offensive. La chose avait déjà reculé de plusieurs mètres, avait été sectionné et des flaques vertes tachaient le sol. Les soldat s'élancèrent, plantèrent leur lances, puis les bolters crachèrent leur semences de mort. La bataille semblait très bien engagé et la chose perdait chaque seconde un peu de sa consistance.

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Modamar n'était pas parvenu à grand chose, son esprit bourdonnait d'un brouhaha inhabituel et il avait beau tenté de faire taire tout ce raffut, rien n'y fit. Il se souvint de ces esprits qui hantaient sa tête, ils n'avaient pas disparut. Certes il ne les avait pas entendu depuis son réveil, mais ils étaient toujours là et les cris et le fracas l'empêchaient à présent de se concentrer. Il ouvrit les yeux, et laissa tomber son bras le long de son flan. Les rats l'encerclaient, ils étaient à présent près d'une vingtaine, et leur immobilité était déconcertante. Ils formaient deux cercles concentriques absolument parfait, se tenaient tous dans la même position et le regardaient avec les mêmes yeux vides. L'explication lui vint au quart de tour, illumina son esprit subitement ce comportement insolite des rats, cette visions étrange dont il avait encore des bribes, l'anneau avait un rapport avec les rats il en était certain. Peut-être pouvait-il leur parler, peut-être pouvait-il les comprendre. Il comprenait à présent, la malédiction attirait les rats, et l'anneau avait un rapport avec eux, c'était pour cela qu'il avait ressenti ce désir de posséder l'objet, ce désir incommensurable, presque existentiel tout était lié. Il regarda une fois l'anneau, le montra alors aux rats assemblés devant lui, il se sentait comme un orateur devant une foule qui attendait son verbe avec une impatience fanatique, il parla alors avec tout le talent dont il était capable.

"Vous,... vous me comprenez? C'est ça? Cet anneau me permet de... que vous me compreniez?"

Un instant il fut tutoyer cette foule tant elle le répugnait, mais il s'en abstint et attendit les réactions.

"Si vous me comprenez, dites le moi! Faites le moi comprendre!"

Mais ils étaient toujours impassibles, ils attendaient et il comprit, ces rats étaient des esclaves, des serviteurs dévoués qui sacrifieraient corps et âme à l'accomplissement de sa volonté. Ils étaient déjà soumis par sa malédictions, ils sont encore soumis à présent par l'anneau et les deux agissant conjointement lui donnaient un nouveau pouvoir dont il entrevoyait seulement les possibilités. Il se remit en position de méditation et n'ouvrit cette fois pas son esprit à l'anneau, l'anneau n'était rien qu'un catalyseur, non il ouvrit son esprit aux rats, cette hordes qui le fixait sans la moindre émotion, et leurs esprits, si toutefois on pouvait y appeler esprit, s'ouvrirent à lui, et à travers la rayonnement de l'anneau, ils entrèrent dans une communion spirituelle. Il n'était plus un mais plusieurs, une multitude, il avait gagné des dizaines de nouvelles mains.

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Alors la chose pour la première fois réagit à l'assaut, elle avait presque été chassé du subconscient quand ses membres s'agitèrent, se divisèrent et prirent l'apparence d'autans de guerrier de marbre vert. Et la nouvelle armée se mit en mouvement, corrompant le plasma du sol et des murs sur son passage, repoussant les attaques de résidant du pré purgatoire comme celles de vulgaires moucherons, semblant adapter sa structure au attaques plasmiques. Ce fut la débâcle, bien qu'ils ne pouvaient pas mourir une seconde fois il fuyaient à présent de toute part, laissant la chose regagner tout le terrain qu'elle avait perdu. Tarask résista un instant, et quand il remarqua non seulement l'inefficacité de son action et sa toute nouvelle solitude, il rompit lui aussi les rangs.

+250xp

» Le pouvoir c'est le droit.